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Comment réussir sa transmission/reprise de petite entreprise de façon pérenne ?

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par Jean-Louis Mourot
Université Catholique de Lille (Iéseg Lille) - Master  2009
  

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Section 4 : Les risques liés la relation cédant/repreneur au cours de la phase de négociation.

Chaque intervenant prépare cette phase en soulignant dans un premier temps les principaux points d'accord sur lesquels ils peuvent s'appuyer. "Une reprise, c'est d'abord deux personnes qui se sont plu et qui ont su garder de bonnes relations pendant la négociation" (Meier & Schier, 2008). Les antagonismes inutiles (Lemonnier, 2007) seront aussi étudiés, souvent à l'origine de tensions supplémentaires. Ils sont liés à des valeurs, des opinions personnelles, des mots particuliers prononcés...

L'enjeu de la négociation doit être considéré "comme tout ce qui va avoir une incidence sur
l'ensemble des intérêts, préoccupations, besoins, attentes et risques ressentis par les

négociateurs" (Dupont, 1994). Il évolue suivant le temps et les circonstances. C'est grâce à cette flexibilité que peut être obtenue la convergence. Mais même en cas de relation privilégiée, l'attitude observée doit être positive, sans aborder les possibles désaccords de manière frontale. Les compromis seront trouvés plus facilement dans le cas d'une alchimie entre les interlocuteurs, principalement par l'intermédiaire de jeux. La créativité et la capacité à saisir des opportunités mènent chacun à une satisfaction personnelle, même si la partie n'est pas tout à fait gagnée. Chacun doit reconnaître les coups réussis et le talent de la partie adverse, et se montrer à la hauteur. Mais "attention à l'humour non partagé, qui peut être ressenti comme du mépris" (Lemonnier, 2007).

En cas de désaccord, il s'agit de suivre le mode de raisonnement de son vis-à-vis, en y ajoutant sa touche personnelle. Les arguments peuvent être puisés dans son mode de pensée, ce qui s'avère très convaincant. Dans le cas où un sujet bloque, chacun prendra du recul sur la situation et en discutera avec ses conseils. Ce thème sera à nouveau abordé lorsque la confiance sera revenue grâce à des accords trouvés sur d'autres domaines.

Un principe simple doit en tout cas rester à l'esprit de chaque interlocuteur afin de limiter les risques de rupture: ne pas exiger de l'autre partie ce que l'on ne pourrait s'imposer à soimême. De plus, une fréquence de contacts trop régulière entre les deux principaux protagonistes peut aussi devenir un risque, car le moindre malentendu ou désaccord au cours de la négociation peut engendrer une cassure dans la relation cédant/repreneur, et donc, dans le processus de reprise. Les experts sont présents pour aborder la majorité des points, dont ceux qui fâchent. Cependant, la question du prix doit être débattue directement entre le cédant et le repreneur.

Concernant la négociation du prix de cession, le modèle Valentin® conçu par Lecointre (2008) peut se révéler un élément facilitateur pour parvenir à un accord. Si cette méthode développée estime précisément le prix réel de vente d'une entreprise, c'est parce qu'elle prend en compte des facteurs qualitatifs. Elle prend en compte et pondère la valeur commerciale de l'entreprise, la capacité d'autofinancement et les fonds propres de l'entreprise. La valeur commerciale comprend la disposition éventuelle d'un avantage produit (savoir-faire, complexité produit...), le niveau de maîtrise de sa clientèle (fidélité, concentration sur le marché...) et la disposition d'atouts humains et économiques qui la prédisposent à une croissance (organisation "démocratique", possibilité de développement...).

Les acteurs doivent trouver un prix acceptable pour les deux parties : il s'agit de la "juste valeur". Il y a différentes solutions, avec des impacts positives ou négatives à court, moyen et long-terme. La pérennité de l'entreprise doit rester leur objectif premier. Elles sont souvent d'accord sur le fond : réaliser l'opération.

Alors que l'objet et le prix de l'achat est déterminé, elles rencontrent cependant encore des difficultés au niveau des clauses suspensives et des garanties d'actif et de passif, ce qui tend généralement les relations, avant de signer le protocole d'accord.

Des garanties d'actif et de passif sont en effet demandées au cédant, dans le but de protéger le repreneur contre une éventuelle perte de valeur causée par une action précédent la vente. La durée, la nature et le montant de ces garanties sont négociés. Même dans le cas où la relation de confiance est totale, cette étape est très fortement conseillée par les experts. C'est la raison pour laquelle des tensions peuvent apparaître en cette fin de négociation. Le repreneur devra se montrer assertif, en défendant ses droits sans empiéter sur ceux des autres. "L'assertivité correspond à une attitude de fermeté par rapport aux événements et à ce que l'on considère comme acceptable ou non, de façon à développer des relations plus harmonieuses" (Edmond & Picard). En fonction des derniers débats d'idées, informations échangées et compromis trouvés, les caractéristiques de la période d'accompagnement pourront être fixées.

Le protocole d'accord concrétise les points d'accord de la négociation. L'acte de vente reste tout de même dépendant de la levée de conditions suspensives. Nous pouvons citer comme principales conditions l'obtention des financements nécessaires et d'agréments administratifs de la part du repreneur. La rédaction de l'acte de vente interviendra à la levée de ces conditions.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard