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Le comportement de l'employé face au changement organisationnel: une étude appliquée aux entreprises privatisées au Cameroun

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par Roulie Niquaise EVA'AH
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2009
  

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2.2- Les stratégies de changement au sein d'une organisation

La nécessité d'être en mouvement pour répondre aux évolutions de l'environnement est reconnue partout. Mais, la conduite du changement est un art difficile et il est souvent plus facile de fixer les objectifs que de les atteindre réellement (Landier, 1984). De ce fait, Woodman (1980) et Vandangeon-Dermez (1998) définissent des étapes pour accompagner le changement dans une organisation.

2.2.1- Les étapes de changement

Le processus de changement suppose que l'on passe par un certain nombre de phases. Ainsi, selon Vandangeon-Dermez (1998), la maturation consiste à la sensibilisation à l'idée du changement, le déracinement à l'évaluation, à la sélection des actions et à l'accomplissement du changement et le déracinement à la correction des actions engagées pour un changement durable.

Le tableau récapitulatif ci-après illustre ces étapes :

Tableau 1.1 : Les phases du changement

Phase

Activités

Dimensions Dimensions

 

Identification d'un stimulus

opportunité problème

 

Recherche d'information

étude prospective audit

 

Sensibilisation à l'idée du changement

Annonce implication

Maturation

Mise en mouvement de l'organisation

Contrôlée non contrôlée

 

Définition des grands axes de changement

vision/cadre démarche

organisationnel

 

Finalisation du projet de changement

projet formalisé projet peu formalisé

 

Communication du projet de changement

annonce interaction

Déracinement

Mise en oeuvre du projet

brutale progressive

 

Génération des nouvelles idées

Induite autonomie

 

Développement d'initiatives

par la hiérarchie par la base

 

Evaluation/sélection

cadrée non-cadrée

 

Suivi de la mise en oeuvre

hiérarchique interhiérarchique

 

Formation

axée sur les outils axée sur la réflexion

 

Accompagnement du changement

ponctuel structurel

 

Evaluation-bilan des actions engagées

directive interactive

Enracinement

Mise en cohérence des activités

de foisonnement d'accompagnement

 

Correction des actions engagées

réorientation ajustement

 

Changement durable

implantation d'un cadre formalisation de

de travail stable la vision

Source : Les phases du changement : Vandageon-Dermez (1998) « la dynamique du processus de changement » p.52.

Dans la phase de maturation, il est question d'identifier l'objet du changement, de rechercher les informations, de définir les grands axes du changement et d'organiser ce changement. Cette étude sera possible à travers les audits, les prospections, les annonces afin d'identifier les opportunités et les problèmes de l'organisation.

La phase de déracinement est la phase de finalisation et de mise en oeuvre du projet de changement. La communication est très importante dans cette phase car, il s'agit de présenter la vision du changement aux différentes parties prenantes.

La phase d'enracinement consiste au bilan des actions engagées et aux corrections afin de donner une autre orientation au changement dans le cas des résultats contraires.

Woodman (1980), propose pour sa part huit étapes pour conduire et réussir le changement au sein de l'organisation. Ces étapes peuvent être présentées ainsi qu'il suit :

- Stimuler suffisamment le sentiment d'urgence : Le lancement d'un programme de changement exige la coopération active d'un maximum des individus. Faute d'une motivation suffisante, personne ne viendra en renfort et l'opération ne mènera nulle part. Cela consiste à étudier le marché et à analyser les crises avérées ou potentielles ainsi que les opportunités.

- Constituer un noyau dur : Il s'agit de réunir des gens suffisamment solides pour fournir l'effort nécessaire et les encourager à travailler en équipe. La communication est importante pour partager le constat du départ sur l'état et les opportunités de l'entreprise

- Développer une vision : Il s'agit d'élaborer une vision qui sous-tende l'effort de changement et développer des stratégies de cette vision. Souvent, dans les cas d'échec, on se trouve en face des quantités de plans, directives, des programmes et non de vision.

- Communiquer cette vision : C'est utiliser tous les supports possibles pour transmettre la vision et ses stratégies, veiller à ce que le noyau dur soit le premier à donner le bon exemple. On ne saurait galvaniser les troupes sans une communication crédible.

- Donner des moyens d'action : Cela consiste à éliminer les obstacles, à modifier les systèmes ou structures susceptibles détruire votre vision, à encourager la prise de risque ainsi que les idées, actions et activités non conventionnelles. Parfois, ce sont les cadres eux-mêmes qui refusent le changement et ont des exigences incohérentes avec l'effort général.

- Définir les objectifs intermédiaires : Il est question ici de planifier des améliorations visibles de la performance, de veiller à leur réalisation et de savoir reconnaître et récompenser les salariés impliqués dans ces améliorations.

- Consolider les progrès et demander plus : Il s'agit de profiter de la crédibilité ainsi acquise pour modifier les systèmes, les structures et les politiques qui ne sont pas en cohérence avec votre vision, d'embaucher, former et donner des promotions aux salariés susceptibles de renforcer le processus, de renforcer l'implication.

- Institutionnaliser la nouvelle approche : La dernière étape consiste à souligner le lien entre les nouveaux comportements et les résultats acquis et d'assurer la continuité managériale. Tant que les nouveaux comportements ne sont pas enracinés dans les normes et valeurs communes, ils risquent de s'altérer sitôt la pression relâchée.

Ces étapes permettent un meilleur accompagnement du changement de la part des managers.

Woodman (1980) propose ce cheminement pour conduire et réussir le changement au sein d'une organisation. Lorsque ces étapes ne sont pas suivies, les organisations courent de graves risques pouvant s'avérer désastreux par la suite ; d'où l'analyse des politiques.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand