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La crise ivoirienne

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par Sayba DANFAKHA
Université Cheikh Anta Diop de dakar - Maitrise relations internationales 2003
  

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CHAPITRE II : LES ACTEURS DE LA CRISE

L'Etat de guerre de civile qui, depuis 1e19 Septembre mine le tissu social ivoirien et saigne l'économie de ce que fut le pays phare de l'Afrique de l'Ouest francophone trouve son fondement dans l'action de ses acteurs. Par acteurs, il faut entendre les différents protagonistes dont .le principal objectif reste le pouvoir. Car si pour les uns c'est la lutte pour la conquête du pouvoir, pour les autres c'est son maintien.

C'est pourquoi, il est nécessaire de distinguer les loyalistes d'une part, les opposants et les mouvements rebelles d'autres parts.

SECT I : LE CAMP DES LOYALISTES

Par « loyalistes», il faut entendre ceux qui légalement sont investis, autrement dit, ceux qui exercent la légalité constitution elle et leur proche entourage.

Par I : La famille présidentielle.

Il faut distinguer Président Laurent Gbagbo investi au suffrage universel et son épouse qui joue un rôle non moins important.

A- Le Président Laurent Gbagbo

Laurent Koudou Gbagbo est né le 31 mai 1945 dans le village de Marna, près de Gagnoa (centre ouest). Il a fréquenté le petit séminaire de Gagnao où on lui enseigne le latin et le grec. Une fois son baccalauréat obtenu en 1965 au Lycée Classique d'Abidjan, il s'oriente vers une licence d'histoire qu'il achève à l'université d'Abidjan. Il obtient une maîtrise d'histoire à l'université Paris Sorbonne. En 1969, un affrontement éclate avec le PDCI entraînant l'arrestation de nombreux étudiants parmi lesquels Laurent Gbagbo. En 1970 jusqu' en mars 1971, il enseigne l'histoire et la géographie au lycée classique d'Abidjan. Le 31 mars 1971, Laurent Gbagbo est amené aux fins de « redressement» au camp militaire de Bouaké, ensuite de Séguela pour y. effectuer un service militaire.
Libéré en janvier, après une période d'accalmie en 1978, l'agitation scolaire et
universitaire reprend. Elle aboutit à la crise de 1981-1982 qui met en première ligne Laurent Gbagbo qui dirigeait le SYNARES (Syndicat Autonome
d'Enseignants pour le Supérieur). En 1982, il décide de partir en exil. Ce n'est
qu'en 1988 qu'il prend la décision du retour plus précisément le 31 Septembre
1988. Le premier congrès clandestin du FPI se tint en 1990. Avec l'avènement du multipartisme en 1990, contre l'avis de tous, il se présente aux élections et obtient 18, 36 % des suffrages, 9 députés et 6 maires aux élections législatives et municipales. Lorsque Houphouët meurt en décembre 1993, le F.P.I et les autres
observent le deuil national dans le calme et la dignité. En 1993, il fera cavalier
seul en boycottant les élections. Après s'être détaché du RDR avec qui il forma une coalition au sein de l'opposition dans le front républicain, il s'opposera aux manipulations électorales de Robert Guei en octobre 2000. Elu avec un fort taux d'obtention (62%), suite aux pressions internationales, un forum de réconciliation nationale se tint d'octobre à décembre 2001 dirigé par
Seydou Elimane Diarra, Premier ministre d'alors de Robert Gueï. Le Forum réunit les différents protagonistes à savoir Robert Gueï, Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. A la suite de ce forum, pour montrer un désir d'apaisement, un certificat de nationalité fut délivré à Alassane Ouattara et un gouvernement d'ouverture était mis en place. Mais la Constitution ne fut point révisée. Gbabgo arrivé au pouvoir, avait remplacé le général Chef d'Etat major des Armées Dabakhaté, un officier du nord par Mathias Doué et démobilisait les troupes Les mesures concrètes issues du Forum n'avaient pas été appliquées. Et Seydou Diarra de vérifier ses craintes confiait dès septembre 2001 à « Jeune Afrique l'intelligent » à la veille de l'ouverture du Forum « si le Forum échoue, s'il ne débouche pas sur un véritable pacte républicain alors j'aurai peur pour mon pays »20(*) Propos prémonitoires qui ont débouché à la mutinerie.

Mais dit-on en Afrique que « Derrière chaque grand homme, il y a l'ombre d'une femme»

* 20 Afrique l'Intelligent N°2195 page 73

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci