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Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe

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par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI
Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012
  

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Section 4. Les concepts à problème

§1. Etat

Nous exposons ces concepts tels que l'auteur les a présentés ; étant donné que sa méthode refuse les définitions, nous risquerons de leur conférer des acceptions qui sont liées à notre formation. C'est pourquoi nous cherchons à comprendre ce que l'auteur dit à leur propos. Il s'empresse d'esquisser dans ses écrits une définition de l'Etat. Il ne le fait pas en compréhension mais en extension. Il ferme de cette façon la porte idéologique. Son propos commence : « Il n'est pas d'un grand secours pour notre propos de nous étendre sur ces opinions. Qu'il nous soit permis ici, au contraire, d'esquisser une définition du concept Etat à partir des éléments que nous venons d'énumérer »(87(*)).

Et il poursuit: « Nous pouvons donc considérer comme Etat toute société constituée par la réunion sur un territoire déterminé d'un groupe d'hommes obéissant à une autorité chargée de réaliser le bien commun du groupe. En ce sens et compte tenu des apports importants résultant de l'analyse de sociétés « primitives » une redéfinition du fait politique ; pourvoir et Etat s'impose. C'est pourquoi, plutôt que d'être amené à définir le politique de telle sorte qu'en soient rejetées des formes originales, n'est-il pas nécessaire d'en finir avec le poids de l'ethnocentrisme qui nous fait prendre comme modèle celui de la Cité grecque, de l'Etat et de donner au mot « politique » un sens plus large. Il s'agit d'imposer un renversement complet à partir du fait qu'il n'existe pas de sociétés apolitiques. C'est dans ce sens que se situent les travaux de Balandier dont le livre « Anthropologie politique » est une sorte de nouveau départ pour la discipline. Le pouvoir politique définitivement séparé du sens étroit qui était le sien, y est vu « comme résultat pour toute société » de la nécessité de lutter contre l'entropie qui la menace de désordre »(88(*)). Cette définition le pousse à donner celle du pouvoir

§2. Pouvoir

Quant au pouvoir, nous disons que ce n'est pas la force qui gouverne, ni le pouvoir physique, mais l'image du pouvoir et la croyance qu'elle suscite et entretient dans l'esprit des sujets dont elle ébranle délibérément la raison. Dans la mesure où le pouvoir a pour fonction de défendre la société contre ses propres faiblesses, « on ne peut conclure que cette défense ne recourt que par un gouvernement bien différencié. Tous les mécanismes qui contribuent à maintenir ou à recréer la coopération interne sont eux aussi à considérer »(89(*)).

Les rituels, les cérémonies ou procédures assurent une remise à neuf périodique ou occasionnelle de la société, sont autant que les gouvernants et leur bureaucratie, les instruments d'une action politique ainsi entendue. Cet enseignement des anthropologues est, pour une part, transférable aux sociétés non traditionnelles ; elles ont aussi leurs procédures de « récupération », de remise en état de la société globale ; et la comparaison ne manque pas d'éclairer. »(90(*))

* 87 MUTUZA, Des Nations sans Etat, p.

* 88 Idem.

* 89 Idem.

* 90 Anthropologie, art. Politique.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote