WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe

( Télécharger le fichier original )
par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI
Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§ 3. Mécanisme de prise de conscience communicationnel

La conscience collective est un  concept majeur de la sociologie d'Émile Durkheim désignant « l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une même société ». La notion de conscience collective, qui renvoie à la conception d'une société comparable à un « être psychique » existant en dehors des individus et doté de sa propre conscience, s'inscrit dans les préoccupations du sociologue Émile Durkheim face aux transformations du lien social. Dans De la division du travail social, Durkheim observe que la conscience collective est une des caractéristiques des sociétés traditionnelles, où la solidarité est de type « mécanique », c'est-à-dire que les pratiques, les valeurs et les croyances y sont très peu différenciées. La pression du groupe sur l'individu est très forte et le droit principalement répressif. Les sanctions pénales, en ressoudant le groupe autour de ses valeurs communes, contribuent à maintenir la cohésion sociale.

C'est donc à ceux qui sont reconnus dans leurs propres cultures qu'il incombe de choisir des hommes et des femmes compétents qu'ils considèrent comme représentatifs. Ils devront se rencontrer par delà les frontières. En tant que « natifs » d'une certaine culture et d'une certaine histoire, il faut que nous ayons la possibilité de rencontrer les « natifs » d'autres cultures, dans une atmosphère de saine curiosité exempte de préjugés, et que nous puissions travailler avec eux. Sur le plan interdisciplinaire et interculturel ce n'est qu'ainsi que seront libérés des forces visant à une communauté d'efforts et à la paix. La compréhension et la confiance mutuelle ne se développent pas de façon abstraite, mais sur la base d'expériences concrètes.

Dans ce but, et en vue de notre quatrième chapitre les Tutsi et l'appartenance, nous comprendrons plusieurs thèses de Francis Jacques afin, entre autres, d'établir que la tradition critique, c'est-à-dire rationnelle, ne dépend pas que de certaines conditions sociales et institutionnelles mais également de choix individuels (certes subordonnés à des considérations objectives). La raison en est que le medium principal de la critique est le dialogue.

Il n'est pas seul ; l'écrit, notamment la diffusion et la lecture des livres et articles, en est l'autre voie majeure, avec ses avantages que n'a pas le dialogue (organisation claire, construite et suivie de la pensée, support stable, accessible à un grand nombre et conservable longtemps) mais également ses inconvénients- comme le notait déjà Platon : «  l'on ne peut poser de question à un livre » ; c'est ce qui fait du support écrit un medium éventuellement plus opaque car il ne peut compenser par lui-même, à tout le moins pas directement, les défauts de compréhension du lecteur. C'est comme le note aussi Popper en disant avec assez d'humour qu'  « un homme qui lit un livre en le comprenant est une créature rare »(615(*)). Nous ne dénions pas à l'écrit sa participation à la critique, qui est au moins aussi importante que celle du dialogue, voire plus.

Nous traitons donc du dialogue actuel exclusivement, avec beaucoup de difficultés car l'interlocuteur peut facilement changer sa position pour se protéger et la compréhension est bloquée, mais en ne perdant pas de vue que ces considérations sont dans d'autres mesures valables pour ce dialogue fragmenté qui peut avoir lieu lorsque l'on produit la critique d'un livre, comme celui-ci qui fait objet de noter thèse, ou d'une idée qu'on nous a transmise, c'est-à-dire en l'absence d'interlocuteur direct. On rejoint Musey dans la difficulté qu'il a trouvée dans le dialogue qui ne pourrait être compris par tous(616(*)).

Toujours est-il que le dialogue met en jeu - jusqu'à dernier ordre ! - des individus ; or, aucun individu n'est constitutivement capable d'avoir de certitude sur ce qui est objectif. Lorsque l'on développe une théorie ou une idée, on est à la merci d'une erreur de raisonnement ou de présupposés plus au moins inconscients dont on ne tient pas compte et desquels on infère, sans le réaliser forcément, des énoncés qui peuvent être incohérents ou surmotivés. C'est pourquoi l'on dépend du contrôle intersubjectif ; c'est pourquoi la critique dépend de l'argumentation qui elle-même a nécessairement lieu au sein d'un dialogue (fut-il fictif, ou à des siècles d'intervalle...) C'est également pourquoi une pragmatique critique, régissant le dialogue pour en exclure l'obscurantisme ou les malhonnêtetés, peut être très utile.

« Trop d'espace nous étouffe autant que s'il n'y en avait pas assez, écrivait J. Supervielle à une enfant », et l'on a l'habitude d'appeler dialogue toute situation d'échange linguistique à plusieurs locuteurs, généralement au nombre de deux (mais éventuellement plus -songeons aux dialogues d'un film) ; on l'oppose en cela au monologue, qui n'est sensé mettre en jeu qu'un unique individu. Dans notre tentative de concilier la théorie fonctionnaliste, nous avons bien distingué une fonction d'une application.

Dans le cas d'espèce sous examen, il faut qu'il ait interaction stabilisée de la condition de possibilité de l'existence de cette fonction. Ce que nous avions appelé domaine de définition. Et il n'est d'aucun intérêt de constater ces appellations génériques. Toutefois il peut être utile de distinguer le dialogue authentique de certaines formes différentes d'échange linguistique, comme la conversation, la négociation ou la controverse. C'est pour cette raison que nous parlons de dialogisme, c'est-à-dire de ce qui renvoie au caractère conférant à une situation le statut de réel dialogue. Mais il n'y a là que question des mots. Tentons de dire en quoi réside la différence.

Nous avons vu que la population tutsie était de 10% de la totalité des populations rwandaise. Elle emprunte le Kinyarwanda des Hutu autochtones. Donc les nombres exercent une influence dans le dialogue qui peut avoir lieu. Nous partons aussi de l'idée, simple mais qui mérite d'être réaffirmée, que le langage ne m'appartient pas, comme il n'appartient à personne. Aussi constatons-nous avec F. Jacques que « le langage n'est d'abord ni de plusieurs ni d'un ni de tous : il est entre »(617(*)). C'est bien pourquoi il ne faut pas perdre de vue que si nous voulons appartenir, dans une bonne communication et interaction, nous parlons avant tout ensemble. C'est là le sens de Ingoma, les tambours des poèmes dynastiques. C'est l'interlocution qui est le seul et l'unique motif de la communication. Nous sommes dans la commutativité.

C'est le lieu de la communication qui nous intéresse. Il y a la communicabilité du discours quand bien même on a l'impression de s'isoler avec sa parole et sa pensée ; son activité est une réflexion, c'est-à-dire une sorte de simulation d'une situation de communication. Elle n'a de sens que si on peut également la mener avec quelqu'un d'autre. Et il est clair qu'elle dépend de l'existence de cette possibilité ; en d'autre termes, si en effet, comme l'écrit Mutuza, « Et si notre vie n'a été qu'une suite de conflits et des luttes où nous avons dû nous défendre ou attaquer pour avoir une place, le but de notre vie ne peut être autre chose que gagner, réussir, et exercer l'autorité avec assurance »(618(*)). Ce constat mutuziste est pour nous un fait (au sens où pour Kant la science en est un). Comme il est difficile, voire impossible de ne pas être en situation de communication, c'est que même quand les Tutsi s'opposent aux Hutu en se dressant contre eux comme une épée à deux tranchants qui tire vengeance des nations hospitalières, ils ne s'isolent pas, car il n'est pas à leur pouvoir de cesser d'être en relation.

Le mythe des Hima-Tutsi nous pousse à nous moquer de leur animosité. Ils nient leur dépendance aux Hutu du même coup, ils l'affirment encore plus par le mensonge pour manipuler les media. Ils sont alors dans une situation auto-réfutatoire dont le domaine de définition est découvert par Mutuza. Il s'agit d'une position anti-relationnelle que vraiment a-relationnelle.

C'est avec le langage et sa critique que nous signalons que Mutuza ne néglige pas la question du langage, il lui consacre une place fondamentale dans son argumentation. Il considère, en effet, qu'il constitue l'origine de l'apparition de la connaissance objective (telle qu'entendue par Popper- qui ne prétend pas avec cette idée être original). C'est le langage qui différencie l'homme de la bête.

