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L'audit de la régularité et de l'efficacité fiscale

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par Hsan Attia & Lotfi Hafsia
institut supérieur de finance et de fiscalité de sousse - maîtrise en fiscalité 2007
  

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 CONCLUSION

Nous ne prétendons guerre être exhaustifs et complets dans ce mémoire, étant donné la diversité des situations dans lesquelles se trouvent les entreprises ainsi que le foisonnement des textes fiscaux.

Nous avons essayé de souligner les grands axes de notre sujet, sur le plan pratique du fait qu'en Tunisie l'audit fiscal se dissocie de l'audit comptable et financier et dispose de son propre démarche.

En effet, l'audit fiscal est l'examen approfondi des traitements afférents aux questions fiscales de l'entreprise. On repère ainsi deux critères fondamentaux régissant cet examen, à savoir la régularité et l'efficacité.

L'examen de la régularité fiscale est un moyen de vérification du respect des règles fiscale en vigueur auxquelles l'entreprise est soumise.

Quant à l'examen de l'efficacité fiscale, il mesure l'aptitude de l'entreprise à mobiliser les ressources du droit fiscal dans sa gestion afin de parvenir aux objectifs fixés.

L'audit fiscal, permet ainsi de réaliser une synthèse sur tout ou partie de la fiscalité au sein de l'entreprise. Ce qui le différencie d'autres missions qui intègrent la fiscalité, comme l'audit comptable ou l'audit juridique, mais qui ne peuvent en aucun cas être l'occasion d'un examen approfondi de la fiscalité dans l'entreprise.

En pratique, l'audit fiscal n'est pas opéré comme étant une mission autonome, il constitue au contraire une partie intégrante de l'audit comptable ; il s'agit tout simplement, de l'audit de l'aspect fiscal de l'entreprise au sein de la mission d'audit comptable, donc c'est seulement le contrôle de la régularité qui s'effectue et de façon non approfondie.

La mission de l'auditeur débute par la rédaction d'un rapport général contenant ses conclusions quant au système de contrôle interne de l'entreprise, la régularité des impôts et taxes et l'efficacité fiscale.

Il importe que le prescripteur ait bien conscient des conditions dans les quelles l'auditeur a pu effectuer ses investigations et en particulier les difficultés qui lui en rencontrées. De ce fait, l'auditeur doit prononcer les contrôles auxquels il n'a pas procédé et les raisons pour lesquelles ses contrôles n'ont pas pu être effectués.

En outre, l'audit fiscal ne constitue pas un rempart infaillible contre l'irrégularité fiscale. Cela doit également être rapproché de la faible marge de manoeuvre dont dispose l'auditeur pour corriger des erreurs passées ; en d'autres termes, la pratique de l'audit fiscal ne gomme pas toute irrégularité, elle n'est pas synonyme de purification fiscale.

Tout ce ci, ne désengage pas l'auditeur de présenter dans son rapport au prescripteur les éléments essentiels qui sont les objectifs de la mission, les travaux effectués ou ceux qui n'ont pas pu être effectué pour atteindre de tels objectifs, et enfin, les conclusions auxquelles il est parvenu.

A cet égard, l'auditeur présentera dans son rapport de façon détaillée :

* les anomalies et irrégularités fiscales relevées.

* les conséquences financières de ces anomalies et irrégularités sur l'entreprise avec une évaluation chiffrée de chaque anomalie ou irrégularité relevée.

* les conséquences non financières (responsabilité pénale des dirigeants).

* les recommandations pour réparer les anomalies et irrégularités constatées ou améliorées la gestion fiscale de l'entreprise.

* les modalités de mise en application de ces recommandations.

Ce pendant, l'entreprise doit prévoir des mécanismes lui permettant d'éviter le risque fiscal tant sur le plan interne qu'externe :

- Les mécanismes internes concernent l'instauration au sein de l'entreprise d'un service s'intéressant à toutes les questions et problèmes fiscaux.

- Les mécanismes externes concernent diverses sources, veillant à informer l'entreprise sur toutes dispositions régissant son activité ; on cite à titre d'exemple l'abonnement au JORT, le recours au service des conseillers fiscaux ou des avocats fiscaux, etc.

En conclusion, l'audit fiscal doit réconcilier l'entreprise avec sa fiscalité, il doit être un outil lui permettant de dominer sa fiscalité et non d'être dominé par elle, de parvenir à l'objectif le plus ardu à savoir la performance et par la même améliorer sa gestion fiscale afin d'éviter toute intention de recours à la fraude.

L'audit fiscal ainsi présenté, est entouré de multiples interrogations quant aux vigilances de l'auditeur fiscal et ce principalement sur la question de divulgation des infractions détectées.

Cependant, quel est le sort des infractions détectées ? Doivent-elles être conservées selon le principe de la confidentialité ? Ou bien faut-il les divulguer aux autorités compétentes ?

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle