II - FORMATION
Tableau N°5 : formation en langue amazighe
Professeurs formés
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Journées de formation
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02/03
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03/04
|
04/05
|
05/06
|
Total
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2003
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2004
|
2005
|
2006
|
Total
|
3
|
5
|
5
|
16
|
29
|
32
|
29
|
15
|
109
|
185
|
11
|
18
|
18
|
57
|
89
|
|
|
|
|
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Ce tableau révèle l'irrégularité
de la formation suivie par les enseignants. D'une part, seulement 3 professeurs
sur 28 ont bénéficié de la formation en 2002/2003 (ce
qu'on pourrait expliquer par le fait que 2003 n'était encore que
l'année du lancement de l'opération) mais les 5 professeurs sur
28 en 2003/2004 et en 2004/2005 laissent à réfléchir. Il
faut attendre l'année 2005/2006 pour voir bénéficier un
peu plus de la moitié des professeurs de la formation en amazighe. On ne
s'étonnera donc pas des réponses négatives (tableau
N°6)) sur le degré de satisfaction des enseignants quant aux
formations. Ceci est d'ailleurs confirmé par les 185 journées de
formation dispensées en 4 ans étant entendu que ce total est
à diviser sur les 28 professeurs concernés, soit une moyenne
annuelle de moins d'une semaine de formation par personne en 4 ans, soit encore
moins de 2 journées par an alors qu'il s'agit d'un
enseignement pour lequel aucune formation initiale n'a été suivie
par les enseignants et qu'un bon nombre de ces derniers n'ont même pas
une connaissance, ne serait-ce qu'orale, de la langue qu'ils sont
appelés à enseigner !
Tableau N°6 : évaluation de ladite formation
Degré de satisfaction
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En linguistique
|
En didactique
|
|
total
|
%
|
total
|
%
|
Satisfaits
|
7
|
25
|
3
|
11
|
Non satisfaits
|
18
|
64
|
21
|
75
|
Raisons de l'insatisfaction (%)
|
|
langue
|
didactique
|
Durée de la formation
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50
|
22
|
Faible encadrement
|
13
|
28
|
Difficultés liées à la langue
|
38
|
50
|
Les deux tiers des enseignants questionnés ne sont pas
satisfaits de la formation dont ils ont bénéficié sur la
langue amazighe et ceci est dû pour la moitié d'entre eux à
la durée insuffisante de la formation ; les trois-quarts ne le sont
pas en didactique en raison cette fois, pour la moitié d'entre eux, de
difficultés liées à la langue (entre autres le fait de ne
pas maîtriser la langue suffisamment pour pouvoir communiquer ou encore
en raison de la non maîtrise de la graphie tifinaghe).
Quant aux raisons de la satisfaction exprimée par
près d'un tiers des professeurs, elles se résument en une
découverte (que sa langue ne diffère en
rien des autres langues) et un enrichissement (sur le plan
linguistique et didactique) ressentis à l'issue de la formation suivie.
Une faible proportion parle de compétence des encadreurs, ce que ne
partage pas la majorité.
Tableau N°7 : Formation en didactique
générale et de disciplines (arabe et français)
Didactique
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(%) des bénéficiaires
|
Moyens de formation
|
Par le C.F.I
|
Lors des rencontres pédagogiques
|
Par des lectures
personnelles
|
Autres moyens
|
Générale
|
68
|
75
|
29
|
46
|
0
|
Arabe
|
82
|
82
|
36
|
39
|
4
|
Français
|
71
|
64
|
18
|
36
|
0
|
Il ressort du tableau précédent que la
majorité des enseignants ont bénéficié de formation
en didactique, soit générale, d'arabe ou de français, et
près d'un tiers (32%) des questionnés affirment ne pas en avoir
bénéficié. Ceci s'explique (de par notre connaissance du
système) par le fait qu'il existe des catégories d'enseignants
qui sont recrutés directement en cas de besoin de personnel enseignant.
Ce sont ceux qu'on appelle " les éventuels " et qui apprennent
sur le tas en attendant qu'ils passent un examen de titularisation, le CAP
(Certificat d'Aptitude Pédagogique). Les autres, d'après le
tableau N°7, ont été formés dans les CFI. Ce qui
corrobore les réponses de l'item sur les diplômes obtenus (tableau
N°3) où 75% sont titulaires du baccalauréat, diplôme
requis pour accéder aux CFI. Il est à signaler ici que lors des
rencontres pédagogiques, les professeurs (plus de 2/3) ne semblent pas
bénéficier de formation en didactique étant entendu que la
formation dans les CFI est, de l'avis de tous, très lacunaire car la
priorité y est donnée à la mise à niveau
linguistique et à la formation pédagogique des jeunes bacheliers
qui y accèdent. Heureusement qu'une proportion, même faible,
comble ce manque par des lecteurs personnelles (environ 40%).
Tableau N°8 : didactique de l'amazighe
Bénéficiaires (%)
|
IRCAM
|
IRCAM et Inspecteurs
|
Rencontres péda.
|
Lectures
|
Autres moyens
|
46
|
18
|
53
|
6
|
24
|
0
|
Les chiffres les plus parlants dans ce tableau sont les 46%
des questionnés qui affirment avoir bénéficié d'une
formation en didactique de l'amazighe. 54% enseignent alors
cette langue sans avoir reçu de formation ! 71% (53+18) parmi eux
ont bénéficié des sessions de formation organisées
par l'IRCAM en concertation avec le MEN qui contribue logistiquement et
désigne les inspecteurs de l'enseignement primaire pour participer dans
le volet pratique. Mais l'apport de ces inspecteurs se limite à leur
intervention lors des sessions de formation et rares sont ceux qui provoquent
des rencontres pédagogiques en dehors de ces moments de formation (6%
des professeurs seulement disent en bénéficier). Là encore
certains professeurs (24%) complètent leur formation par des lectures
personnelles.
Nous constatons alors que moins de la moitié des
enseignants de la langue amazighe questionnés ont
bénéficié de la formation en didactique de cette langue
alors qu'ils ont bénéficié de la formation en didactique
des autres langues dans une proportion qui approche ou dépasse selon la
langue les trois-quarts (voir tableau N°7).
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