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Regard des acteurs de terrain sur les conduites addictives des jeunes (représentations sociales, pensée sociale et logique d'accompagnement )

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par Julie Boussoco
Université de Provence Aix en Provence - Master II psychologie sociale de la santé 2012
  

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Problernatique et

strategie generale de recherche

Comme nous l'avons remarqué en amont, la jeunesse serait d'avantage appréhendée comme une phase de transition que comme une catégorie d'âge. Et dans cette période, la question de l'institution scolaire comme participant au processus de socialisation, entraînant l'apparition de deux catégories de jeunes, se pose (jeunes diplômés ou non). Concernant la notion de conduites addictives, nous voyons qu'elle découle de la médicalisation de l'existence (avec notamment l'augmentation de la réflexion en terme de risque). Elle est définie par rapport aux comportements d'usages des jeunes (simple, nocif, addictif). D'après les données épidémiologiques, il n'y a quasiment pas de conduites addictives, seulement des usages, plus ou moins à risque. Et, les usages de substances psychoactives sont significativement associés à une sortie du système scolaire, à une situation familiale où le cadre parental est moins prégnant, à un temps important passé avec les pairs, à un milieu social favorisé. Ainsi, les jeunes en apprentissage, les travailleurs saisonniers et les jeunes sans emploi présentent des niveaux d'usage supérieurs à la moyenne ; les étudiants étant, au contraire, caractérisés par des niveaux d'usage légèrement inférieurs à la moyenne de la tranche d'âge considérée. A propos de l'usage des nouvelles technologies, il serait associé à une volonté d'échapper au virtuel. L'État a mis en place des mesures nationales et locales pour prévenir et prendre en charge les conduites addictives des jeunes. Cependant, ces conduites ne seraient pas uniquement l'affaire des acteurs de terrain du domaine sanitaire/psychologique mais aussi des domaines insertion/social, éducation nationale et judiciaire.

Nous avons remarqué que les conduites addictives pouvaient être expliquées par des biais cognitifs ou par la fonction ordalique ; qu'elles pouvaient être liées à la phase de transition de l'adolescence, ou vues en terme d'action raisonnée. Elles pourraient également être identifiées comme des déviances et expliquées en terme de désorganisation sociale, de « galère », de sous culture adolescentes, ou enfin, en terme d'éducation déviante. Nous avons aussi soulevé le fait que le travail social et la prévention pouvaient être dénoncés comme des acteurs du contrôle social. De plus, les conduites à risque peuvent être étudiées comme une application des valeurs de notre société ; et la notion de risque relativisée par les jeunes.

Nous avons ensuite constaté que l'étude des représentations sociales nous permettait de comprendre, comment un objet passait dans la pensée sociale d'un groupe afin de devenir une représentation sociale, et comment elles orientaient ensuite les conduites. Nous avons admis que

les conduites addictives des jeunes pouvaient être un objet de représentations sociales. Cet objet ayant varié dans le temps et pourrait être actuellement envisagé différemment selon les professions.

Au regard de l'ensemble de ces fait et de l'objectif de cette recherche (étudier les représentations, attentes et besoins des acteurs de terrain par rapport aux conduites addictives des jeunes, afin d'en améliorer localement la prise charge), nous nous posons plusieurs questions : à quelles normes les acteurs de terrains se réfèrent-ils ? Dans quel système de valeurs inscrivent-ils leurs pratiques ? Comment catégorisent-ils les jeunes ? Nous pouvons alors nous demander quelles sont les représentations sociales des acteurs de terrain sur les conduites addictives des jeunes. Et ainsi, dans quelle mesure les représentations sociales nous permettent de saisir les logiques qui régulent l'accompagnement et l'orientation des jeunes pour des thématiques d'usages (avec ou sans produit).

Notre recherche étant exploratoire, nos hypothèses resterons générales. Elles concernent l'influence du secteur d'activité sur les logiques d'accompagnement et d'orientation. Nous nous attendons en effet à une logique d'avantage axée, sur l'accompagnement pour le secteur sanitaire/psychologique et, sur l'orientation pour les autres secteurs. Une autre hypothèse a trait à l'influence de la profession sur les logiques d'accompagnement et d'orientation. On s'attend à une logique plus axée sur l'accompagnement pour les assistantes sociales, les infirmières, les psychologues et les éducateurs/éducatrices spécialisés et, à une logique basée sur l'orientation pour les autres professions.

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