WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La problématique de l'exécution des décisons de justice rendues contre les collectivités locales au Maroc

( Télécharger le fichier original )
par Karim CHEGGARI
Université Mohammed V- souissi - Master en Droit des collectivités locales 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre II : La nécessité d'avoir une procédure spéciale pour l'exécution des décisions de justice rendues contre les collectivités locales

Compte tenu de leurs natures en tant que personnes morales de Droit public dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière, les collectivités locales jouissent d'un certain degré de liberté dans l'exercice de leurs compétences en respectant toutefois les grands principes de l'Etat de droit fondé sur la protection des libertés, la préservation les droits, l'accomplissement des devoirs et la réunion des conditions nécessaires qu'exige l'Etat de droit.

Ces donnes ont incités certaines collectivités locales à respecter les décisions de justice rendues contre elles sans recours au juge administratif alors que les autres ne respectent pas les décisions revêtues de la chose jugée vu certaines facteurs préalablement cités dans la première partie ( deuxième chapitre supra ).

Certains pays comme la France ; l'Algérie ; l'Egypte ont instaurés depuis longtemps des diverses mesures en matière d'exécution des décisions de justice rendues contre les collectivités locales dans ces pays

Au Maroc, le projet de loi relatif à l'exécution des jugements administratifs pourra contribuer à la résolution du problème de l'inexécution des décisions de justice rendues contre les collectivités locales marocaines s'il sera promulgué, dans la mesure où il a prévu dans son Article Premier un délai maximum de 90 jours pour l'exécution du jugement sans aucune inertie ou retard ; l'article 2 du même projet de loi a défini le sens des personnes morales de Droit public qui sont :( l'Etat , les collectivités locales, les établissements publics) 

De même ce projet de loi a prévu la possibilité d'indemnisation en cas de constatation du non inexécution du jugement, et l'engagement de la responsabilité disciplinaire du fonctionnaire.

Dans ce contexte on examinera en premier lieu la procédure spéciale adoptée dans d'autres pays étrangers (Section I) et quelques propositions tendant à assurer une procédure spéciale en matière d'exécution des décisions de justice rendues contre les collectivités locales marocaines (Section II).

Section I : La procédure spéciale adoptée dans d'autres pays étrangers 

Nous examinerons la procédure spéciale adoptée en France (Paragraphe I) ; en Egypte (Paragraphe II) ; en Algérie (Paragraphe III).

Paragraphe I : La procédure spéciale adoptée en France 

L'exécution des décisions de justice rendues contre les collectivités territoriales en France est passée en premier lieu par la création de la section du rapport et d'études en vertu du décret du 30 juillet 1963 modifiés par d'autres décrets. Cette section veille à l'exécution des décisions rendues par le conseil d'Etat par la présentation des orientations aux collectivités territoriales afin des les aider à exécuter les jugements rendues contre elles, soient à la demande d'éclaircissement ouverte aux collectivités territoriales, soit à la demande d'aide d'exécution à toute partie intéressée [62].

En deuxième lieu, cette exécution est concrétisée par la création de l'institution du médiateur de la république, par le biais de la loi du 3 janvier 1973, modifiée par les lois suivantes :

Ø La loi du 24 décembre 1976 

Ø La loi du 13 janvier 1989 

Ø La loi d'orientation du 6 février 1992 

Ø La loi du 30 décembre 2005 

Ø La loi du 2 février 2007

D'après ce ces textes législatifs le médiateur de la république reçoit le statut d'autorité indépendante, renforce les liens avec le parlement, les rapports avec les juridictions, élargit les bases de l'action en équité (l'équité devient le fondement de son action), autorise la proposition de réforme législative, la présentation d'un rapport annuel au Parlement, dispose des crédits nécessaires à l'accomplissement de sa mission inscrit au programme intitulé « coordination du travail gouvernemental », l'existence des délégués du médiateur de la république qui l'aide dans l'accomplissement de sa tâche [63].

Enfin, la loi du 16 juillet 1980 relative aux astreintes prononcées en matière administrative et à l'exécution des jugements par les personnes morales de Droit public a réalisée une profonde mutation en matière d'exécution des décisions de justice dans la mesure où a elle prévu dans son deuxième article que : « En cas d'inexécution d'une décision rendue par une juridiction administrative le conseil d'Etat peut, même d'office, prononcer une astreinte contre les personnes morales de Droit public pour assurer l'exécution de cette décision... »A l'instar de la France, l'Egypte a pris une procédure spéciale en matière d'exécution des décisions justice rendues contre les collectivités locales Egypte.

[62] ÍÈíÈ ÍÓä«ÅÔßÇáíÉ ÚÏã ÊäíÐ ÇáÍßÇã ÇáÞÖÇÆíÉ ÇáÕÇÏÑÉ ÖÏ ÇáÅÏÇÑÉ»ÇáãÌáÉ ÇáãÛÑÈíÉ ááÅÏÇÑÉ ÇáãÍáíÉ æÇáÊäãíÉÚÏÏ 59 äæäÈÑ-ÏÌäÈÑ2004Õ.67.

[63] www.mediateur-republique.fr/

Paragraphe II : La procédure spéciale adoptée en Egypte

Le Droit égyptien dans l'article 54 de la loi n°47 de 1972 relative au conseil d'Etat a prévu deux formules exécutoires des jugements administratifs selon lesquelles les ministres et les chefs des services concernés et les autres autorités doivent prendre toute mesure nécessaire afin d'assurer l'exécution du jugement.

De même, le code pénal égyptien a engagé la responsabilité pénale de l'agent responsable de l'inexécution du jugement administratif en vertu de l'article123 du code pénal égyptien [64]. Cette même procédure a connue son essor considérable en Algérie.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus