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Regard des acteurs de terrain sur les conduites addictives des jeunes (représentations sociales, pensée sociale et logique d'accompagnement )

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par Julie Boussoco
Université de Provence Aix en Provence - Master II psychologie sociale de la santé 2012
  

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6. 1 Les conduites addictives, un objet de représentations sociales pour les acteurs de terrain

Selon Moliner (1993), les objets qui apparaissent sous différentes formes dans notre société sont ceux qui sont le plus susceptibles de produire une activité représentationnelle dans les groupes. Les conduites addictives constituent ainsi un objet de représentation, notamment parce que, comme le souligne Jauffret-Roustide (2009), elles suscitent des débats tant en ce qui a trait à sa conceptualisation qu'en ce qui touche ses pratiques (Doise, 1986) :

« Si l'univers de dangerosité auquel les toxicomanes sont associés persiste encore aujourd'hui dans l'opinion publique et plus particulièrement dans le champ répressif, les usagers de drogues font l'objet d'un changement sémantique à l'intérieur du champ du soin aux toxicomanes. En effet, dans le cadre de l'adoption du référentiel de réduction des risques au début des années 1990, le toxicomane qualifié de malade et de délinquant par la loi de 1970 a tendance à changer de dénomination, il est de plus en plus fréquemment désigné usager de drogues. Cette évolution sémantique est révélatrice du changement en cours des pratiques et des catégories légitimes, mais elle reste encore aujourd'hui un enjeu de lutte de légitimité, les deux types de catégorisations toxicomane et usager de drogues pouvant coexister actuellement. » (p.114).

Suissa Amnon et Bélanger (2001) ajoutent que :

« La sociologie des professions nous enseigne également que chaque formation sociale aura sa propre version du concept de dépendance. Les pharmaciens auront tendance à comprendre le phénomène comme une suite de réactions aux substances et de la tolérance croissante du corps au produit, les physiologistes comme un dysfonctionnement des organes et du métabolisme, les généticiens comme une carence d'un gène spécifique, les psychiatres comme un désordre biomédical ou une carence neurochimique, les psychologues comme un symptôme de problèmes sous-jacents ou d'estime de soi, les sociologues comme une réaction au processus de régulation sociale et des contraintes inhérentes aux rapports sociaux, etc. » (p.67).

Pour Abric (1976), les représentations sociales sont un guide pour les pratiques sociales et celles-ci sont un facteur de transformation des représentations sociales. « Les agents sociaux -institutionnels et professionnels- dont le rôle et la fonction sont de mettre en oeuvre des pratiques préventives ou d'intégration face à l'exclusion sont bien entendu eux-mêmes porteurs de représentations. [...] Chaque agent social par son expérience et son système de valeurs, dispose d'une forme de connaissance de l'Autre, donc d'une représentation qui fonctionne pour lui comme un supposé savoir, qui va agir directement sur ses pratiques et le mode de relation qu'il entretien avec le groupe concerné. » (Abric, 1996, pp.17-18). En ce sens, connaître les représentations sociales permet donc de mieux comprendre les pratiques et éventuellement les modifier.

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