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La législation Malagasy à  l'épreuve de la violence conjugale. Cas de la ville de Toliara 2011-2013.

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par Herbert Martino RAZAFINDRADIA
de Toliara - MAÎTRISE (Master I)  2013
  

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Section II: LES INSTITUTIONS MALAGASY CHARGÉES DE PROTEGER ET DE FAIRE RESPECTER LES DROITS DE LA FEMME

Outre les institutions publiques, on trouve aussi des institutions privées travaillant au niveau national pour le respect des droits de la femme et l'égalité des sexes. Dans cette section, nous allons subdiviser en deux organismes principaux dont les organismes gouvernementaux et les organismes non gouvernementaux. Elles sont une espace de concertation pour la défense des droits de la femme.

Paragraphe I: LES ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX

Selon l'esprit et la lettre des législations en vigueur, les mécanismes institutionnels de protection et de promotion des droits de la femme englobent les actions qui visent à faire respecter pleinement les droits des individus. Dans le cadre de notre étude, de nombreux organismes gouvernementaux à Madagascar protègent et encouragent également les droits de la femme. L'on peut énumérer entre autres: Le Ministère de la justice qui chapeaute particulièrement les Cliniques juridiques existant à Madagascar. Le Ministère de la population et des affaires sociales soutient toujours le Centre d'écoute et de conseil juridique ainsi que les Forces répressives comme la Police et la Gendarmerie nationale. Pour cela, l'Etat Malgache consent à être également tenu par les traités internationaux et à appliquer leurs clauses sur le plan national. Ils sont souscrits par le biais d'une ratification ou d'une adhésion et par l'intermédiaire des organismes ou bien des institutions Malagasy.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

A- Le Ministère de la justice

Comme tout Etat moderne, Madagascar, respectueux du principe de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Concernant particulièrement le pouvoir exécutif, il est incarné par un gouvernement constitué des ministères dont ceux dits de souveraineté. Le ministère de la justice est un ministère ayant de la souveraineté nationale, il tient un rôle important dans la vie nationale en générale. En fait, il est non seulement le premier rempart dans la préservation des intérêts de la famille mais en plus, il occupe son rôle en matière de sécurisation des transactions d'organisation de la sécurité des personnes et des biens. Il assure aussi, la protection des libertés individuelles des citoyens.

Le Décret no2008-438 fixe les attributions du Garde des sceaux (Ministre de la justice) et l'organisation générale de son Ministère. Il est modifié par le Décret no2009-980, du 14 Juillet 2009. Ce dernier, résume mieux les attributions du Ministère de la justice telles qu'elles sont énumérées en son article 2, à savoir : La promotion du respect des droits humains et le renforcement de leur protection.

1- Les rôles du Ministère de la justice

La justice est le dernier rempart des personnes vulnérables, des faibles, des veuves et des orphelins. Les forces de l'ordre (la police, la gendarmerie et l'armée) ont pour mission de défendre la nation, les personnes et leurs biens en raison de garantir l'ordre et la sécurité. En matière de justice, Madagascar a accompli d'énormes progrès. En effet, il a ratifié ou signé la plupart des instruments internationaux, nationaux et régionaux en droits de l'homme. Ces instruments ratifiés sont intégrés dans la Constitution et font partie du droit positif. Plus que cela, ils sont supérieurs aux lois et aux textes nationaux. Les dispositions de certains articles de ceux-ci garantissent les droits à la sécurité de la personne et Elles assurent les libertés politiques de chaque personne.

1-1- Le pouvoir global du Ministère de la justice

Par ailleurs, le Ministère de la justice est le seul département ministériel, bénéficié d'une position particulière. Lui permettant d'entretenir un lien étroit avec un pouvoir institutionnel en l'occurrence de pouvoir judiciaire ou plus précisément la fonction juridictionnel, comme le désigne par la Constitution Malagasy. Cette situation est telle qu'elle installe une certaine confusion parmi les profanes; ces derniers ne savent plus en effet qui, du ministère de la justice ou des cours et Des Tribunaux incarnent la fonction juridictionnelle.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

Pourtant, le premier fait preuve d'une dynamique exceptionnelle dans sa mission d'organisation de l'administration de la justice.

1-2- L'administration de la justice

Dans la réalité, les rôles respectifs de chaque branche d'une juridiction sont distincts sans être totalement autonomes, les uns par rapport aux autres. Toutes juridictions ont l'obligation de faire des rapports périodiques de leurs activités au Ministère. Inversement, celui-ci mettent à la disposition des juridictions les moyens financiers, matériels et humains nécessaires à l'accomplissement de leurs missions.

Dans le domaine du renforcement du respect des droits humains, le Ministère de la justice a été poursuivi d'améliorer les stratégies dans tous les secteurs d'activité du département. De plus, il mettre en place d'une meilleure restructuration de ses relations avec les organismes non gouvernementaux ainsi notamment l'OSC et les entités du système des Nations Unies afin de mener en collaboration techniques et financiers. Certes la direction responsable de ceux-ci au stade du ministère est appelé «Direction des Droits Humains et des Relations Internationales» (DDHRI). En outre, comme un symbole, le ministère de la justice est le seul à se trouver sur la hauteur de la grande ville d'Antananarivo, à Faravohitra, au 25 Rue Joël RAKOTOMALALA.

2- La protection des droits humains

Elle est chargée de définir les politiques de promotion et de protection des droits humains. Elle a aussi mené des études relatives à la ratification et à la mise en oeuvre des instruments internationaux. Cette direction est assurée l'exécution des obligations internationales de l'Etat liées aux droits humains. Ainsi qu'elle est chargée de développer et de faire appuyer les activités non gouvernementales comme par exemple les Cliniques juridiques et les autres organismes des résolutions de conflits non judiciaires.

La DDHRI a un devoir d'assurer les relations de coopération en matière des droits de l'homme. Donc elle est chargée de coopérer avec les organismes en charge des droits de l'homme. Sachant que sur la production des instruments qui travail de promotion et de diffusion de leur droits et les actions tendant à inculquer leur culture et respect. En bref, la DDHRI comprend un service d'appui à la promotion et à la protection des droits humains avec une collaboration aux niveaux internationaux.

3- Les Tribunaux à l'échelle des violences à l'égard de la femme

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

À Madagascar, seuls les tribunaux plus précisément le juge qui assure le jugement et la décision pour sanctionner l'auteur et le démembrement d'une infraction. Ainsi la valeur du pouvoir tenu par le magistrat était discrétionnaire. Alors les tribunaux, notamment les tribunaux de première instance sont prend une grande place face à l'instrument législatif. En d'autres termes, Les Tribunaux de Première Instance, couramment appelés par les juristes professionnels par le sigle «T.P.I» sont les juridictions qui se trouve sur le plus bas degré de l'organisation judiciaire Malagasy. Actuellement, Quarante TPI sont fonctionnels sur le territoire national.

3-1- Les réalisations des TPI

Dans sa formation la plus élaborée, un TPI se présente comme suit : D'une manière générale, le TPI, en tant que juridiction de premier degré, statue en fait et en droit sur les affaires dont elles sont saisies. Néanmoins, dans certaines matières, il statue en premier et en dernier ressort, c'est généralement l'hypothèse en matière civile, commerciale ou sociale. Cependant, le montant de la demande en principe ne dépasse pas les seuils fixés par la loi pour permettre l'ouverture des voies d'appel. Tel, il est également le cas en matière pénale concernant les délits et les infractions contraventionnelles.

3-2- Les activités coiffées par les TPI

Suite à la ratification par l'Etat Malagasy des instruments internationaux sur les droits humains, le Ministère de la justice avec l'appui financière et technique du «PNUD et UE»81 a réalisé ses engagements par l'implantation de neuf cliniques juridiques. Ils ont pour but de faire une structure de proximité, en diffusant leurs droits conjointe par la résolution des cas de violence et autres abus de droits. Ces dernières sont toujours marquées dans les zones enclavées ou éloignées des services concernés alors ils ont privilégiés spécifiquement pour la population nécessiteuse.

A Madagascar, plus précisément à Toliara, différentes natures de violation de droits humains sont perpétrées dans la communauté tant au niveau urbain qu'au niveau rural : Conflits du couple, cas de violence conjugale, cas de discriminations diverses à l'égard de la femme et de la fille, cas d'infidélités, abandons de la famille ou foyer, viols, abus sexuelles, coups et blessure volontaire...etc.

81 Système de Nations Unies collaboré avec l'Etat membre pour assurer la promotion et la protection des droits humains. PNUD: Programme de Nations Unies pour le Développement, UE : Union Européen.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

3-3- Les obstacles à la saisine de la justice par la victime

Malheureusement, soit par méconnaissance des voies de recours, soit par peur ou par honte, ces situations sont tolérées ou restent impunies par la société alors ce qui pousse les victimes à se taire. Dans la plupart de ce cas, la discrimination à l'égard de la femme et les conflits conjugaux sont les plus rencontrés. Ces pratiques proviennent notamment des coutumes, des communautés et des traditions lorsque ces violences sont relatives aux rôles, aux responsabilités et aux identités des femmes dans la société. La plupart de la population illettrée et les plus démunis sont victime à se cacher ce phénomène. Malgré, cet éloignement du lieu d'implantation de mécanisme pour résolu le litige et la complication des procédures qui sont empêchées les personnes plus vulnérables (femmes, enfants et personnes âgées ou handicapées) à faire valoir leurs droits en cas de violation des droits de l'homme

4- La mise en place des Cliniques Juridiques à Madagascar

Le Ministère de la justice par l'intermédiaire de la DDHRI avec l'appui financier et technique du PNUD a instauré des mécanismes de résolution de ces conflits communautaires par la mise en place des maisons de protection de droits appelées «Clinique Juridique ou bien Trano aro zo». Il est accédé aux plus pauvres et aux plus vulnérables à un mécanisme habilité par les services publics à résoudre leurs problèmes. Il se procéder par le biais de la conciliation ou d'une orientation assistée en vue de la saisine des services publics compétents. Ce mécanisme est censé d'apporter les solutions pacifiques, respectant les lois et les règlements, équitable à ces litiges pour la cohésion sociale et le «Fihavananana Malagasy».

Le Clinique Juridique, en tant qu'organisme gouvernemental qui est gérée par un organisme privé, les règles d'organisation et de fonctionnement disposaient par un texte de référence: article 13 de l'ordonnance 73-040 fixant «l'obligation légale de conciliation».

4-1- Les missions des Cliniques Juridiques à Madagascar

Le Trano Aro Zo est une structure de mode alternatif de régulation des conflits dans les localités d'implantation. Les actions de diffusion des droits, les consultations légales et les services de médiation. Il est permettant aux habitants de participer à la résolution de leurs problèmes pour trouver la solution qui leur convient le mieux ainsi qu'il constitue leurs principales missions. En principe, cette diffusion de droits est une des expressions des obligations de l'Etat partie pour prévenir la violation des droits humains.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

4-2- Les limites des compétences des Cliniques Juridiques

Tout d'abord, le TAZ n'a pas pour vocation de concurrencer les autres institutions surtout en cas de règlement des litiges ou pour l'accompagner la victime. Il ne se substitue pas et n'empiète pas les domaines de compétence des autres services publiques. Ensuite il n'a pas compétence pour juger ni jouer le rôle d'avocat. Il ne rend pas aussi de décision à caractère judiciaire mais sa décision revêt un caractère conventionnel pour les parties.

En tout cas, le TAZ n'est pas compétent pour procéder à des enquêtes de police ou de gendarmerie. Il ne peut faire des investigations pour arrêter des délinquants. Par contre il peut suivre et procéder à des vérifications par les biais des enquêtes de voisinage. Enfin, il est compétent pour accomplir de procédure de conciliation pour les litiges mineurs ou d'orienter les parties, en cas d'affaires complexes, délits graves ou faits qualifiés crime.

4-3- Le lancement du Clinique Juridique à Toliara

Dans le capital du sud, particulièrement touché par les problèmes des violences, notamment celles faites aux femmes, depuis, le 24 Août 2012, le TAZ et CECJ ont été installés. Ils ont pour but d'appuyer et d'aider les personnes victimes de toutes formes de violence et d'autres abus relatifs aux droits humains. Notre pays compte neuf TAZ avec l'ouverture de Toliara. Ces structures ont été mises en place afin de mieux informer la population sur ses droits. Ils peuvent en conséquence faciliter l'accès à la justice pour les couches les plus vulnérables. Ce Clinique a été mise en oeuvre par le Ministère de la justice, couvert par le TPI de Toliara et auquel s'est associé le Ministère de la population et des affaires sociales pour instaurer le CECJ avec l'appui financière et technique du PNUD.82

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