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Une analyse de la filière plants améliorés d'arbres forestiers dans le grand sud du Cameroun

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par Dingues Ghislain Tchounji
Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (Université de Dschang) - Ingénieur Agronome (Option: Economie et Sociologie) 2012
  

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CHAPITRE 2: ABSTRACT

In order to satisfy the constantly growing demand for Non-Timber Forest Products (NTFPs), farmers incorporate more fruit trees in their farming systems. However, one of the conditions to render profitable these cropping systems is the use of improved planting material. Availability and access to improved planting material is crucial for these farmers. This study describes the value chain of improved planting material and identifies his constraints and opportunities.

The value chain approach is the theoretical framework used to conduct this study. Primary data were collected at three levels and through questionnaires and a checklist. The sampling technique was multi-staged. The first level was a sample of 32 groups of nurserymen chosen rationally by a two degrees stratified sampling. The second level was a corpus of 24 users of seedlings. The third level was a corpus of 13 structures involved in the regulation and support and 5 germplasm suppliers. In this study, the value chain has been limited to four species: Dacryodes edulis (African plum), Cola sp (Kola nut), Mangifera indica (Mango), Persea americana (Avocado).

The results show that the value chain of fruit tree seedlings is extremely short and involves stakeholders who may be direct or indirect actors. Quantities of plants offered by the "value chain" are far from meeting the demand for seedlings in terms of quantity and quality. Some constraints hamper the smooth functioning of this value chain, there is among others: the scarcity of quality germplasm, lack of financial and material resources and the limited technical capacity of the actors. However, the following opportunities exist: the value chain benefits from the collaboration with ICRAF, which provided almost all support; growing experience of nurseries that have received training in vegetative propagation techniques and a growing demand for improved planting material.

The study recommends to the government to exercise control over the production of plants and subsidize the various actors of the value chain. Support structures should increase their support especially in the area of training of groups and assist in the creation of mother blocks, gene banks and seed orchards. Groups should communicate more about species, types and quantities of seedlings available. Clients should be assisted during the purchase of plants or refer to support structures for the choice of groups they would want to work with.

CHAPITRE 3: INTRODUCTION

3.1. Contexte

La crise économique et la dévaluation du Franc CFA en 1994, combinées à la chute des prix des produits de rentes, ont amené les populations camerounaises, à diversifier leurs sources de revenus (FIDA, 2001). C'est ainsi que l'exploitation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) s'est accentuée, grâce au fait qu'ils offrent de grandes opportunités aux populations (Geilfus, 1997 ; Neef et Heidhues, 1997).

On constate que la majorité des PFNL est encore exploitée à l'état naturel (Tchoundjeu et al., 2002). La régénération naturelle ne pourra plus à elle seule satisfaire la pression croissante exercée sur les PFNL (Ndoye et al., 1997). Avec un taux moyen annuel de déforestation du Bassin du Congo estimé à 0.16 % (Dueiller et al., 2008), les PFNL diminuent avec le temps et finiront par disparaitre si rien n'est fait. Ainsi, le défrichement des forêts pour l'agriculture, l'urbanisation croissante, ainsi que d'autres formes de développement économique rendent impératif le recours à la domestication de nombreuses ressources forestières à haute valeur (Tchoundjeu et al., 1999). Ceci afin de satisfaire la demande en produits forestiers non ligneux qui est sans cesse croissante et d'assurer une gestion durable des ressources naturelles.

C'est fort de tous ces constats, que le Centre Mondial d'Agroforesterie (ICRAF) - dans son objectif de  participer à l'émergence d'un monde où chaque famille rurale puisse accéder à une variété d'arbres pour se procurer de la nourriture, des médicaments, du fourrage, un abri, des revenus acceptables et de l'énergie (ICRAF, 2003) - a développé depuis plusieurs années des projets de domestication d'arbres agroforestiers. Ainsi, les plantations d'arbres sont de plus en plus nombreuses en Afrique avec un accent particulier sur les arbres plantés par les producteurs dans leurs systèmes de culture (Graudal et al., 2001). Toute fois l'une des conditions à la rentabilité de ces systèmes de cultures, est l'utilisation des plants améliorés. L'une des principales contraintes auxquelles font face les populations dans l'intensification et la diversification de l'utilisation des terres avec les arbres est la difficulté d'accès aux graines et aux plants de qualité (Bohringer et al., 1999 ; Place et Dewees, 1999). La production de plants d'arbres améliorés ayant les caractéristiques morphologiques et physiologiques requises pour assurer leur survie et leur croissance après transplantation constitue une condition essentielle pour la réussite d'un programme de domestication (Kana et al., 2007). A cet effet, une importance doit être mise sur l'accès aux plants améliorés des populations intéressées par l'intégration des arbres fruitiers dans leurs unités de production; ceci à travers la mise à leur disposition des plants de qualité, à des quantités suffisantes et à des prix abordables.

La stratégie qui vise à accroitre de manière substantielle l'offre en plants, a consisté en la création des pépinières centrales chargées d'approvisionner de grandes superficies (Kerkhop, 1989 ; Graudal et al., 2001). Au Cameroun, ces pépinières généralement étaient gérées par des institutions de recherche et/ou structures gouvernementales telles que l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), l'Agence Nationale d'Appui au Développement Forestier (ANAFOR), l'ICRAF et approvisionnaient plusieurs régions. Ainsi les plants étaient produits dans ces pépinières et transportés vers plusieurs sites où ils devraient être transplantés. En dépit du fait que ces pépinières centralisées bénéficiaient d'une main d'oeuvre spécialisée car le personnel était bien formé, ce système recelait plusieurs inconvénients.  Le transport des plants vers leurs destinations finales était difficile, onéreux et les plants subissaient un important stress durant le transport. Les plants n'étaient pas toujours adaptés à leurs sites de transplantation, car souvent produits dans des conditions climatiques et édaphiques différents de leurs sites finaux (Tadjo, 2008). L'inconvénient le plus important était que les plants produits et distribués par les pépinières n'étaient pas toujours adaptés aux besoins des populations rurales, l'offre n'étant pas forcement basée sur la demande des producteurs (Bohringer et al., 2002). Souvent, les plants distribués par les pépinières centrales étaient abandonnés. Même lorsqu'ils étaient mis en terre, ils ne recevaient pas toujours les soins nécessaires de la part des paysans (Tadjo, 2008). Le renforcement des capacités des populations locales pour la production des plants d'arbres agroforestiers représenterait donc un moyen efficace pour trouver un compromis entre l'offre des plants et la demande des populations. De ce fait, les méthodologies pour encourager l'entreprenariat rural et augmenter les revenus à travers le développement des pépinières devraient être développées (Tchoundjeu et al., 2004).

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