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L'informatisation de la formation professionnelle dans les organisations: cas du e-learning à  la C.N.P.S.

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par Gaetan Richy NJIMBON NGASSAM
Université de Yaoundé 2 soa - Master 2 professionel Gestion des Ressources Humaines  2015
  

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2. Les théories de l'apprentissage

Les théories de l'apprentissage visent à expliquer le phénomène d'acquisition des connaissances. L'application directe d'une théorie de l'apprentissage permet de formuler des hypothèses de travail et des méthodes pour des recherches en didactique plus systématique. Dans ce travail, nous avons essayé de réaliser une synthèse des principales théories de l'apprentissage : behaviorisme, cognitivisme, constructivisme.

Les critiques de ces théories mettent en évidence la valeur ajoutée d'une nouvelle théorie de l'apprentissage qui s'intéresse à des apports des nouvelles technologies à l'apprentissage et à l'interaction des communautés humaines en réseau.

Elles servent à donner des explications de ce qui se passe lors du processus d'apprentissage. Selon Hill (1977), les théories de l'apprentissage sont utiles pour deux principales raisons :

· Elles fournissent un cadre conceptuel pour l'interprétation de ce que nous observons

· offrent des orientations pour trouver des solutions des problèmes rencontrés.

Les théories de l'apprentissage ont connu une évolution depuis des décennies.L'évolution la plus remarquable a été le passage de l'approche behavioriste de l'apprentissage à l'approche cognitive qui a été prolongée par l'approche constructiviste. La dernière théorie de l'apprentissage est le connectivisme portant sur les nouvelles technologies.

2.1- Le béhaviorisme

Le béhaviorisme est la première grande théorie de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de l'enseignement, de l'éducation et de la formation. Ce courant théorique exerce encore une forte influence dans les pays anglo-saxons. Nous devons souligner que le terme « béhaviorisme » est crée à partir du mot anglais « behavior » qui signifie « comportement » marqué par une manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance qui permet de s'assurer l'atteinte des objectifs visés.

Le béhaviorisme (ou comportementalisme) définit l'apprentissage comme une modification durable du comportement résultant de la conséquence d'un entraînement particulier. Le concept « béhavioriste » fut utilisé pour la première fois par John B. Watson en 1913 dans un article portant sur la nécessité d'observer des comportements pour pouvoir les étudier. Cependant, Skinner n'est pas d'accord avec les théories de Watson et Pavlov qui prétendent que toute réponse dépend d'un stimulus, même si ce dernier n'est pas identifiable. Skinner dit que cela force les faits. Avec deux classes de réponses de Skinner (les répondantes produites, suscitées par les stimuli connus et les opérantes « événements spontanés, liaisons innées,... »), Deux points priment : le taux de réponses et la manière dont l'organisme réagit au renforcement de l'environnement.

Burrhus .F. Skinner développa le concept de « conditionnement opérant » (initié au départ par Edward Thorndike, 1913), qu'il distingue du conditionnement pavlovien ou classique (Pavlov, 1901). Skinner est le plus convainquant des représentants que la méthodologie béhaviorale ait eu.

Il est le plus empiriste des théoriciens béhavioristes. Sa thèse est que « le comportement peut être structuré par l'utilisation appropriée des conditionnements appropriés ». Skinner rejette toute explication mentale ou cognitive. Il accorde l'importance à deux éléments : le stimulus et la réponse mais en décrivant le lien qui les unit. Il s'intéresse de façon particulière au « réflexe » qui est une « corrélation observée entre le stimulus et la réponse ». Skinner veut faire du béhaviorisme une méthode empiriste raffinée. Ses définitions décrivent les phénomènes sur le plan expérimental.

L'opérationalisme est fondamental pour lui, car les comportements d'un organisme se modifient en fonction de ses actions et des résultats obtenus : « nous devons ce que nous faisons ». Pour Skinner, toute hypothèse ou proposition doit être vérifiée par l'observation afin de lui donner un sens. L'opérationalisme pose les « comment » et non les « pourquoi » des choses. Il préfère les termes qui décrivent les opérations.

Skinner définit l'apprentissage comme une modification du comportement provoqué par les stimuli venant de l'environnement. Skinner développant une théorie de modèle empiriste et en a tiré une pratique pédagogique. Il affirme que l'apprentissage peut être obtenu par l'utilisation de récompenses appelées « renforcements positifs » (ex. : des bonnes notes chez les élèves) et de punitions appelées « renforcements négatifs » (ex. : des mauvaises notes chez l'élève.

C'est dans ce sens que l'individu adopte un comportement lui permettant d'éviter les renforcements négatifs et d'augmenter la chance d'obtenir les renforcements positifs. Cette procédure est appelée « conditionnement opérant ». Skinner(1971) a critiqué sérieusement l'enseignement traditionnel fondé essentiellement sur des renforcements négatifs et a proposé de remplacer ceux-ci par des renforcements positifs. Les travaux de Skinner sont adaptés aux situations d'apprentissage et le modèle qui en résulte est celui de l'enseignement programmé. Ce modèle se base sur les principes suivants :

· La matière à enseigner est découpée en une série d'éléments courts pour permettre un renforcement le plus rapide possible ;

· le contenu part du niveau le plus simple et le niveau de difficulté augmente de manière graduelle afin de favoriser un apprentissage sans erreur ;

· le contenu est présenté sous forme d'une séquence linéaire mais chacun peut la faire à son propre rythme ce qui va dans le sens d'une individualisation de l'enseignement ;

· Les renforcements positifs (à travers des encouragements, etc.) sont favorisés et doivent être donnés le plus rapidement possible. Des études expérimentales ont démontré que plus le délai entre la réponse fournie et le renforcement est bref, meilleure est la performance finale.

Dans le domaine de l'enseignement, soulignons aussi que l'évaluation formativeest également basée sur le béhaviorisme. L'objectif de ces systèmes d'enseignement consiste à mettre en place un programme d'apprentissage qui s'assure l'atteinte des objectifs d'apprentissage par tous les apprenants.

Toutes les formes d'enseignement basées sur le béhaviorisme partent de l'idée que l'apprentissage se fait par le biais d'un enseignement qui peut être dispensé par un enseignant ou une machine (O'Shea & Self, 1983) ce qui est différent de la théorie constructiviste.

Nous devons souligner enfin que la force du béhaviorisme est de proposer une théorie complète de l'apprentissage. Il définit l'apprentissage en ce terme : « apprendre c'est devenir capable de donner la réponse adéquate, c'est encore construire un comportement adapté à un environnement ». Cette théorie propose aussi une méthode d'enseignement - apprentissage : opérationnaliser des objectifs d'apprentissage, conditionner, apprendre par essais-erreurs, provoquer des renforcements positifs en cas de formes réponses, et des renforcements négatifs pour rectifier les erreurs.

Les éléments essentiels d'un enseignement de type béhavioriste sont les suivants :

· les structures mentales sont constituées par la boîte noire à laquelle on n'a pas accès. Pour être plus réaliste et efficace, l'enseignement béhavioriste s'intéresse aux entrées et aux sorties qu'aux processus eux-mêmes.

· l'enseignant s'attache à définir les connaissances à acquérir en termes de comportements observables, qui sont mis en oeuvre en fin d'apprentissage.

· le comportement attendu au niveau de l'élève est formulé comme suit : l'élève devra être capable de....... + verbe d'action (identifier, distinguer, nommer, reconnaître, classer,...). Il faut éviter les verbes mentalistes (comprendre, savoir, réfléchir, ...)

 

2.2 - Le cognitivisme

Le cognitivisme (ou rationalisme) naît en même temps que l'Intelligence Artificielle, dans les années 1956. Il est proposé par Miller et Bruner en réaction au béhaviorisme. Il est centré sur les manières de penser et de résoudre des problèmes. L'apprentissage ne peut être limité à un enregistrement conditionné, mais doit plutôt être envisagé comme nécessitant un traitement complexe de l'information reçue. La mémoire possède une structure propre, qui implique l'organisation de l'information et le recours à des stratégies pour gérer cette organisation (Crozat, 2002).

Les tenants de l'approche cognitiviste cherchent, au contraire des béhavioristes, à mettre en lumière les processus internes de l'apprentissage. Gagné & Ausubel figurent parmi les auteurs les plus influents ayant développé cette théorie. Pour eux, l'apprenant est un système actif de traitement de l'information, semblable à un Ordinateur. En effet le système humain de traitement de l'information a les composantes suivantes : 

· Système d'enregistrement sensoriel : L'apprenant perçoit des informations, des stimuli visuels, auditifs, tactiles, olfactifs, provenant de l'environnement extérieur. Des processus complexes de reconnaissance de formes et de filtration de l'information sont mises en oeuvre.        

· Mémoire à court terme :L'information perçue est transférée dans une mémoire à court terme, c'est-à-dire a une durée et une capacité très limitée de l'ordre de quelques secondes. 

· Mémoire à long terme :L'information est ensuite emmagasinée dans cette mémoire permanente et de capacité illimitée. Lorsqu'il a besoin de résoudre des problèmes, des processus de récupération de l'information lui permettront par la suite de retrouver des informations dans cette «base de connaissances» (BOULARD G&al , 2002-2003). 

Pour les cognitivistes, comme pour les béhavioristes, il existe une réalité objective externe, mais ici l'apprenant doit intégrer cette réalité à ses propres schémas mentaux. C'est donc unchangement dans les structures mentalesdu formé qui caractérise l'apprentissage cognitiviste.

L'enseignant utilisera alors les stratégies d'enseignement visant : ·      

·    A aider l'apprenant à sélectionner et à encoder l'information lui provenant de   l'environnement, en lui présentant des schémas organisateurs au moment                            

· d'aborder un nouveau contenu, en l'aidant à faire des liens avec ses connaissances antérieures, 

· A organiser et intégrer cette information par exemple, en lui présentant des cartes cognitives, en l'encourageant à prendre des notes, en l'aidant à se former des images mentales significatives, en lui demandant de produire des résumés.

La théorie cognitiviste comporte toutefois une limite importante, liée au fait qu'un matériel bien structuré ne suffit pas pour assurer un apprentissage, il faut aussi que l'étudiant ait le désir et la motivation d'apprendre. 

2.3- Le constructivisme

L'approche constructiviste reconnaît aussi que, l'apprentissage est une activité mentale.Pour elle, l'apprentissage est un processus actif de construction de la réalité dans la tête des individus.

Cette réalité est construitepar chaque individu, qui lui donne une signification unique à partir de ses propres expériences. L'apprenant n'intègre pas simplement le savoir provenant du monde externe dans sa mémoire. Il construit plutôt ses propres interprétations du monde à partir de ses interactions avec celui-ci (Josiane Basque et al, mars 1998). Pour Jean Piaget chercheur genevois et précurseur de ce modèle, l'apprenant organise son monde au fur et à mesure qu'il apprend, en s'adaptant. Cette capacité d'adaptation s'appuie sur deux processus d'interaction de l'individu avec son milieu de vie : l'assimilation et l'accommodation. 

Assimilation : C'est lorsqu'un individu qui interagit avec son milieu de vie intègre des données qui viennent de ce milieu ou d'une situation problème d'apprentissage, sans modifier ses données

Accommodation : Ce processus est marqué par une action de l'environnement sur l'individu qui va le pousser à une réorganisation de ses connaissances et à la modification de ses conduites. 

Équilibration : C'est un processus qui recherche  un meilleur équilibre possible entre  l'individu et son milieu de vie, ou entre l'individu et la situation problème à laquelle il se trouve confronté. 

La conception constructiviste de l'apprentissage se base sur la production d'un conflit cognitif par confrontation d'un apprenant à une situation problème, d'où un effet de déstabilisation susceptible de provoquer une réorganisation de connaissances ou l'acquisition de nouveaux savoirs et savoir-faire. Une situation problème peut être définie comme un ensemble contextualisé d'informations fournies a un groupe de personnes, pour être articulé en vue de réaliser une tache précise.Une situation problème est telle que ce que l'élève connaît et sait faire actuellement n'est pas immédiatement suffisant pour qu'il puisse répondre correctement.

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