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Typologie des systèmes d'élevage laitier au Maroc en vue d'une analyse de leurs performances

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par Mohamed Taher Sraà¯ri
Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, Belgique - Doctorat en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique 2004
  

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IV - 2 Résultats économiques et techniques d'une unité de production laitière dans la région d'agriculture pluviale de Ben Slimane

IV-2-1 Introduction

L'engouement pour la production laitière intensive qu'a généré le Plan Laitier de 1975 s'est aussi manifesté dans les zones d'agriculture pluviale avec des étables qui s'y sont installées bénéficiant d'une conjoncture économique favorable. Près de 25 ans plus tard, la situation économique au Maroc a évolué, ajustement structurel oblige. Et les aides à l'agriculture ont été revues à la baisse, voire supprimées. Dans ce nouveau contexte, il est intéressant d'étudier les pratiques adoptées par les éleveurs de bovins laitiers dans les zones non irriguées, à la merci des aléas climatiques, afin de situer leur niveau de production et leurs résultats économiques. C'est l'objectif du présent travail, réalisé sur trois campagnes agricoles (septembre 1994 - août 1995, jusqu'à septembre 1996 - août 1997), dans une unité de 70 vaches Holstein dans la province de Ben Slimane (centre-ouest du Maroc).

IV-2-2 Présentation générale de la région de Ben Slimane et de l'exploitation étudiée

Limitrophe à la Wilaya du Grand Casablanca, première concentration urbaine du Royaume du Maroc, la province de Ben Slimane a été depuis longtemps associée à l'approvisionnement alimentaire des citadins de la mégalopole de Casablanca (5 millions d'habitants) [FOSSET, 1968]. Le climat y est de type méditerranéen semi-aride à hiver tempéré et doux et à été chaud et sec. Les températures moyennes oscillent de 10,3°C en hiver à 23,7°C en été. La pluviosité connaît des irrégularités inter et intra-annuelles prononcées. La moyenne est de 397 mm par an depuis la campagne agricole 1978/1979, et les années étudiées au cours de ce travail ont affiché 419 ; 147 et 515 mm respectivement en 1993/1994, 1994/1995 et 1995/1996. Les précipitations des années précédent la période d'étude ont été rapportées, car dans ces régions d'agriculture pluviale, les stocks de foin engrangés au cours d'une année déterminent largement les performances du cheptel lors de la campagne qui suit [AMINE et BAGHATI, 1997].

La situation géographique de cette exploitation est rapportée dans la figure 24.

L'élevage étudié, classé par les pouvoirs publics dans la catégorie des unités pépinières, constitue un modèle pour les agriculteurs de la région, en tant que pôle régional d'amélioration génétique. A cet égard, il est intensivement associé à la diffusion de bovins de type laitier auprès des petits éleveurs proches. L'analyse sur une période de trois années se justifie par l'intérêt des bilans de longue durée pour porter un jugement fiable sur un système d'élevage [BEBIN et al., 1995]. Les données relatives à l'activité quotidienne de l'unité de production (production par vache, actes d'insémination, vêlages, mortalités, achats d'aliments, emblavures en cultures fourragères...) ont été saisies dans les fiches internes tenues par l'éleveur, ainsi que dans les documents officiels du contrôle laitier et de l'unité industrielle preneuse du lait.

Nord

Ouest

Rabat - Salé

Province de Ben Slimane

Rabat - Salé

Kénitra .

Mer Méditerranée

Océan Atlantique

Echelle : 1/20 000 000

Figure 24. Situation de l'exploitation laitière étudiée en zone d'agriculture pluviale.

L'exploitation, avec une superficie de 100 ha, se situe dans l'ensemble des exploitations agricoles de très grande taille au Maroc (moins de 5 % des exploitations marocaines ont une assise foncière supérieure à 50 ha) [MADRPM, 1999]. Les productions végétales sont basées essentiellement sur les cultures fourragères (vesce-avoine, maïs, orge) et les céréales dont les résidus (paille) sont destinés à l'alimentation du bétail. La place réservée à chaque catégorie diffère d'une année à une autre, en relation avec l'ampleur des premières pluies d'automne, garantes des possibilités d'installation avec succès des cultures fourragères [JOUVE, 1993]. Le maïs, tenté à titre expérimental (3,1 ha, en 1996/1997) pour disposer d'un fourrage de qualité lors de la soudure estivale, n'a pas donné le succès escompté, en raison du stress hydrique qui l'a affecté conjugué à l'impossibilité de l'irriguer à cause de l'absence d'une nappe phréatique accessible.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand