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Contraintes internes des mouvements associatifs : l'expérience de la Mufopra.

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par VINCENT DE PAUL DOBAHDJAKDJING
Université de Yaoundé I / INJS - DIPLOME DE CONSEILLER PRINCIPAL DE JEUNESSE ET ANIMATION 2015
  

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V-2- DE LA FAIBLE COMMUNICATION ET DE LA FAIBLE APPROPRIATION DES TEXTES

Parmi les contraintes internes de la MUFOPRA, nous avons en dehors de l'absence de la convocation de l'AG et du CA qui affaiblit la marche de la mutuelle, la faible communication et faible appropriation des textes sont des facteurs qui inhibent la vie de la mutuelle. S'il est vrai que dans un couple il faut communiquer pour éviter de faire sombrer une relation à cause des trous de communications qui aura perduré, cela est également vrai entre les organisations ou tout système organisationnel. La vérité est que l'absence de communication ne permet pas de savoir ce qui se passe ou ce qui se projette dans toute structure organisationnelle. Interrogés sur la question, les mutualistes se plaignent que le dispositif communicationnel est laxiste « et nous ne pouvons pas nous prononcer sur ce qui est fait ou pas ». Ce déficit communicationnel avait amené NGODJI L.152 à traiter de la valeur de la communication publique dans les Administrations Publiques Camerounaises, question pour lui de relever que l'information permanente des citoyens participe de l'effort qu'il y'a à assurer la prééminence de leurs intérêts. Il a d'ailleurs traité des trois enjeux de la bonne communication. Ceux ci se décline en communication informative, en communication de promotion de l'image et enfin la communication de changement de comportement. Ces trois types de communication sont applicables à la MUFOPRA en tant que système organisationnel qui se soucie de la bonne gouvernance ou gestion associative transparente. La figure N° 14 ci-dessous indique le déficit communicationnel qui pèse sur la mutuelle.

151 La communication publique au Cameroun, Paris, L'Harmattan

100

Figure n°14 : Avis sur la qualité de la communication

Source : notre enquête

Si les résultats nous présente un taux relativement médiocre et passable avec seulement 6% qui pensent que la qualité communicationnelle est très bonne, 64% & 16% disent que la communication est passable et médiocre.

En réalité, le déficit de communication informative ne permet pas d'informer les mutualistes sur la vie et la santé de la mutuelle. Il s'agit, grâce à une très bonne communication, de mettre tous les sociétaires au parfum de toutes les reformes engagées par celle-ci par les biais de canaux de communication tels que les affiches, le site internet, le site du MINFOPRA, télévision, radio. Dans le cadre de cette étude, le déficit de communication informative conforte les mutualistes dans l'ignorance des actions entreprises par la MUFOPRA. De telles conditions ne peuvent qu'accentuer les critiques sur la MUFOPRA malgré les bonnes intentions du bureau exécutif.

Des premiers avis recueillis auprès des adhérents, il apparait que beaucoup méconnaissent les actions ou activités jusque là réalisées.153En effet, des propos recueillis de certains mutualistes, il ressort que, les outils de communication utilisée n'atteignent pas les

153 Voir document relatif au bilan de la MUFOPRA joint en annexe.

153 NGODJI L., La communication publique au Cameroun, Paris, L'Harmattan.

153 ABOUEM À TCHOYI D. (2001)50 ans de reforme de l'état au Cameroun : Stratégies, bilan et perspectives, Paris, L'Harmattan.

101

objectifs escomptés. Les affiches qui à l'époque des tout débuts de la MUFOPRA faisait l'unanimité et permettait une bonne communication ne sont plus quasiment visibles d'après certains adhérents.

Bien plus, à la lecture de la figure n°11, les statistiques nous montrent que la
communication de promotion de l'image a pour but ou objectif de redorer le blason de la MUFOPRA que les comportements affligeants de certains membres de la MUFOPRA par « leur mauvaise foi » ont fini par décrédibiliser et ternir.154

Le déficit d'une telle communication peut nuire à la MUFOPRA en ceci que les actions engagées par la mutuelle ayant pour fonction de changer ou améliorer l'image resteront peu connues des mutualistes. Ce faisant, l'idée de solliciter les services ou l'assistance de la MUFOPRA demeurera toujours source d'anxiété pour les usagers ce qui plombe son avenir comme l'illustre bien le tableau ci-dessous. L'image ou la bonne image à garder d'une organisation est celle de savoir son avenir lorsqu'on mène une projection. Comme le démontre si bien la figure N° 15, ou 6% seulement des mutualistes disent croire à un avenir radieux de la mutuelle tandis que 94% restent globalement pessimiste et sceptique. A la suite, ABOUEM à TCHOYI155 parlant de l'image de marque du MINFOPRA affirme que : « Le déficit de promotion de l'image du MINFOPRA, découlerait de l'absence d'une véritable pédagogie d'assainissement de la moralité publique. »

Cette situation est vérifiable et applicable dans la MUFOPRA qui n'est que la fille du MINFOPRA chez qui elle doit sa vie ou sa création. D'autres disent tel père tel fils. La promotion de l'image de la MUFOPRA incombe aux mutualistes en général. Cette promotion de l'image passe par une motivation sérieuse des mutualistes qui se sont résignés ou lassés, une communion d'efforts. Un séminaire de formation devrait permettre aux mutualistes d'attirer l'attention sur la reconstruction du sens même de revalorisation de la vie associative et de la promotion d'une solidarité dur comme roc qui défende les intérêts mutuels tout en promouvant la responsabilité sociale des mutualistes. FRÉDÉRIQUE SIDRAT156 dira donc : qu'

Une association doit respecter les engagements qu'elle a pris envers ses membres dans les statuts et le règlement intérieur. À défaut, elle engage sa responsabilité contractuelle et tout adhérent peut demander l'indemnisation des dommages subis du fait de cette inexécution .... En plus, il pense que les dirigeants d'une

154NGODJI L., La communication publique au Cameroun, Paris, L'Harmattan.

155 Abouem à Tchoyi D. (2001)50 ans de reforme de l'état au Cameroun : Stratégies, bilan et perspectives, Paris, L'Harmattan.

156 La revue Associations, Mai 2013, in extenso P.9

102

association qui sont des mandataires doivent, selon le droit commun du mandat, rendre compte de leur gestion à leur mandant (l'association). Ils sont donc responsables envers elle des dommages qu'ils peuvent lui causer par leur faute. Ainsi, un dirigeant commet une faute lorsqu'il n'observe pas une disposition obligatoire de la loi, d'un règlement ou des statuts, dont il a la charge d'assurer le respect.

Figure 6: Avis su l'avenir de la MUFOPRA

Source : notre enquête

NGODJI157 mettant l'emphase sur l'importance de la communication de changement de comportement, parle de communication de sensibilisation. Dans le cadre de cette étude, le déficit de communication de sensibilisation peut avoir un pour effet la faiblesse des actions entreprises par la MUFOPRA .En effet, aux dires des membres en général : Parce que la communication est faible nous avons l'impression qu'elle est un gadget, mieux un jouet qui vient ronger les PTS des agents publics sans retour réel de l'ascenseur.

En matière législative, lorsque la loi est rendue publique elle est sensée être connue et opposable à tous. Le principe « nemo censetur ignorare legem » est universel. Pourtant, interrogé sur les connaissances des textes ou lois régissant la mutuelle, plus de la moitié des mutualistes disent ne pas avoir les statuts et règlement intérieur et ne maitrisent pas l'essentiel de ses missions. C'est ainsi que parmi les mesures de relance de la MUFOPRA, figure en bonne place l'appropriation des textes de la MUFOPRA par l'ensemble des personnels du MINFOPRA158

157 La communication publique au Cameroun, Paris, L'Harmattan.

158 Voir document relatif au bilan de la MUFOPRA joint en annexe.

103

Tableau 21 : Répartition de la population interrogée selon le niveau d'appropriation des textes

Modalités

effectifs

Pourcentage

 

Bonne

4

4,0

Moyenne

15

15,0

Passable

13

13,0

Aucune
idée

68

68,0

Total

100

100,0

Source : notre enquête

La lecture de ce tableau montre que le niveau d'appropriation est bas et ne peut pas permettre une mobilisation des mutualistes vers un objectif commun.4% de la population interrogée disent avoir une bonne maitrise de textes, 15% ont une maitrise moyenne de textes, 13% affirment d'avoir une idée passable des missions de la MUFOPRA tandis que 68% sont dans l'ignorance totale des textes. Pourtant, les moyens de diffusion de l'information ou des messages au sein de la mutuelle n'est pas reprochable. Les communications sont de proximité. La figure n°12 ci-dessous est illustrative.

Figure 7: Avis sur le canal de distribution de l'information ou de communication

Source : notre enquête

104

Les données ci-dessous représentées dans la figure n°13 nous permettent de croiser de façon fiable le niveau d'appropriation des textes dans la mutuelle. En effet, 74% des mutualistes semblent ne pas avoir une bonne maitrise des missions de la MUFOPRA alors que 26% ont une bonne idée des missions poursuivies par la MUFOPRA.

Figure 8:Avis sur la connaissance des missions de la MUFOPRA

Source : notre enquête

A la suite de ce constat moins enviable ou l'on pourrait déjà comprendre que les mesures entreprises pour vulgariser et distribuer les textes aux membres n'est pas jusque là efficace et mériterait qu'on n'y mette un point d'honneur afin que les membres puissent s'imprégner de la quintessence des missions essentielles de la MUFOPRA. La figure N°18 ci-dessous nous présente les causes générales des initiatives limitées de la MUFOPRA. Nous constatons que la principale cause qui mine la marche de la MUFOPRA est la faible prise en compte des attentes des membres par la Mutuelle (désintérêt des adhérents) qui s'élève à 30% tandis que la faible mobilisation influence le fonctionnement à un taux de 9%. Les autres causes influencent moyennement le fonctionnement de la mutuelle et varie entre 10 &15% pour la plus part.

105

Figure 9: Avis sur le taux des causes d'initiatives limitées au sein de la MUFOPRA

Source : notre enquête

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote