WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La crise ivoirienne

( Télécharger le fichier original )
par Sayba DANFAKHA
Université Cheikh Anta Diop de dakar - Maitrise relations internationales 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B- Les tensions politico-militaires subséquentes

Bédié élu en 1995, les marches et sit-in du Front Républicain se sont poursuivis pour contester sa légitimité « entachée de fraude » et « entachée de violence et de sang »5(*). Pour désamorcer la crise, le Président Bédié a formé un gouvernement d'ouverture en faisant appel d'abord à Bernard Zadi Zaourou de l'USD, ensuite Francis Wodié du PIT et enfin Adama Coulibaly du R.D.R mais l'opinion n'a accordé une grande importance à cette ouverture parcimonieuse faite au cas par cas. La tension politique n'a donc pas baissé puisque le F.P.I a non seulement refusé l'offre mais accusé d'autant, l'USD et le PIT de trahison à la cause de l'opposition. Par ailleurs, le Rassemblement Démocratique des Républicains frustré de n'avoir pas été consulté par l'intégration d'Adama Coulibaly l'a exclu du parti. Néanmoins, le FPI qui a fait un pari sur l'avenir a réussi à conclure des accords avec le gouvernement sur les conditions de déroulement des élections de l'an 2000. Ce qui n'était pas le cas du RDR. Dès lors, l'échiquier politique ivoirien s'est trouvé transformé : Le Front Républicain FPI-RDR faisait désormais place à l'Alliance PDCI-FPI. Rassuré au niveau interne par cette alliance et se fondant sur la décision des chefs d'Etat au dernier Sommet de l'OUA à Alger en Juillet, de ne plus siéger avec un gouvernement issu d'un putsch, le Président Bédié pensait avoir suffisamment de marge de sécurité pour relancer le débat sur la nationalité d'Alassane Ouattara. C'est ainsi que, démarrant sa campagne électorale, il affirmait sans ambages « qu'Alassane est Burkinabé par son père »6(*) remettant à l'ordre du jour la nationalité et l'éligibilité de Ouattara.

La scène politique s'est de nouveau mise en ébullition et la riposte s'est traduite par une série de marches dont la dernière a conduit à l'arrestation de neuf leaders du RDR.7(*)

Robert Guei arrivé au pouvoir par le biais du putsch a formé un gouvernement d'ouverture. Mais très vite des fissures sont apparues.

La perspective de l'élection 2000 a déchaîné des luttes partisanes. Le FPI s'est allié de fait avec le PDCI. Après neuf mois d'expectative, l'élection s'est jouée à guichet fermé ; la Cour Suprême n'ayant validé que cinq candidatures sur dix sept postulants, éliminant Ouattara et tous les prétendants du PDCI. Gbagbo est élu avec 62 % d'abstention. La présidence de Gbagbo a commencé sous de mauvais auspices. En effet, dès les élections de décembre, la candidature à la députation de Ouattara était refusée.

Sous la pression de ses partenaires, le Forum de réconciliation s'est tenue d'Octobre à Décembre 2001 constituant ainsi le point d'orgue du processus avec les quatre leaders : Bédié, Ouattara, Gbagbo, Guei, débouchant ainsi à l'octroi d'un certificat de nationalité à Alassane Ouattara. Mais ce Forum était illusoire comme le révèlent les violences actuelles.

Cette crise s'est déroulée aussi sur fond de crispations militaires.

En effet, une fois installé, Guei s'est brouillé avec ceux qui l'ont porté au pouvoir. Il limogea ainsi les officiers généraux du Nord qui l'avaient porté au pouvoir à savoir : le Général Abdoulaye Coulibaly et Lansana Palenfo. D'autres n'ont pu s'échapper qu'en prenant le large (Ibrahima Coulibaly « lB »). Il recrute
de centaines de miliciens de sa région d'origine, Man, se constitue une garde personnelle de plusieurs dizaines d'hommes de son village Guessessou. C'est
avec cette force de frappe(Zinzins) qu'il s'engage dans l'épreuve de l'élection
présidentielle.

Après son élection Gbagbo tente de restructurer l'armée. Il remplace le Chef d'Etat Major le général Diabakhaté, officier du Nord par Mathias Doué. Il décide de démobiliser les Zinzins car devant faire face «aux impératifs de la masse salariale de la fonction publique ». Cette démobilisation a été le facteur déclenchant de la mutinerie du 19 septembre.

La mutinerie a lieu sur fond de crise économique.

* 5 Cf :Ismaïla Kocié :Coup d'Etat et Refondation :le cas de la Côte d'Ivoire! Revue Africain de Droit International et Comparé Radic 200 N°

* 6 6 Cf :Henri K.Bédié :Les Chemins de ma vie : Ed. Pion 1999

* 7 Cf :Ismaïia Koné

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille