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L'arbitrage dans le système de règlement des différends de l'OMC

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par Diane Horélie PALGO
Université de Bourgogne - Master Juriste d'affaires internationales  2011
  

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Conclusion

Le règlement des différends au sein de l'OMC est nécessaire, voir primordial car il permet de faire respecter les règles et veille à ce que les échanges se fassent sans heurt. Ainsi toutes les procédures prévues par l'organisation visent à régler le plus efficacement possible l'ensemble des litiges concernant directement ou indirectement le commerce international. Mais on constate que les arbitres malgré une volonté de parvenir à un règlement efficace et rapide des différends, sont généralement confrontés à plusieurs difficultés. La principale difficulté résulte de l'insuffisance de précision dans la rédaction des articles consacrant les procédures d'arbitrages. Ces dernières méritent donc d'être améliorées et clarifiées dans le souci de consolider le caractère multilatéral du système de règlement des différends de l'organisation. Il est donc nécessaire de consacrer des règles procédurales précises comme celles des groupes spéciaux et de l'OA et d'apporter également certaines modifications à la rédaction des articles.

Concernant l'arbitrage de l'article 21.3 c, pour la détermination du délai raisonnable, l'arbitre doit rendre sa décision dans les 90 jours suivant l'adoption du rapport du groupe spécial et de l'OA. Mais comme remarqué ce délai n'est pas souvent respecté. Il est donc préférable de faire courir ce délai à compter de la désignation de l'arbitre, cela évitera que les décisions arbitrales soient rendues hors délai et permettra un règlement rapide du différend conformément au but fixé par le Mémorandum d'accord. Pourquoi ne pas confier également la détermination du délai raisonnable à un groupe arbitral plutôt qu'à un arbitre unique. Cela va permettre un échange de points de vue et contribuera à rendre la décision arbitrale encore plus soignée. Certes le recours à un groupe arbitral peut également ralentir la procédure compte tenu des discussions et des échanges. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de rendre le délai de 90 jours obligatoire.

De plus le délai de 60 jours accordé aux arbitres pour vérifier le respect des prescriptions de l'article 22.3 et déterminer l'équivalence entre le montant des contre-mesures et le niveau du préjudice subi par l'Etat plaignant nous paraît très court. En effet, dans cette procédure la mission des arbitres est particulière et importante. Ils sont obligés de procéder à d'énormes calculs, parfois en tenant compte du préjudice subi par les grandes entreprises de la branche concernée par la mesure incompatible. Mais l'allongement des délais est surtout dû au temps nécessaire aux parties pour parvenir à un accord sur les différentes étapes de la procédure. Etablir des règles procédurales précises évitera cet allongement. Fixer un délai plus long et le rendre obligatoire, sans la possibilité de le prolonger est nécessaire. Aussi pour parvenir à des décisions arbitrales plus rapides et respectant les délais stricts, il est possible de confier la fixation du niveau de suspension des obligations au groupe spécial. Le groupe spécial en établissant son rapport définitif lorsqu'il est saisi pour la résolution d'un litige, pourra fixer le montant possible des contre-mesures. Ainsi les Etats pourront contester dès l'adoption du rapport du groupe spécial, ce montant par arbitrage. L'équivalence entre le montant des contre-mesures et le préjudice subi sera déterminée avant la fixation d'un délai raisonnable. L'Etat condamné peut craindre dès lors une application immédiate des contre-mesures, ce qui va peut-être l'inciter à mettre rapidement sa mesure en conformité avec les règles de l'organisation.

Afin que l'arbitrage de l'article 25 ne soit pas lettre morte dans le système de règlement des différends, il est possible d'envisager une identification des différends pouvant être soumis à cette procédure. Cela permettra de décharger en quelque sorte le groupe spécial et l'OA et de rendre cette procédure plus active. On peut ainsi espérer redonner une certaine importance aux arbitrages de cette organisation économique.

Dans tous les cas il faut garder à l'esprit que régler un différend au moyen d'une procédure, aussi parfaite soit-elle, ne signifie pas obligatoirement résoudre un litige. N'oublions pas que l'OMC, reste néanmoins une organisation politique et que les procédures de règlement des différends sont exclusivement interétatiques alors que ceux qui font le commerce ce sont les opérateurs privés.

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