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Fondamentaux du taux de change réel et mésalignements du franc CFA dans l'UEMOA

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par Kwami Ossadzifo WONYRA
Université de Lomé Togo - Master en économie internationale 2012
  

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III. Analyse de l'avènement de la dévaluation de 1994

Les pays de la zone franc, après les difficultés des années 1980 couplées de l'échec des programmes d'ajustements structurels, ont eu du mal à retrouver une meilleure santé économique au début des années 1990. Ces difficultés économiques ont été aggravées par la surévaluation de leur monnaie. Cette surévaluation du franc CFA fut dommageable à ces économies notamment à cause de leur caractère extraverti par référence à la structure des exportations, lesquelles exportations sont peu diversifiées. Dans ces conditions, l'ajustement de la parité du franc CFA par rapport à la monnaie d'ancrage est considérée comme la solution la plus indiquée pouvant permettre aux pays de la zone franc de recouvrer une meilleure performance macroéconomique afin de mieux faire face aux différents défis sociaux et économiques voire transversaux. Comment mesurer alors le niveau d'ajustement de la parité ?

3.1. Mesure d'ajustement de la parité

La décision de dévaluation du franc CFA de 1994 a été précédée de longues et nombreuses interrogations qui s'inscrivent dans la logique de la complexe opération de dévaluation d'une monnaie. Cette complexité, dans la zone franc est liée à l'existence d'une monnaie unique à plusieurs pays.

La problématique de l'ajustement de la parité dans les pays de la zone franc (ou en zone monétaire) réside dans la pertinence des réponses à trois questionnement régulièrement soulevés dont les problèmes psychologiques, techniques et les ceux liés aux résultats attendus de l'opération de dévaluation.

3.1.1. Problèmes psychologiques

La décision de dévaluation crée une situation de psychose dans les pays concernés. Les manipulations monétaires sont autrefois considérées comme un abus de pouvoir et ont été mal perçues par le public. Le public associe ces manipulations à une banqueroute de l'Etat. Dans les sociétés anciennes, lorsque les signes monétaires étaient autrefois constitués par des pièces d'or ou d'argent d'un poids donné, les princes utilisaient la dévaluation pour faire face aux difficultés d'ordre économique, notamment pour renflouer leur trésor. Par quel mécanisme ? En effet, ils réduisent le contenu des pièces en métal précieux pour en faire plusieurs et pouvaient ainsi accroitre artificiellement leurs ressources et se procurer les mêmes biens avec moins d'or ou d'argent.

L'histoire économique montre comment en raison de son coût social et de son impact psychologique, les gouvernements n'ont souvent recours à la dévaluation que seulement lorsqu'aucune alternative n'est possible.

Nonobstant, les problèmes psychologiques, le problème de la dévaluation est d'autant plus grave lorsque la monnaie en cause est commune à plusieurs pays comme c'est le cas des pays de l'UMOA ou de la CEMAC. En effet, certes ces pays sont en union économique ou en coopération monétaire mais ils ne forment pas forcément une entité politique homogène et, ayant par conséquent chacun ses propres préoccupations d'ordre économique, social et politique. De surcroît, les pays de la zone franc n'ont pas à connaitre avant janvier 1994 une dévaluation proprement dite depuis 1946.

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