CHAPITRE II
LA DIFFICILE ADHESIION DU MONDE ARABO - MUSULMAN AU
CONCEPT UNIVERSALISTE\
Les pays arabo-musulmans se fondent souvent sur leur
conviction religieuse pour justifier leur refus d'adhérer à la
DUDH. En effet pour les musulmans, les droits d'Allah priment sur le droit des
particuliers. Les normes universelles adoptes par des simples mortels ne
peuvent être invoques a leur encontre, dans ce contexte la DUDH a peu de
chance de s'épanouir dans le monde arabo-musulman actuel. Les pays
arabo-musulmans soutiennent aussi que leur régime politique est
incompatible avec le concept universel des droits de l'homme.
Cependant, on note de nos jours une évolution
de la conception arabo-musulmane des droits de l'homme. En effet c'est
l'effondrement du mur de Berlin suivi de l'éclatement du bloc
Soviétique qui va entrainer une mutation dans l'approche des
problèmes, la levée du tabou de l'ingérence l'immixtion
grandissante de la communauté internationale dans le comportement des
Etats vis-à-vis de leur ressortissant et l'évolution de leur
pratique politique a l'aune des droits de l'homme et de la
démocratisation des systèmes politiques.\
SECTION I : LES DIFFICULTES D'APPLICATION DE LA
DUDH
La société islamique est
essentiellement fondé sur une croyance, une foi faisant d'elle une
« umma » c'est-à-dire une communauté
solidaire et fraternelle unissant les fidèles adorateurs de DIEU tant au
spirituel que dans les dimensions de la vie. Pour cela le droit musulman se
veut un droit divin de par ses sources, juste et porte sur
l'équité et le respect de tous les sujets de droits. En outre les
systèmes politiques mises en place dans les pays arabo-musulmans
constituent un frein à l'application des droits de l'homme.
Paragraphe I : La Barriere Religieuse
Le monde Arabo musulman se caractérise par son
encrage sans faille à son histoire religieuse et son ouverture douteuse
aux civilisations étrangères. Cet état de fait a cultive
et favorise l`instauration des politiques islamistes et a donne lieu a un
retour a l`application des règles de la charia historique dans certains
Etats.
Ce retour à la charia a entraîné des
conséquences juridiques et pratiques qui son juges contraire au respect
des droits de l`homme autant par des observateurs internationaux que des
activistes a l`intérieur de ces Etats.
A titre illustratif, la République islamique iranienne
dans sa constatation énonce que « les critères
islamiques sont supposes règnes au sommet de la pyramide
normative ». C`est donc dire que cette même constitution y est
assujettie. Il y `a la ce qu`on peut appelle un règne de Dieu
institutionnalise. Et selon l`article 4 de la constitution, toutes les normes
émises par l`appareil étatique doivent être fondées
sur les critères islamiques. En réponse aux critiques
occidentales relatives aux droits de l`homme, le monde arabo Musulman dans sa
parie la plus puritaine la plus conservatrice a rejette l`opération de
greffe de la version occidentale et a adopter une stratégie plus
offensive consistant a asseoir sa conception des droits de l`homme sur la
fidélité aux messages de l`Islam. Or, cet égard bon nombre
de ces Etats avancent pour justifier leur refus d`adhérer à la
DUDH de 1948 qu`ils préfèrent plutôt les règles
supérieures d`origine divine. Par conséquent, ils arguent du non
conformité qui existe entre le droit international et les valeurs de la
société Arabe pour donner force à toutes les
inégalités qui existent surtout au niveau du statut personnel.
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