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Le droit du travail à l'épreuve des nouvelles technologies de l'information et de la communication

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par Ismaila BA
Université Gaston Berger - Maitrise en droit de l'entreprise 2002
  

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PREMIERE PARTIE 

RELATIONS INDIVIDUELLES ET

NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION

ET DE LA COMMUNICATION (NTIC)

CHAPITRE I - LES NOUVELLES « FRONTIERES » POSEES PAR LES NTIC

Pour les chercheurs, l'ingénieur et autres travailleurs du savoir, le télétravail permet une liberté exceptionnelle et l'on peut s'interroger sur un lien de subordination réel.

En effet, le contrat de travail suppose l'existence d'un lien de subordination. Qu'en est-il lorsque le travailleur exerce son activité à l'extérieur des locaux de l'entreprise et plus particulièrement à domicile ?

Quels sont les différents statuts des travailleurs à domicile ayant pour outil professionnel un PC connecté à l'Internet ? Section I.

Cette banalisation des liens bureau / domicile favorisés par l'entreprise et va poser la question des libertés individuelles des salariés face au pouvoir de direction de l'employeur (section II).

Section I - la situation juridique du télétravail leur

Au temps de Taylor, la subordination était d'une évidence à crever les yeux : il y avait une unité de temps, de lien d'action bien définie. Or aujourd'hui, les NTIC ont aboli les distances et le travail d'un employé ou d'un cadre peut se faire à domicile : ce qui permet une autonomie accrue et une obligation de résultat plus importante. Cela revient à poser la question de l'existence du lien de subordination. Le télétravail entraîne-t-il la fragilisation ou au contraire le renforcement du lien de subordination ? (parag. 1).

Les NTIC tendent donc vers un comportement moins hiérarchisé et plus autonome. Le choix du statut applicable constitue un enjeu essentiel pour les deux parties que sont le donneur d'ordre et le travailleur (Parag. 2).

Parag.1 - Le lien de subordination à l'épreuve des NTIC : fragilisation ou renforcement ?

Pour analyser le lien de subordination, il convient d'abord d'expliquer les raisons du recours au télétravail et à l'utilisation des nouvelles technologies.

Ces raisons seront étudiées du côté de l'employeur (A) puis du côté de travailleur (B).

A - Les raisons du recours au télétravail par l'employeur

Deux raisons sont évoquées :

· Raison de flexibilité : cela permet de rentabiliser les temps morts (dans les embouteillages), dans les hôtels à l'occasion des conférences et autres. Le télétravail permet d'aménager de manière optimale le travail effectif par rapport aux horaires et à la durée de travail ;

· Raison de protection sociale qui est particulièrement onéreuse en cas de travail salarié. Exemple pour être un télétravailleur de secrétariat, le contrat peut se présenter sous différents modalités.

Tout cela confère au donneur d'ordre une immense liberté de gestion dans la limite des stipulations contractuelles et lui permet d'augmenter la productivité et ou de baisser les coûts fixes par exemple coût du mètre carré dans les grandes cités.

Du côté  des pouvoirs publics, on pourrait citer l'aménagement plus harmonieux du territoire afin de lutter contre la désertification des campagnes, le maintien de certains emplois en cas de délocalisation d'entreprises.

B - Les raisons du recours au télétravail par le salarié

Quant au salarié, il est lui aussi demandeur à un moment de sa vie de flexibilité d'horaires et de tranquillité.

L'inventaire des motivations possibles du recours au télétravail est indéfini. Dans la pratique, le télétravail, c'est à dire le travail loin du centre de production, recouvre de multiples formes. Certaines formes de travail à distance ne posent juridiquement pas de problèmes quant au lien de subordination que ce soit les télé-acteurs, télé-conseillers qui sont des salariés répondants au téléphone au-delà des horaires d'ouverture, mais ceci à partir de l'entreprise ou que ce soit les entreprises, établissements sous traitant à distance des tâches de secrétariat par exemple. Il faut savoir qu'il reste le cas le plus répandu : les « salariés nomades » qui sont des commerçiaux pour l'essentiel, qui travaillent à domicile et pour qui la question du lien de subordination se poserait puisqu'il n'y a pas de présence physique de l'employeur. Ils bénéficient donc d'un statut particulier.

Mais le fait de ne pas passer par l'entreprise pour se connecter ne modifie pas juridiquement le rapport de subordination. En effet, si l'autonomie est grande, le rapport salarial lui-même n'est pas en cause. La question du lien de subordination ne se pose donc pas pour les travailleurs salariés même si le lien de travail à titre habituel n'est pas l'entreprise. Nous pouvons donc nous interroger sur les différents types de statuts applicables aux télétravailleurs.

Il faut savoir que la Cour de Cassation française fait une appréciation au cas par cas selon les conditions concrètes.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984