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La réforme du régime général de la sécurité sociale en république démocratique du Congo. De l'INSS à  la CNSS.


par Jonathan BONGIA
Université de Kinshasa - Graduat 2018
  

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III.1.4. CONSTAT ET RISQUES OBSERVES

Nonobstant quelques considérations et avantages liés au Décret-loi du 29 juin 1961 et après plus de 50 ans de gestion, le régime a révélé au fil du temps certaines faiblesses. Parmi les faiblesses de gestion, nous pouvons relever notamment :

· Le paiement des prestations sociales sans limite supérieure ou plafond :

Dans la gestion de la sécurité sociale, soutenue par le système de répartition, caractérisé par la solidarité générationnelle, le paiement des prestations sociales obéit toujours au principe du plancher (limite inférieure) et du plafond (limite supérieure).

Le décret-loi organique a fixé le planché des prestations qui ne pouvait être inférieure à 50% du montant du Smig en vigueur à l'alinéa 2 de l'article 38 mais sans en déterminer le plafond ;

· La condition d'octroi de la pension de retraite basée sur les 10 dernières années de cotisations selon l'article 38 alinéa 1.

Ce principe bien que légal fait perdre à certains cotisants, le bénéfice des prestations sociales pour avoir terminé le travail, par exemple 10 ans avant d'atteindre l'âge d'admission à la retraite. Avec comme conséquence, la non considération des années cotisées ;

· La différence de l'âge d'admission à la pension de retraite en rapport avec le sexe (60 ans pour la femme et 65 ans pour l'homme) Article 38 toujours.

Ceci est perçu comme une discrimination qui entorse la convention n°100 de l'OIT sur l'égalité des chances, ratifiée par la République Démocratique du Congo ;

· L'absence d'un âge plafond au-delà duquel l'assurance n'est plus possible (60 ans et 65 ans de l'article 38, sont des âges d'ouverture des droits et non de cessation définitive de travail) ;

· L'absence d'assurance en faveur des travailleurs indépendants ;

· L'absence de la possibilité de faire le rachat de la carrière ;

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? L'absence d'une politique claire et concrète de la prévention des risques professionnels, alors que l'aspect curatif géré par l'INSS devait être soutenu par une grande action de prévention des risques professionnels. « Mieux vaut prévenir que guérir » dit-on ; Le très faible taux de couverture sociale (inférieur à 10% de la population active) ;

? Le faible taux des cotisations sociales pour les différents risques couverts.

A part ce que nous venons de relever ci-haut, il faut en ajouter d'autres contraintes de gestion du genre administratif, juridique, culturel et politique.

Après avoir évoqué ces faiblesses, nous estimons que la réforme était bien un antidote qui convenait le mieux au régime général de sécurité sociale en république démocratique du Congo.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand