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Des règlements intérieurs pour le parlement haà¯tien


par Louis Gineaud
Université d'état d'Haiti - Port au Prince - Licence en droit 1998
  

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c) La définition des règles de protocole et de préséance

Très souvent, les légèretés enregistrées dans les rapports entre l'Exécutif et le Législatif proviennent du non respect des règles et protocoles. En effet, ce problème se pose le plus souvent par rapport aux statuts officiels des membres du Corps législatif.

Les rapports entre le Parlement et le Ministère des Affaires Etrangères ne sont pas définis. Ils devraient toucher des questions relatives à : l'encadrement des activités diplomatiques du Parlement; de la gestion des missions étrangères auprès du Parlement; l'appui aux parlementaires en mission et leurs capacités et qualité dans la négociation d'accords ou de conventions au nom de l'Etat haïtien.

Au regard de la législation haïtienne en la matière, il n'existe pas de cadre réglementaire de ces rapports. C'est pourquoi la nécessité pour qu'un cérémonial protocolaire soit introduit se fait sentir. Il est aussi urgent que soit dissipée toute forme de discrimination entre les membres de ces deux pouvoirs.

B- La gestion des rapports entre le Législatif et le Pouvoir Juridictionnel

a) Le Pouvoir Législatif et la Cour de Cassation

La Cour de Cassation est la plus haute instance du pouvoir judiciaire. Les membres de la Cour sont nommés par le Chef de l'Etat sur recommandation du Sénat de la République.

L'article 180 de la constitution stipule que : «La Cour de Cassation se prononce sur les conflits d'attributions , d'après le mode réglé par la loi».

Cet article manque de précision quant aux affaires dont la Cour pourrait se saisir d'office. Car il y a deux autres instances qui ont ces mêmes attributions : La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et la Commission de Conciliation.

De plus, les rapports entre le Législatif et le Judiciaire ne sont pas réglementés. Dans notre système judiciaire il n' y a pas de Cour Constitutionnelle; ainsi les problèmes d'inconstitutionnalité des lois sont traités par la Cour de Cassation suivant l'article 183 de la constitution. Cependant, l'article 183-1 de cette même constitution donne au Législatif la faculté d'interpréter la loi.

b) Le Pouvoir Législatif et la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif

Le Parlement joue un rôle important dans la formation de la CSC/CA. En effet, les membres de ladite Cour sont nommés directement par le Sénat de la République. (cf. Art 200-6). La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif partage la responsabilité du contrôle administratif et financier de l'Etat avec le Parlement. Celui-ci, dans ses attributions constitutionnelles, examine le rapport de la CSC/CA sur les comptes généraux et se prononce définitivement sur toute question de décharge.

La CSC/CA fait un travail technique et dispose à cet effet des cadres qui s'y connaissent. Cependant au Parlement haïtien, il n'y a pas un organe de vérification des comptes et d'expertise. Le rapport de la CSC/CA est soumis à la sanction de la commission des finances et/ou à celle de la commission de décharge qui présente à son tour , après une étude détaillée, un rapport à l'Assemblée. La décision de l'Assemblée étant souveraine, n'est susceptible d'aucun recours. Cette situation accorde un pouvoir de décision sur une question technique à un organe politique.

En réalité, le concept d'indépendance des pouvoirs est mal compris et mal orienté dans notre système . La carence de lois adaptées à notre nouveau régime politique entrave considérablement le développement des rapports harmonieux entre les pouvoirs.

En somme, les règlements intérieurs du Parlement haïtien ont trop de lacunes et de faiblesses pour ne pas soulever de problèmes en ce qui concerne le fonctionnement des organes internes, et la gestion des rapports avec les autres pouvoirs. L'absence de législation adaptée au nouveau système politique haïtien et l'incohérence constatée dans les pratiques des pouvoirs de l'Etat contribuent à l'émergence de conflits de part et d'autre. Dans la perspective d'une meilleure organisation du travail parlementaire et de l'institutionnalisation effective du Pouvoir Législatif haïtien, le prochain chapitre considèrera les options qui pourraient servir de pistes de solutions pour une nouvelle conception de la réglementation et de l'exercice du Pouvoir Législatif en Haïti.

Chapitre II: Une nouvelle approche de l'organisation du Pouvoir Législatif haïtien

On est unanime à reconnaître que par peur d'un Exécutif totalitariste, la constitution de 1987 établit un Législatif fort et omnipotent : ayant un contrôle permanent sur le pouvoir exécutif. De plus, celui-ci ne peut, en aucun cas procéder à sa dissolution.

Les Législatures qui se sont succédées depuis la charte de 1987 n'ont pas bénéficié d'une culture démocratique qui favoriserait un mode d'organisation interne adéquat, ainsi que des rapports harmonieux avec les pouvoirs externes.

Pour ne pas trahir l'esprit des constituants de 1987, il nous faut évidemment un mode d'organisation du Parlement qui répond aux exigences de l'heure. Ainsi nous considèrerons dans ce chapitre deux perspectives. La première tiendra compte des règlements intérieurs comme cadre de référence indispensable au bon fonctionnement du Parlement; et la seconde envisagera une loi parlementaire comme complément aux règlements et guide de gestion et d'orientation du pouvoir législatif.

Section 1. Une organisation par des règlements

Certes, le Parlement haïtien exerce sa mission constitutionnelle en vertu de certains règles et principes bien déterminés qui traitent les questions relatives à son organisation et à son fonctionnement. Cependant, les lacunes et les problèmes enregistrés ou soulevés dans le précédent chapitre nous permettent d'aborder cette section en deux aspects qui pourraient servir de pistes dans le cas d'un nouveau règlement intérieur pour le Parlement haïtien.

A- Des règlements tenant mieux compte des réalités haïtiennes

Ici, il ne s'agit pas pour nous de faire une étude à caractère sociologique, mais au contraire de porter nos considérations sur des pratiques parlementaires au cours des trois dernières législatures au regard des règlements intérieurs. Ainsi, pour répondre aux réalités haïtiennes, il faut tout d'abord se questionner sur la pertinence d'un texte idéal et ensuite sur son adaptation au contexte haïtien.

a) Le contenu d'un texte idéal

On sait pertinemment qu'il n'y a pas de recette universelle applicable dans tous les cas. Cependant, au point de vue doctrinal et suivant le développement du système parlementaire, on peut s'entendre sur certains points fondamentaux dont tout règlement intérieur ne peut se passer.

Il est important de se rappeler que chaque Chambre est maîtresse de ses règlements intérieurs. Ceux-ci ont un caractère restrictif puisqu'ils ne sont applicables qu'à l'Assemblée qui les a adoptés. En effet, le règlement intérieur est le cadre indispensable qui définit dans des termes clairs et précis toutes les questions relatives au fonctionnement et à l'organisation de toutes les structures parlementaires.

Le règlement détermine les règles d'organisation et de fonctionnement du bureau de l'Assemblée, celles des commissions, des groupes politiques parlementaires et de tout autre organe du pouvoir législatif. Il précise leurs attributions, leur mode de composition, leur durée et leurs rapports avec l'assemblée et l'extérieur.

C'est dans les règlements intérieurs qu'on retrouve les procédures générales au processus législatif, à l'organisation des séances et à la détermination des dispositions de l'Assemblée parlementaire. Dans l'exercice des prérogatives de contrôle ou de législation, les règlements intérieurs établissent les procédures à suivre pour chaque question particulière.

Les règlements intérieurs répondent aux commandes constitutionnelles. C'est pourquoi en France , par exemple, ils sont soumis à la Cour Constitutionnelle qui se prononce sur sa conformité avec la loi mère.

Par ailleurs, les règlements intérieurs donnent des directives sur l'organisation des services de l'Assemblée parlementaire, c'est-à-dire, les services administratifs, les services financiers et les services techniques. L'Assemblée parlementaire est purement politique, il faut lui adjoindre des compétences administratives et techniques. C'est le Secrétariat général qui, de concert avec le bureau de l'Assemblée, gère toutes les questions d'ordre administratif et financier. Pour le personnel parlementaire, c'est-à-dire, les experts et hauts cadres contractuels, leurs traitements relèvent directement du bureau de l'Assemblée sous recommandation des commissions et/ou de l'Assemblée.

Enfin, les règlements intérieurs organisent le processus d'exercice du pouvoir de contrôle du Parlement sur le Gouvernement. Toutes les questions concernant le programme ou la déclaration de politique générale du gouvernement y sont prises en considération pour la mise en jeu de la responsabilité gouvernementale. Ainsi l'Assemblée procède par des questions orales, écrites, des commissions d'enquêtes et des interpellations qui pourraient conduire à des motions de censure qui aboutissent à la démission du gouvernement. Cette compétence s'élargit jusqu'à la saisine de la Haute Cour de Justice où la responsabilité du Chef de l'Etat peut être mise en cause et sa destitution prononcée conformément aux dispositions constitutionnelles.

b) Le contenu d'un texte adapté à Haïti

Outre les éléments fondamentaux susmentionnés, le règlement intérieur doit refléter les aspirations constitutionnelles et s'inscrire dans un cadre adéquat tenant compte des réalités politiques, sociales et économiques.

Il est important de se rappeler que les constituants de 1987 ne demandaient pas plus qu'un changement de régime en faisant du parlement le véritable pouvoir représentatif du peuple. Ainsi ils voulaient que le Parlement devienne le plus haut lieu des débats sur la vie nationale (1).

Les conditions d'éligibilité évoquées par les articles 91 et 96 de la constitution ne nous habilitent pas à dresser le profil de la configuration du Parlement. Pour cela des correctifs doivent être apportés dans l'organisation et le fonctionnement de celui-ci.

_____________

1. CLAUDE, Moïse : op, cité, p 21

En effet, sur le plan politique, il faudra arriver à mettre des structures adéquates pour le fonctionnement des blocs politiques au sein du parlement. Le système de représentativité proportionnelle doit intégrer les règlements intérieurs . A l'instar de la constitution, le règlement intérieur doit privilégier le dynamisme de la coopération et de la participation des groupes organisés. La représentativité proportionnelle des blocs politiques dans la composition des organes de l'Assemblée doit être une règle bien définie. Ainsi on aurait moins de difficultés dans le choix des membres desdits organes, et on résoudrait du même coup la question de leur dysfonctionnement pour faute de quorum ou celle des irrégularités dans les horaires de travail.

Les parlementaires haïtiens sont issus en majeure partie de la classe moyenne. Cependant, il existe entre eux trop d'écarts en matière de formation. A la 46ème législature du parlement haïtien , la majorité des élus sont des leaders de groupes de base. Ce qui explique une certaine méconnaissance des règles protocolaires parlementaires. Les règlements intérieurs doivent être un canevas correspondant aux normes générales du statut parlementaire. Ils doivent mettre en relief les disparités et les contourner par l'établissement d'un service d'assistance aux commissions parlementaires et aux élus : un service d'appui technique. Les parlementaires doivent être soumis à des horaires fixes de travail et à un agenda comprenant toutes les questions qui seront mises en discussion dans les séances plénières.

En tant que représentant du peuple et de la République, le parlementaire doit pouvoir se procurer de certains biens nécessaires et convenables à son statut. Il est inconcevable que le traitement réservé à un parlementaire soit extrêmement minime au regard de son statut. Toutefois la fonction parlementaire ne doit pas être un moyen sûr pour s'enrichir.

En Haïti, un élu est toujours en difficulté quand il doit traiter avec ses mandants. C'est pourquoi , ne pouvant pas répondre aux diverses demandes des habitants de sa localité, il est obligé de rester à la capitale au lieu de se rendre dans sa circonscription. Le Bureau du Député et du sénateur créé par les règlements ne peut pas résoudre ces problèmes. Au contraire, il va les augmenter. Le règlement doit définir un régime financier adapté aux réalités haïtiennes aux fins de contrôler les avoirs et les dépenses des parlementaires.

B- Des règlements tenant mieux compte du système politique haïtien

La Constitution de 1987 nous donne un système politique ayant un Exécutif à deux têtes: un Président de la République, chef de l'exécutif élu au suffrage universel direct à la majorité absolue des voix et un Premier Ministre, chef du gouvernement issu du partie majoritaire au Parlement , qui doit avoir une majorité confortable pour l'application de son programme de politique générale. Cependant, l'originalité de ce système présente certains points d'ombres auxquels il faut apporter des précisions par le biais des règlements.

a) Les contraintes constitutionnelles du système politique haïtien

Outre les contraintes relevant du dynamisme des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, il convient de souligner celles qui sont issues de la constitution de 1987.

En effet, la constitution de 1987 fait injonction au Chef de l'Etat de choisir son Premier Ministre au sein de la majorité parlementaire. Cela sous-entend que tout Premier Ministre bénéficiera d'une majorité fonctionnelle au Parlement qui soutiendra son programme de gouvernement. Cependant, la loi n'est pas claire sur la nature de cette majorité. De plus, le Premier Ministre est responsable devant le Parlement. La cohabitation du Chef de l'Etat avec un Chef de Gouvernement qui peut être d'un autre parti ou secteur politique constitue un point fort du nouveau système politique haïtien et que le parlement doit gérer avec perspicacité.

Le Chef de l'Etat est élu sous une base programmatique qui pourra être désorientée dans le cas où le chef du gouvernement n'est pas de son parti politique. Cependant, les deux partagent les reines du pouvoir exécutif selon l'article 133 de la Constitution :

« Le pouvoir exécutif est exercé par:

a) Le Président de la République, Chef de l'Etat

b) Le Gouvernement ayant à sa tête un Premier Ministre »

L'article 161 quant à lui accorde au Premier Ministre et aux Ministres le privilège d'entrer aux Chambres pour soutenir les projets de lois et présenter les objections du Président de la République. Dans les rapports au quotidien, le Président est un personnage discret qui n'est pas responsable par devant le Parlement mais qui veille au respect, à l'exécution des prescrits de la constitution et à la stabilité des institutions.

La constitution de 1987 établit un mode de scrutin unique pour tous les niveaux électoraux : le suffrage universel direct. D'autre part, les structures et les postes sont élevés et coûteux. La fréquence des élections polarise les énergies et les moyens. Elle affaiblit les acteurs politiques qui doivent tous les deux ans mobiliser l'électorat, laissant ainsi de côté d'autres institutions fondamentales à la démocratisation du pays.

Le Député ou le Sénateur doit sauvegarder son mandat. Aussi exerce-t-il des pressions sur l'Exécutif pour la réalisation de projets dans sa circonscription - C'est une garantie pour un autre mandat puisqu'il est indéfiniment rééligible - Le parlementaire doit trouver des moyens légaux pour s'en sortir. C'est dans les règlements seuls qu'il peut chercher à résoudre ces difficultés. Le règlement n'est pas un texte contradictoire à la constitution mais il la complète en établissant un cadre idéal de fonctionnement de l'Assemblée en tenant compte des exigences du système politique préconisé par la constitution.

b) Des règlements adaptés aux contraintes constitutionnelles

La nouvelle réglementation du Parlement haïtien doit apporter des réponses claires et nettes sur les ambiguïtés du système politique haïtien. En effet, il faut réorganiser les organes de l'Assemblée et créer de nouvelles commissions aux fins d'alléger le travail parlementaire et de rendre le Parlement beaucoup plus productif tout en exerçant avec efficacité ses attributions constitutionnelles.

Les organes de l'Assemblée parlementaire constituent l'épine dorsale du Parlement. Toutes les délégations du pouvoir législatif sont attribuées à ses organes. Une bonne organisation dans leur mode de composition et de fonctionnement est une garantie pour la stabilité de l'institution.

Néanmoins, les règlements antérieurs du Parlement haïtien n'avaient pas pris en considération les enjeux que représentent ces organes dans le processus législatif. Ils les avaient créés et de fait ils sont crées sans tenir compte dans leur composition des différents courants politiques présents au Parlement.

Le nouveau Règlement intérieur du Parlement doit permettre aux partis politiques de jouer leur partition au sein des organes de l'Assemblée conformément à la constitution. De plus, la constitution de 1987 reconnaît la puissance des partis politiques, qui doivent construire une majorité au Parlement. La formation des blocs politiques est le premier pas devant conduire à une représentativité au sein des organes du Parlement.

Le mode de composition des organes du parlement doit se faire sous une base rationnelle : en fonction de la proportionnalité des groupes parlementaires et en raison de l'importance de ces organes dans le processus législatif. Ainsi le bureau de l'Assemblée sera formé d'un président qui ne fait partie d'aucun groupe parlementaire et d'autres membres reflétant la configuration des blocs politiques.

Par ailleurs, le règlement doit déterminer également les préséances en ce qui concerne la composition des différentes commissions permanentes, ce pour éviter toute confusion au moment du choix de ses membres. Avec cette nouvelle réglementation, le choix des membres des commissions se fera en raison de l'appartenance politique du parlementaire; et toute défection au sein d'un bloc pourra conduire à une nouvelle composition de la commission affectée. Cette composition doit refléter l'importance numérique des groupes parlementaires et tenir compte de la présence des indépendants à l'Assemblée.

Pour un bon fonctionnement des commissions parlementaires , la répartition des présidences doit être arrêtée par les règlements intérieurs et aucun parlementaire ne doit être membre que d'une seule commission. Il faut procéder à la refonte des commissions permanentes et définir expressément leurs champs de compétence. Par exemple on pourra réduire les commissions permanentes à six (6) au sein de chaque Assemblée telles que:

1o) Commission permanente des Finances, Administrations et Fonction Publique, Affaires Etrangères, Planification et Coopération Externe;

2o) Commission permanente des Affaires Sociales, Santé Publique et de la Population, Conditions Féminines, Droits Humains, Haïtiens d'outre-mer;

3o) Commission permanente de l'Economie et du Travail, Industrie, Commerce, Tourisme, Energie et Ressources

4o) Commission permanente d'Agriculture, Environnement, Réforme Agraire, Travaux Publiques, Transports et Communication;

5o) Commission permanente de l'Intérieur, Défense, Justice et Police

6o) Commission permanente de l'Education, Sports, Jeunesse, Alphabétisation, Culture, Cultes et Information.

D'autre part, le règlement doit comporter certaines clauses pouvant permettre un climat propice à une bonne gestion des séances de l'Assemblée. Elles concerneraient :

1o) La durée des débats et du temps de parole sur toute question;

2o) Le délai d'adoption de la loi déposée au Parlement;

3o) Les horaires de travail des commissions;

4o) La fixation des affaires courantes et affaires du jour: heures et ordre des affaires courantes et affaires du jour;

5o) Le décorum à l'Assemblée;

6o) Les préséances dans les interventions à la tribune...

Toutefois, le règlement intérieur ne peut à lui seul résoudre tous les problèmes de fonctionnement et d'organisation du pouvoir législatif. Chaque Chambre est maîtresse de ses règlements. Ainsi les dispositions communes aux deux Chambres ne peuvent pas se retrouver dans les règlements intérieurs, d'où la nécessité d'avoir une loi cadre relative à l'exercice du pouvoir législatif.

Section 2. Une organisation par la loi parlementaire

Le domaine des règlements est trop restrictif pour la réalisation du pouvoir législatif. L'article 120 de la constitution de 1987 stipule qu': « ... Aucun projet de loi ne devient loi qu'après avoir été voté dans la même forme par les deux (2) Chambres ». Le Sénat et la Chambre des Députés partagent les mêmes attributions législatives. Il faut en conséquence harmoniser les rapports interparlementaires entre les deux Chambres. Le régime politique haïtien impose une collaboration entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif pour la démocratisation de toutes les institutions du pays. La réglementation de ces rapports nécessite alors une loi parlementaire comme cadre de référence.

A- Les avantages d'une loi parlementaire

La loi parlementaire peut être considérée sur deux aspects avantageux par rapport aux règlements intérieurs: au point de vue réglementaire, elle va au-delà des règlements intérieurs qui peuvent varier d'une Chambre à l'autre.

a) La valeur juridique d'une loi parlementaire

La loi parlementaire est l'oeuvre du Législatif. Certes, mais l'Exécutif a un droit d'objection. Ces deux pouvoirs sont donc impliqués directement dans la mise en oeuvre du processus législatif. Avec sa portée générale et impersonnelle, la loi parlementaire est supérieure aux règlements intérieurs. Elle est imposable aux deux Chambres ainsi qu'à l'Exécutif. Elle est quasi intangible. Tout amendement ou abrogation doit avoir le consentement des deux pouvoirs ou du moins celui de la Chambre des Députés et du sénat. Tandis que le règlement intérieur ne concerne que la Chambre qui l'a adopté.

b) L'étendue de la loi par rapport au règlement

La loi parlementaire peut s'inscrire dans un cadre global de réglementation de l'exercice du pouvoir législatif. Elle pourra aborder toute question qui échappe au domaine proprement réglementaire dont les Assemblées sont appelées à traiter, à savoir:

1o) l'organisation et le fonctionnement du Parlement: composition, durée et pouvoir de l'Assemblée parlementaire; les questions relatives aux élections législatives, des vacances,...

2o) les procédures générales relatives au vote de la loi et au contrôle parlementaire;

3o) le statut parlementaire : droits , privilèges et immunités; les incompatibilités de fonction, les conflits d'intérêts,...

4o) les dispositions pénales;

5o) les relations interparlementaires;

6o) le régime financier de l'Assemblée, le traitement des différents groupes politiques au sein du Parlement, notamment les indemnités des parlementaires,...

Toutefois, ces dispositions peuvent être reprises par les règlements intérieurs. Mais compte tenu de ses caractères généraux impliquant les deux pouvoirs, Exécutif et Législatif, il est souhaitable qu'elles puissent faire l'objet d'une loi parlementaire.

B- Aperçu sur le contenu d'une loi parlementaire

Dans certains pays, au Canada par exemple, outre les règlements intérieurs; l'Exécutif et le Législatif arrêtent une loi institutionnalisant le pouvoir législatif. C'est dans cette loi que l'on retrouve toutes les questions relatives aux rapports interparlementaires et celles relatives aux rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif en ce qui concerne la législation et le contrôle parlementaire.

En Haïti, jusqu'à présent nous n'avons pas ce cadre réglementaire qui pourrait permettre à une meilleure harmonisation des rapports entre ces deux instances étatiques. Aussi proposons-nous dans notre étude quelques éléments qui pourraient être approfondis au cas où les autorités constitutionnelles arriveraient à comprendre la nécessité de légiférer sur l'exercice du pouvoir législatif haïtien.

a) Questions relatives aux relations interparlementaires

Le parlement haïtien est bicaméral. En matière législatrice les deux Chambres ont la même compétence. Aucune loi ne peut être promulguée si elle n'avait pas été votée par les deux Chambres. La loi parlementaire réglementerait le processus législatif au niveau des deux chambres.

Tout le monde reconnaît que les va-et-vient de la loi entre les deux Chambres ne facilitent pas une bonne gestion du travail de la législature. Dans le but de respecter la constitution, il faut prendre des mesures appropriées pour améliorer le processus législatif. Ainsi nous préconisons la création de plusieurs commissions bicamérales permanentes pour l'étude détaillée de certains projets ou propositions de loi. Dans cette perspective, on devrait avoir :

1o) une commission bicamérale permanente en vue d'examiner tous traités, accords, conventions ou contrats soumis à la ratification de l'Assemblée Nationale et intéressant plusieurs commissions permanentes;

2o) une commission parlementaire bicamérale permanente en vue d'examiner le budget de la République;

3o) une commission parlementaire bicamérale spéciale en vue d'examiner les dossiers du Premier Ministre soumis à la ratification...

La création de ces trois commissions ne trahirait en rien l'esprit et la lettre de la constitution haïtienne de 1987 . Au contraire, elle favoriserait un déblocage dans les travaux de la législature et le processus législatif serait plus souple et moins lourd.

Néanmoins, ce serait illusoire de croire que les organes actuels du Parlement haïtien, que ce soit à la Chambre des Députés ou au Sénat de la République, conviennent pour l'application de telles mesures. Il faut créer un organe de liaison entre les deux Chambres pour faciliter leurs rapports. La loi parlementaire déterminerait le cadre de fonctionnement et d'organisation de cette structure de liaison comme organe administratif de l'Assemblée Nationale. Cet organe pourrait être appelé: Secrétariat Général du Parlement. Il aurait à sa tête un Secrétaire Général et deux Secrétaires adjoints dont l'un sera attaché à la Chambre basse et l'autre à la Chambre haute. Le mode de désignation de ses membres et ses champs de compétence seraient définis par la loi parlementaire et les règlements intérieurs.

b) Questions relatives aux relations entre le Parlement et le Pouvoir Exécutif

Le pouvoir législatif est appelé à faire des lois et à exercer un contrôle sur la gestion des affaires publiques. Il accompagne l'Exécutif dans le processus démocratique. Les rapports entre l'Exécutif et le Législatif ne sont pas des rapports de force et de confrontation. Ils devraient plutôt traduire la franche collaboration exigée par la constitution.

C'est illusoire de penser que le parlement haïtien a toujours tenu son rôle dans le développement du processus démocratique institué par le système politique haïtien préconisé par la constitution de 1987. D'autre part, les gouvernements qui se sont succédés depuis 1987 n'ont jamais contribué à la création d'un espace favorisant le bon fonctionnement du Parlement.

Notre apprentissage démocratique demande d'énormes sacrifices pour sa survie. Les exigences constitutionnelles sollicitent chaque jour la volonté de l'Exécutif et celle du Législatif à développer des rapports harmonieux.

Le Gouvernement est issu d'une majorité parlementaire. Celle-ci est élue au suffrage universel. Elle est porteuse des desiderata du peuple. Il n'est pas évident que l'un profite de la faiblesse de l'autre. Seule une parfaite coordination de leurs actions apportera le changement tant souhaité et réclamé par la nation.

L'harmonisation des rapports entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif nécessite un couloir de communication entre ces pouvoirs. D'où l'importance d'une structure de liaison entre le Parlement et le Gouvernement. Aussi recommandons-nous pour une structure permanente de gestion des rapports entre l'Exécutif et le Législatif les éléments suivants:

1o) la création d'une unité, au sein de chaque ministère, chargée des affaires parlementaires;

2o) la création d'un bureau technico-administratif des rapports Exécutif Législatif comprenant des membres désignés par les trois entités de ces pouvoirs.

3o) la création d'une structure gouvernementale chargée des relations avec le Parlement ayant à sa tête un représentant officiel du Premier Ministre et du Gouvernement.

Nous préconisons que ces organes soient l'objet de la loi parlementaire. En effet la mise en place de telles structures aurait la vertu de mieux harmoniser les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Elle mettrait du dynamisme dans les travaux parlementaires. Ces relations pourraient s'étendre jusqu'au fonctionnement des différents organes de l'Assemblée: la Conférence des présidents se réunirait ainsi régulièrement avec le représentant officiel du Premier Ministre. Les Ministres auraient la possibilité d'entrer chaque jour au Parlement pour expliquer aux parlementaires leurs politiques et projets.

En somme, toutes ces considérations et recommandations seraient des voeux pieux s'il n'y a pas une meilleure organisation interne du Parlement haïtien. C'est pourquoi il est impératif de restructurer le Parlement en le dotant d'une nouvelle réglementation qui préciserait la composition et le mode de fonctionnement des organes de l'Assemblée, le rôle des groupes politiques dans le processus législatif et de contrôle du gouvernement. Cette réglementation renforcerait les appuis techniques aux commissions et aux parlementaires, favoriserait la cohésion du travail des deux Chambres et harmoniserait les rapports entre le Pouvoir Législatif et le Pouvoir Exécutif.

CONCLUSION

Deux courants ont alimenté le régime parlementaire: l'un moniste, qui préconise une cohabitation souple entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif; et l'autre dualiste, qui opte pour un Exécutif fort au détriment du Législatif.

Dans l'un ou l'autre des courants, le Parlement en tant qu'institution nécessite un cadre légal de fonctionnement et d'organisation. Le règlement intérieur est arrêté par l'Assemblée parlementaire comme un instrument organisant toutes les structures au sein de l'Assemblée en déterminant les procédures à adopter sur toute question relevant de sa compétence.

L'absence ou l'inadéquation des règlements intérieurs au Parlement haïtien constitue un problème majeur pour l'épanouissement du système politique établi par la constitution de 1987. Le faible bilan des travaux du Parlement résulte en grande partie de sa mauvaise gestion interne, des lacunes des règlements intérieurs, de la non consolidation de blocs politiques parlementaires, de l'absence de structures technico-administratives et d'un couloir de communication officielle entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.

Par conséquent, il faut non seulement un règlement intérieur adapté aux réalités haïtiennes et aux exigences constitutionnelles, mais également une loi parlementaire pour la réglementation des rapports interparlementaires, de ceux existant entre le Législatif et l'Exécutif et de toute question ne pouvant faire partie des règlements intérieurs du Parlement.

L'objectif de notre travail est de sensibiliser les autorités compétentes sur la nécessité de prendre des mesures pour qu'il y ait une nouvelle approche dans la réglementation du pouvoir législatif haïtien aux fins d'arriver à une bonne gestion du travail parlementaire et à une harmonisation des rapports entre le Législatif et l'Exécutif.

L'incohérence répétée dans les travaux de la 46ème Législature haïtienne est ainsi la résultante des faiblesses et lacunes des règlements intérieurs en ce qui concerne son adaptation aux réalités sociopolitiques et économiques du pays. Pour un fonctionnement efficace du Parlement haïtien, il faut la révision de ses règlements et le vote d'une loi institutionnalisant le Pouvoir Législatif haïtien.

En réalité, les règlements de la 46ème Législature du Parlement haïtien ont apporté certaines modifications dans ses structures internes . Cependant, celles-ci ne remplissent pas efficacement les missions qui leur ont été assignées. La création du bureau du député dans sa circonscription et celui du sénateur dans son département est une charge considérable pour l'Etat. Ces bureaux ne contribuent pas à la promotion du statut des parlementaires. Par contre, ils absorbent une large partie du budget alloué au Parlement, tandis que le Parlement souffre d'une carence d'experts et de cadres supérieurs pouvant aider les commissions et les parlementaires à mieux appréhender les questions qui leur sont soumises. Aussi demandons-nous pourquoi ne pas affecter cet argent à un bureau de légistes et de conseillers parlementaires, qui peut être prévu dans une organisation par des règlements de l'institution parlementaire.

De plus, l'antipathie constatée dans les relations entre le Parlement et Gouvernement handicape le développement du système politique préconisé par la constitution de 1987. Le principe de la séparation des pouvoirs doit devenir une réalité. Les règlements intérieurs ne peuvent pas résoudre ce problème. Il faut un instrument juridique ou légal plus efficace pour la réglementation des rapports entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, à savoir une loi. La loi pourra approfondir toutes les questions échappant au domaine des règlements intérieurs.

D'autre part, il faut améliorer le processus législatif haïtien par la réorganisation des structures internes de l'Assemblée. Dans leur composition, tous les organes de l'Assemblée doivent être l'objet d'un compromis rationnel, en fonction de la configuration politique et de la représentation numérique des blocs politiques au sein du Parlement. Ainsi on évitera les discussions stériles dans les séances plénières, et l'assemblée pourra se prononcer avec discipline et dans un bref délai sur une question pourvue qu'elle ait été déjà discutée à la Conférence des Présidents.

Enfin, le Pouvoir Législatif haïtien a besoin, dans l'immédiat, d'une loi cadre de fonctionnement. Il est paradoxal de constater que le Parlement n'ait pas appliqué ce vieil adage : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Aussi préconisons-nous la création d'une commission mixte (Exécutif Législatif) pour l'élaboration d'un avant-projet de loi parlementaire.

BIBLIOGRAPHIE

A- Documents Officiels

1- Documents officiels Haïtiens

- Constitution de la République d'Haïti de 1987 ( Le Moniteur # 36, mardi 28-04-87)

- Constitution de la République d'Haïti de 1983 ( Presses Nationales d'Haïti, 1983)

- Loi Electorale du Conseil Electoral Provisoire 1995 ( Le Moniteur # 13 , mardi 14-02-95)

- Règlement intérieur de la Chambre des Députés ( 45ème Législature, 11 juin 1991)

- Loi portant nouveau règlement intérieur du Sénat ( juin 1996)

2- Documents officiels étrangers

- Règlement et autres règles de procédure ( Assemblée Nationale du Québec 1994 )

- Règlement du Sénat de Belgique 1995

- Règlement de la Chambre des Représentants de Belgique 1995

- Règlement du Sénat Français, 11ème ed. , janvier 1996

- Règlements Administratifs d'application de la loi parlementaire du Canada, août 1993

- Règlement de l'Assemblée Nationale Française, 11ème ed., novembre 1995

- Recueils de décisions concernant la procédure parlementaire ( Assemblée Nationale du Québec, 1995 )

B-Ouvrages

- BASTIT, Michel : Naissance de la loi moderne, Paris, P.U.F, 1990, 389p

- BURDEAU, Georges et al: Droit constitutionnel, 24ème ed., Paris, coll. Manuels, L.G.D.J., E.J.A, 1995, 730p

- CADART, Jacques: Institutions politiques et Droit constitutionnel, tome 1, Paris, 2ème ed., L.G.D.J, 1979, 625p

- CADART, Jacques: Institutions politiques et Droit constitutionnel, tome 2, Paris, 2ème ed., L.G.D.J, 1980, 1368p

- CHATELET, François et al: Histoire des Idées politiques, 3ème ed., Paris, coll. Thémis, 1982, 348p

- CLAUDE, Moïse: Constitutions et Luttes de pouvoirs en Haïti, tome1, P-a-P, ed. Regain, 1997, 339p

- CLAUDE, Moïse: La 46ème Législature du Parlement haïtien, P-a-P, imp. Henri Deschamps, 1996, 165p

- DAUPHIN, Luc Francklin: Plaidoyer pour un nouveau système electoral en Haïti, P-a-P, Imp. II, 1994, 90p

- DEBBASCH, Charles et PONTIER, J.M: Les constitutions de la France, Paris, ed. Dalloz, 1989, 421p

- DINH, Nguyen et al: Droit International Public, 5ème ed., Paris, ed. L.G.D.J, 1994, 1317p

- DUVERGER, Maurice: Institutions politiques et Droit constitutionnel, 1- Les grands systèmes politiques, Paris, coll. Thémis, P.U.F, 16ème ed., 1980, 606p

- DUVERGER, Maurice: Institutions politiques et Droit constitutionnel, 2- Le système politique français, Paris, coll. Thémis, P.U.F, 17ème ed., 1982, 389p

- DUVERGER, Maurice et al Les régimes semi-présidentiels, Paris, P.U.F, 1986, 367p

- FARNSWORTH, E. Allan: Introduction au système juridique des Etats-unis, Paris, Ed. L.G.D.J, 1986, 235p

- FAVOREAU, Luc et PHILIP, Loïc: Les grandes décisions du Conseil Constitutionnel, 3ème ed., Paris, ed. Dalloz, 1995, 961p

- FAVOREAU, Luc et PHILIP, Loïc: Le Conseil Constitutionnel, Paris, coll. Que sais-je, # 1724, ed P.U.F, 1978, 128p

- GENOUX, Charles et al: L'Etat et les Institutions, Paris, Librairie Larouse, 1976, 256p

- GICQUEL, Jean et HAURIOU, André: Droit Constitutionnel et Institutions politiques, Paris, ed. Montchrestien, 1985, 978p

- GUILLEN, Raymond et VINCENT,J: Lexique des termes juridiques, Paris, coll. Dalloz, 1982, 450p

- LAFERRIERE, Julien: Manuel de droit constitutionnel, 2ème ed., Paris , ed Domat Montchrestien, 1947, 1112p

- LAPORTE, Jean et TULARD, M. José: Le droit parlementaire, Paris, coll. Que sais-je # 2285, P.U.F, 1986, 128p

- LEPOINTE, Gabriel: Histoire du droit public français, Paris, coll. Que sais-je # 775, ed. P.U.F, 1965, 130p

- LEROY, Paul: Les régimes politiques du monde contemporain, 1- Les régimes des Etats libéraux, Paris, Coll. Droit en plus, P.U.F, 1992, 179p

- MARSHALL, Térence: Théorie et pratique du gouvernement constitutionnel, Paris, ed. Espace Européen, 1992, 407p

- MAUS, Didier: La pratique institutionnelle de la Vème République, Paris, ed. La Documentation française, Centre National de la Recherche, 1978, 436p

- MICHEL, Georges: La constitution de 1987: Souvenirs d'un constituant, P-a-P, Imp. Le Natal, 1992, 240p

- OLIVIER, Duhamel: Les Démocraties, Paris, ed. Du Seuil, 1993, 299p

- PRELOT, Marcel et LESCUYER, G: Histoire des idées politiques, 12ème ed., Paris, ed. Dalloz, 1994, 642p

- SCHWARTZENBERG, Roger-Gérard: Sociologie politique, Paris, 4ème ed., ed Montchrestien, 1988, 592p

- TURPIN, Dominique: Droit constitutionnel, Paris, Coll. Premier cycle, P.U.F, 3ème ed., 1997, 830p

- VINCENT, Jean et al: La justice et ses institutions, 3ème ed., Paris, ed. Dalloz, 1991, 778p

C- Mémoires

- CASIMIR, Pierre Richard: Le vote de censure dans la constitution de 1987, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du grade de licencié en droit, P-a-P, FDSE, 1995, 84p

- PAUL, Jean Peres: Le dysfonctionnement du Parlement en Haïti: cas de la 45ème Législature, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du grade de licencié en droit, P-a-P, FDSE, 1996, 104p

- PAULVIN, Jean Marie Robert: Le dualisme de la démocratie représentative et participative dans la constitution de 1987, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du grade de licencié en droit, Gonaïves, FDSEG, 1994, 116p

- TASSY, Elide Gina: Le régime politique instauré par la constitution de 1987 dans la typologie des régimes démocratiques, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du grade de licencié en droit, P-a-P, FDSE, 1993, 148p

- THELUSMA, Jean Corvington: Equilibre difficile entre l'Exécutif et le Législatif, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du grade de licencié en droit, P-a-P, FDSE, 1996, 115p

D- Autres

- Avant-projet de règlement intérieur de la Chambre des Députés de la 46ème

Législature .

- M.D. DALLOZ, Ainé: Répertoire de législation , de doctrines et de jurisprudence, tome 18, ed. Dalloz, Paris, 1870, 768p

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe