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Les aspects juridiques de la transformation de l'Organisation de l'unité africaine en Union africaine


par Elodie INAMAHORO et Guy-Fleury NTWARI
Université du Lac Tanganyika
Traductions: Original: fr Source:

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§2. Existe-t-il un droit des organisations internationales ?

La question de l'existence d'un droit des organisations internationales a longtemps alimenté des discussions au niveau de la doctrine, et pour notre part, notre attention sera retenue par la position de certains auteurs qui soutiennent qu'il faut distinguer le droit applicable aux organisations de celui secrété par les organisations internationales. Seul le premier relèverait du droit international alors que le second, souvent dénommé droit interne des organisations internationales, constituerait un droit

distinct et différent des caractéristiques du droit international pour s'y incorporer.1

Nous ferons nôtre cette approche, en nous interrogeant sur ce droit applicable aux organisations internationales.

La question n'est pas dénouée d'intérêt car compte tenu de la multiplicité et de

la diversité des organisations internationales, on peut se demander vraiment s'il y a

un droit des organisations internationales.

Chaque organisation est autonome et possède ses propres règles qui forment son propre ordre juridique. On pourrait donc croire qu'il y a autant de droits des organisations internationales qu'il y a d'organisations internationales.

Néanmoins, cela doit être nuancé : certes chaque organisation internationale a ses

propres règles mais elle obéit aussi à des règles communes à toutes les organisations internationales.

En fait, comme le soulignent Serge SUR et Jean COMBACAU, il existe des règles

communes qui s'appliquent transversalement à toutes les organisations internationales

et des tendances communes qui s'observent dans les traités constitutifs comme dans la pratique.2 A partir de ces règles, ces auteurs affirment l'existence du droit des organisations internationales.

Daniel Dormoy précise, en outre, que ce droit commun a un caractère supplétif car

« il ne vaut que sous réserve des dispositions particulières de tel ou tel acte constitutif

ou de la pratique de telle ou telle. »3

1 NGUYEN (Q. D.) et al., op. cit., p. 570

2 THIERRY (H.) et al., Droit international public, Paris, éd. Montchrestien, 1984, p. 714

3 DORMOY (D.), Droit des organisations internationales, Paris, éd. Dalloz, 1995, p. 4

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Enonçons enfin qu'au cours de ce chapitre, notre étude se limitera, dans un souci de plus grande unité, à l'analyse du droit constitutionnel des organisations internationales.

Cette investigation constitutionnelle des organisations consistera à démontrer leurs rouages et à examiner leur anatomie.1

Ainsi, une deuxième section déterminera le régime juridique des organisations internationales avant d'analyser leur structure et l'aspect particulier de la succession des organisations internationales, qui feront respectivement le corps de la troisième et

de la quatrième section.

1 ZORGIBE (C.), op. cit., p. 10

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