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Regard des acteurs de terrain sur les conduites addictives des jeunes (représentations sociales, pensée sociale et logique d'accompagnement )

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par Julie Boussoco
Université de Provence Aix en Provence - Master II psychologie sociale de la santé 2012
  

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Discussion

1. Résumé des résultats

Au niveau descriptif, on distingue donc l'usage simple de l'addiction sur ces différents critères. L'addiction est assimilée à une utilisation fréquente, solitaire, non contrôlée, avec une souffrance sous jacente et qui présente des risques pour la santé. Une addiction serait un mécanisme d'adaptation raté (cependant humain) à la souffrance mais réversible. Ainsi, elle nécessite de l'aide. De plus, elle est le résultat du croisement de différents facteurs. Le jeune serait catégorisé selon sa souffrance et sa volonté dans la démarche d'accompagnement. Concernant le contexte, les conduites addictives seraient en lien avec la société actuelle et ses normes, mais aussi avec les sous cultures et leurs normes, également avec les interactions avec les autres individus, les variables personnelles et la période adolescente. Cette dernière, contrairement aux autres facteurs, est considérée comme un contexte assez positif. Les usages les plus cités sont le shit, l'alcool, le tabac et les jeux virtuels. Les conduites addictives pourraient être vues plus comme un mode de vie à rattacher à l'adolescence, qu'une véritable addiction. Les produits sont classés selon le prix, leur risque en terme de dépendance plus ou moins rapide et nocive, leur légalité, leur tabou (l'usage régulier de shit étant moins tabou dans les moeurs que l'alcool ou le jeu vidéo). On pourrait également distinguer ceux qui consomment pour le goût du produit, de façon modérée et ceux qui consomment pour l'effet, de façon plus excessive. La pratique serait dépendante du cadre professionnel, du cadre personnel, et l'attitude prédominante serait la relation d'aide et l'appui sur le réseau. La question se pose de l'accessibilité des informations pour les parents. Enfin, les attentes se dirigent sur les jeunes, les politiques, les professionnels, la société et les parents.

Au niveau structural, on note que l'usage est scindé en deux, l'usage « normal » et l'usage « addict ». L'usage « normal » est associé au contexte adolescent et environnement/culture. Il a pour but de se tester et/ou de créer du lien. C'est une consommation modérée, dans la recherche de plaisir et associée au contexte festif. L'usage « addict », quant à lui, est lié à la souffrance créée par le contexte, entraînant un mécanisme qui vise à combler ce mal-être. Ainsi, l'usage « addict » est associé à la fréquence, la solitude, l'impuissance, le risque et la visibilité. Nous avons aussi vu que la pratique des acteurs de terrain (prévention, accompagnement, orientation) est étroitement liée aux représentations sociales de l'usage. L'usage « addict » étant vu comme signe visible de mal-être, il est recherché et entraîne une proposition d'accompagnement ou d'orientation. Si l'usage n'est pas repéré comme « addict »,

on observe une pratique de prévention. La pratique est également liée à la représentation du cadre professionnel et personnel ainsi qu'à la demande du jeune.

Au niveau du lien avec les caractéristiques socio-démographiques, nous avons dégagé trois profils de professionnels : les acteurs de prévention, les professionnels relais et les professionnels de l'accompagnement.

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