L'argumentation est une prédiction de la persuasion dans le débat. Cette fonction argumentative du langage humain et hautement humaine. C'est avec elle que l'appartenance est possible. Elle illustre la commutativité et l'associativité. Dans cette perspective, Mutuza s'étonne du silence des intellectuels tutsis, car pour lui, pour qu'une réelle discussion s'engage, il faut la découverte de la possibilité de critiquer des raisonnements ou des descriptions en déclarant certains rapports faux ou incohérents. Ce que nous appelions canon de la pensée.

Seule l'apparition de la logique formelle, autrement dit du moyen de déterminer si une inférence est valide, permet l'essor de la fonction argumentative qui, au sein d'une tradition précise (la tradition critique, née avec l'humanité communicative), s'efforce de démêler la confusion et l'ambivalence des descriptions au nom de plusieurs régulatrices. Et la norme est celle de vérité (qui correspond à une représentation correcte de la réalité) ; et l'argumentation qui, régie par la validité, l'emporte sur la vérité dans le pragmatisme.

Dans ce contexte, tout processus de compréhension est régi par le schéma général de résolution des problèmes par conjectures et réfutations, que l'on peut symboliser, comme le fit Popper, et que nous avons déduit par l'étude attentive de la manière suivante : PS1 est le problème d'où l'on part; les TSi sont l'ensemble des Tentatives de Solution (dans notre cas des essais d'interprétation) qui mènent chacune par différent biais, et au moyen de leur critique, l'Elimination des Erreurs qui s'y peuvent trouver, après quoi la situation de problème telle qu'elle se présente est susceptible d'être différente et de donner lieu à un nouveau problème P2 (ou plusieurs P2i)(619(*)).

TS1

TS2

P1 TS3 EE P2

TS4

I

TSn

Nous avons là l'aspect néo-darwinien de ce schéma, aspect dû à l'analogie claire que l'on peut effectuer entre l'idée de sélection naturelle et celle de progression par élimination de l'erreur ; Mutuza lui-même décrie cette construction des chercheurs et universitaires sur la région des Grands Lacs et rapporte : « le principe de base de remède à apporter à ces problèmes est l'intégration régionale et la citoyenneté transfrontalière, qui consistent à construire une union économique de l'Afrique orientale et australe au sein de laquelle la citoyenneté transfrontalière se substituerai à l'ethnicité »(620(*)).

Après l'ère newtonienne, la découverte scientifique qui marqua le plus l'éthique fut la théorie de l'évolution élaborée par Charles Darwin. Les découvertes de Darwin fournirent un appui au système nommé parfois éthique évolutionniste que défendait le philosophe britannique Herbert Spencer. Pour celui-ci, la morale n'est rien d'autre que le résultat de certaines habitudes acquises par l'humanité au cours de l'évolution(621(*)). On doit à Friedrich Nietzsche une interprétation surprenante mais logique de la thèse darwinienne selon laquelle la survie des plus forts est la loi fondamentale de la nature. Le philosophe allemand affirmait que ce que l'on appelle la conduite morale n'est nécessaire qu'aux faibles. La conduite morale -- en particulier celle que préconise l'éthique judéo-chrétienne qui, pour Nietzsche, est une morale d'esclave -- tend à autoriser le faible à empêcher le fort de se réaliser. Pour Nietzsche, chaque action devrait être orientée vers le développement de l'individu supérieur, l'Übermensch (« surhomme ») qu'il appelle de ses voeux et qu'il décrit comme le seul type d'Homme capable de réaliser dans l'avenir les plus nobles possibilités de la vie. Nietzsche trouvait les meilleurs exemples de cet individu idéal dans chacun des philosophes grecs antérieurs à Socrate ainsi que dans les dictateurs militaires tels que Jules César et Napoléon.

Opposé à la thèse qui fait de la lutte impitoyable et incessante la loi de la nature, le prince Peter Kropotkine, avec l'idée de Faust(622(*)), invente la théorie anarchiste et réforma en Russie, tout en présentant, entre autres, des études sur le comportement des animaux vivant en liberté qui révèlent le rôle de l'entraide dans la nature. Kropotkine soutenait que l'entraide favorise la survie de l'espèce et que les êtres humains ont acquis leur supériorité sur les animaux au cours de l'évolution grâce à leur capacité de coopération. Kropotkine exposa ses idées dans de nombreux ouvrages, parmi lesquels une place singulière revient à l'Entraide (1892) et à une oeuvre inachevée, l'Éthique. Persuadé que les gouvernements sont fondés sur la violence et que leur élimination permettrait aux hommes de donner libre cours à leurs instincts de coopération et d'instaurer un ordre coopératif, Kropotkine défendait l'anarchisme. Les anthropologues ont appliqué les principes évolutionnistes à l'étude des sociétés et des cultures humaines. Entreprenant des analyses comparatives portant sur les concepts du vrai et du faux, du juste et de l'injuste dans les différentes sociétés, ils contribuèrent à diffuser l'idée que la plupart de ces concepts avaient une valeur relative et non universelle. Parmi les concepts éthiques fondés sur une approche anthropologique(623(*)), il faut retenir ceux de l'anthropologue finlandais Edvard A. Westermarck, auteur de la Relativité éthique. Le darwinisme social est une doctrine formulée à la fin du XIXe siècle, selon laquelle l'évolution des individus et des sociétés procède de la sélection naturelle, principe décrit par Charles Darwin dans sa théorie de l'évolution biologique. Les tenants du darwinisme social considèrent qu'à l'instar des animaux et des plantes, les hommes sont fondamentalement inégaux, physiquement et intellectuellement, et que leurs aptitudes sont strictement héréditaires. Ils sont donc destinés à la lutte pour leur survie et à la recherche de la réussite personnelle dans la société. Les individus qui deviennent riches et puissants sont les plus « aptes », alors que les membres des classes socioéconomiques les plus défavorisées sont les moins « adaptés ».

C'est pour cette raison que le darwinisme social en est ainsi venu à considérer que le progrès de l'humanité repose sur la rivalité. Cette doctrine servit de base philosophique aux idéologies de l'impérialisme, du racisme et de l'eugénisme. Au XXe siècle, elle tomba en discrédit lorsque de nouvelles découvertes scientifiques relativisèrent le rôle de la sélection naturelle dans l'étude de la société humaine, où les facteurs économiques et culturels ont éclipsé les facteurs physiologiques comme moteurs de l'évolution sociale. Herbert Spencer fut le principal représentant du darwinisme social. Il est donc étonnant de voir les chercheurs et universitaires qui ont siégé sur la région des Grands Lacs, spécialistes en sciences sociales par surcroit, tomber dans l'anachronisme scientifique privilégiant ainsi les intérêts des impérialistes. Et c'est une utopie pire et simple que de croire encore à ce mythe de la déesse AèÞíá(624(*)).

Quant audit schéma, bien que son champ d'application soit très vaste et qu'il opère sur des conjectures et des arguments, nous avons à nous réjouir objectivement de notre appartenance.

* 615 POPPER, K., La connaissance objective, III, 2- p. 193. Nous nous occupons du dialogue pour la simple raison qu'il nous semble être la forme originelle de la pensée. En conséquence, le discours manuscrit peut être vu comme une modalité très spéciale du dialogue en général, qui se développe en solitaire et se f ixe (c'est son avantage) ; elle reste au fond, pensons-nous, dialogique, car son intérêt primordial est que l'on peut lui « répondre », y trouver des éléments de réflexion, des idées, comme lorsque l'on parle avec quelqu'un. Avec cet intérêt supplémentaire que l'on peut grâce à elle « parler » avec des individus absents (ou plutôt apprendre d'eux), soit qu'ils résident loin, soit qu'ils ne soient plus de ce monde.

* 616 MUSEY, Op. Cit., p.22.

* 617 JACQUES, F., L'espace logique de l'interlocution, avertissement -p. 18. Quand on lit ce passage de Jacques, on se rapporte au siècle de Cyprien de Carthage, on dirait qu'on lisait Cyprien contre Donatien : « L'Eglise n'est ni d'Etienne ni de Firmilien ni de personne d'entre les évêques, elle est entre » C'est là sa catholicité.

* 618 MUTUZA, De la Philosophie occidentale à la Philosophie négro-africaine. Apport des philosophes zaïro-congolais, p. 98. On peut encore dire que penser c'est se parler à soi. Parler c'est toujours et déjà parler à quelqu'un.

* 619 POPPER, La connaissance objective, p. 173.

* 620 MUTUZA, La problématique du Mythe Hima-Tutsi, p. 73.

* 621 Cette interprétation se trouve déjà chez Aristote, Eth. Nik. B, 1 , 1103, 17-18. Voir aussi T. I. Celui-ci considère l'éthique comme le pendant de l vertu, après la raison (äéáíïçêÞ). Voir aussi J.F. Ph..KIPAMBALA Mvudi en donne des amples explications dans temps et Apocatastase chez Grégoire de Nysse, dissertation de D.E.S. en Philosophie , UNIKIN, 2007, p. 82.

* 622 Selon la légende, ce Johann Faust gagne sa vie comme enseignant, mais aussi comme illusionniste et diseur de bonne aventure, ce qui lui vaut d'être accusé de sorcellerie et chassé de ville en ville. Sa mort mystérieuse, après qu'il s'est vanté d'avoir vendu son âme au diable, consolide sa notoriété. Martin Luther, par exemple, est persuadé que Faust était possédé par les puissances diaboliques ; beaucoup plus réservés, d'autres le considèrent simplement comme un charlatan et un débauché. D'autres encore assurent qu'il a obtenu la protection de l'archevêque de Cologne à partir de 1532, et qu'il est mort respectable.

* 623 MUTUZA, Apport de la Psychologie dans la formation du juriste, p. 72 ;L'éthique moderne est profondément influencée par la psychanalyse de Sigmund Freud et de ses disciples, ainsi que par les doctrines béhavioristes inspirées des découvertes du physiologiste russe Ivan Pavlov. Freud attribuait le problème du bien et du mal en chaque individu au conflit entre la pulsion du moi instinctuel visant à satisfaire tous ses désirs et le besoin du moi social qui consiste à contrôler ou réprimer la plupart de ces impulsions afin de permettre à l'individu de fonctionner en société.

* 624 AèÞíá (Athéna), dans la mythologie grecque, déesse de la Guerre et de la Sagesse, dont les qualités morales symbolisent la grandeur de la civilisation grecque, assimilée par les Romains à Minerve. Athéna est la fille de Zeus. Celui-ci craint le pouvoir de l'enfant que porte sa première épouse, Métis, et, pour s'en protéger, avale sa femme. Souffrant par la suite d'insupportables maux de tête, le dieu intime l'ordre à Héphaïstos, dieu du Feu et des Forgerons, de lui fendre le crâne. Athéna sort alors de la tête de son père, déjà adulte et en armes, en poussant un terrible cri de guerre. Déesse guerrière, Athéna est cependant reconnue comme l'incarnation de la Raison, de l'Équité et de la Sagesse. Elle s'oppose par son sens de la mesure au dieu de la Guerre, Arès. Athéna règne sur l'Attique et devient la protectrice de la ville d'Athènes, après avoir remporté un défi l'opposant à Poséidon, dieu de la Mer (celui-ci ayant reçu l'Atlantide). Elle est, de plus, la déesse des Arts, de la Littérature, de l'Industrie et de l'Artisanat féminin. Bienveillante, elle préside aux arts agricoles, fait don aux hommes de la charrue et leur apprend la manière de dompter les animaux sauvages. La légende d'Athéna est marquée par le rôle prépondérant qu'elle joue dans la lutte contre les Géants. Elle est aussi célèbre pour avoir pris une part active dans la Guerre de Troie. Lésée par le jugement de Pâris, elle se range en effet aux côtés des Grecs, devenant leur principal soutien. Elle veille également sur l'expédition de Jason et des Argonautes et apporte son aide à Héraclès dans l'accomplissement de ses travaux.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus