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Les finalités éducatives des professionnels et les enjeux liés à  la résilience dans l'accompagnement socio-éducatif. Une étude de cas au lycée Ettore Bugatti (Illzach) et au saj (Neuf-Brisach).

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par Holly & Anne MANY & HERMMANN ISRAEL
Université de Haute Alsace - Master 2 Sciences de là¢â‚¬â„¢éducation 2016
  

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2.3.2 Les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire en France

En France, il existe une politique de prévention contre le décrochage scolaire. Chaque instance de l'état, qu'il s'agisse de la ville, des collectivités territoriales ou de l'éducation nationale, tente de mobiliser ses ressources afin d'accompagner les jeunes en échec scolaire. Les différentes missions de lutte contre le décrochage ont pour tâche de trouver des solutions d'accompagnement pour des jeunes décrocheurs ou pour ceux qui ont quitté le système éducatif classique (Blaya, 2010). Concernant les jeunes du secondaire, qui constituent la population qui fait l'objet de cette étude, nous présenterons de manière succincte quelques dispositifs mis en place par l'Etat dans la lutte contre le décrochage et l'échec scolaire.

? RAR (Réseau d'ambition réussite)

Ce dispositif est créé en 2006 par l'Education Nationale (Circulaire no 2006-058). Il a pour objectif de permettre aux élèves issus de quartiers défavorisés, rencontrant des difficultés d'apprentissage et ayant un retard de deux ans à l'entrée du second degré, de pouvoir être intégrés dans un environnement favorable à la réussite. Ainsi, par ce dispositif, les risques de rupture sont atténués entre l'élève en difficulté et l'établissement scolaire dans lequel il évolue. Cependant, il est intéressant de constater, qu'un bilan de synthèse du Ministère de l'Education Nationale daté de juin 2010, stipule que le public accueilli dans ces dispositifs n'a pas évolué depuis quatre ans ni dans un sens d'amélioration ni dans un sens de détérioration.

? RASED (Réseaux d'aides spécialisés aux élèves en difficulté)

Les RASED, créés en 1990, par le Ministère de l'Education Nationale, interviennent auprès des élèves en difficulté sur demande des enseignants. Dans son manuel sur le décrochage scolaire Catherine Blaya explique que « les réseaux sont composés de trois types d'intervenants qui sont

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des enseignants spécialisés dans les difficultés d'apprentissage ou dans les difficultés d'adaptation scolaire ou encore par des psychologues scolaires » (Blaya, 2010, p. 126). Le psychologue scolaire effectue un bilan psychologique de l'élève en concertation avec les parents de celui-ci. L'objectif de ce bilan est de permettre une analyse des besoins de l'élève afin de mieux répondre à ses difficultés d'apprentissage. Dès l'école primaire, l'élève peut bénéficier de cet accompagnement. Les intervenants des RASED sont mobiles et se déplacent d'établissements en établissements ou d'une circonscription à une autre sous l'autorité d'un inspecteur académique. L'un des soucis majeurs de ce dispositif réside dans le fait que les accompagnants ou intervenants ne font pas partie de l'équipe pédagogique in situ. L'aide apportée par ces derniers ne peut toucher de manière superficielle que certaines problématiques inhérentes au décrochage ou à l'échec scolaire des sujets. D'autant plus, je cite « des moyens insuffisants de postes menacent la pérennité des RASED alors qu'ils s'inscrivent tout à fait dans une démarche de prévention précoce préconisée par les mêmes décideurs qui ne le subventionnent pas suffisamment » (Blaya, 2010, p. 126).

? Les dispositifs relais

Il s'agit de l'un des rares dispositifs, mis en place par deux ministères : Le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère de la Justice (Protection judiciaire de la jeunesse). Il est régi par la Circulaire n°2006-129 du 21 août 2006. Le dispositif existe sous forme de classes, d'ateliers ou d'internats relais et est destiné exclusivement aux élèves du second degré. La durée de relais s'étend sur une période de 12 mois maximum pour ceux qui sont inscrits en classes relais et 16 semaines pour ceux qui sont en ateliers relais. Ce projet vise les élèves à problématique de violence, de décrochage et d'échec scolaire. Leur admission se fait après examen de leur dossier et en accord avec l'élève concerné et ses parents. L'objectif principal de ce dispositif est de permettre la réinsertion sociale et scolaire de ces jeunes à travers une démarche de rééducation à la citoyenneté. Plusieurs professionnels interviennent dans le cadre des dispositifs relais tels que des éducateurs spécialisés, des personnels associatifs, des animateurs socio culturels, des personnels de la santé et des personnels de services sociaux (Blaya, 2010). En effet, l'efficacité d'un tel dispositif ne présente pour l'instant une certaine

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garantie par manque d'infrastructure. Le texte de Loi de base régissant l'organisation des dispositifs relais stipule que les locaux de ces derniers doivent être rattachés physiquement et administrativement aux établissements scolaires afin de garantir un meilleur suivi des élèves en difficulté. Or, les travaux réalisés sur ces structures (Blaya, 2003) montrent qu'une classe-relais peut être implantée dans un magasin désaffecté à Paris. Depuis sa création en 2006, 7900 élèves ont pu bénéficier de ce dispositif. Selon les chiffres officiels de 2010 du Ministère de l'Education Nationale, 77% des bénéficiaires des dispositifs relais réintègrent leur établissement scolaire d'origine. Les questions que l'on peut se poser sont les suivantes : Quel est le sort des bénéficiaires pour qui ce dispositif a été un échec ? Et pourquoi sur les 60.000 décrocheurs ou élèves en situation d'échec scolaire, 7900 ont été admis aux dispositifs relais (Blaya, 2010) ?

? Projets de réussite éducative (PRE)

Les projets de réussite éducative ont pour but de promouvoir l'égalité des chances. Ils sont destinés aux jeunes et familles des zones urbaines sensibles âgés de 2 à 16 ans. Les enfants inscrits dans ce dispositif bénéficient d'un accompagnement social, scolaire, éducation artistique et culturelle, soutien à la parentalité, en dehors des heures de cours (Blaya, 2010). Régis par la loi du 18 janvier 2005, les projets de réussite éducative (PRE) manquent le soutien et pilotage du gouvernement.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld