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Typologie des systèmes d'élevage laitier au Maroc en vue d'une analyse de leurs performances

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par Mohamed Taher Sraà¯ri
Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, Belgique - Doctorat en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique 2004
  

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IV - 4 Incidences des pratiques d'élevage sur la qualité du lait dans cinq étables suburbaines de Rabat - Salé

IV-4-1 Introduction

L'impératif d'augmentation de la quantité du lait est indéniable au Maroc et a été à l'origine de l'instauration du « Plan laitier » de 1975. Toutefois, à l'image de la situation en Tunisie, les critères relatifs à la qualité du lait acquièrent une importance incontestable avec l'accroissement des exigences du consommateur et de l'industrie laitière [DJEMALI et KAYOULI, 2003]. Or, actuellement, très peu de références à l'échelle du Maroc, font le bilan de l'évolution au cours de l'année de la qualité du lait en étables, étant donné la rareté des élevages soumis au contrôle laitier officiel. Le peu de travaux disponibles ne se sont intéressés qu'à la qualité du lait de mélange en centres de collecte coopératifs, ou à l'aspect hygiénique des laits et des dérivés laitiers les plus usuels au Maroc [HAMAMA et al., 1998].

Aussi cette partie du travail vise-t-elle à établir à l'extrême amont de la filière laitière, c'est-à-dire à la sortie de l'étable, l'évolution annuelle de la qualité du lait et ses relations avec les paramètres zootechniques induits par la conduite du cheptel. Cette méthodologie de travail pour appréhender la diversité des laits produits dans une région donnée est d'ailleurs devenue courante [COULON et al., 2003 ; AGABRIEL et al., 2001].

Ce genre d'étude permettrait ainsi d'affiner les diagnostics antérieurs relatifs aux performances des étables laitières au Maroc, en précisant les termes de la qualité du lait et ses évolutions mensuelles.

IV-4-2 Méthodologie de l'étude

La méthodologie adoptée a consisté en une série de douze sorties mensuelles sur cinq des étables suburbaines préalablement étudiées. Ces exploitations ont été choisies de manière à refléter les principaux types d'élevage laitiers identifiés au cours de l'étude typologique des étables de la région. Ont donc été choisies une étable étatique (n°4) spécialisée en production laitière, deux étables illustrant une production bovine mixte (lait et viande) avec un système d'alimentation à base de concentrés (étables n°3 et 5) et deux étables à base de davantage de fourrages dans le bilan énergétique (fermes n° 1 et 2).

Les passages ont débuté en septembre 2002 et se sont achevés vers la fin du mois de juillet 2003. Douze échantillons ont été finalement collectés pour chaque exploitation, à raison d'un échantillon par mois.

Afin de faciliter l'accès à une information fiable relative à la conduite du cheptel et aux performances techniques et économiques, un questionnaire a été établi et rempli à chaque contrôle. Il s'intéressait aux différentes activités de l'élevage bovin laitier, à savoir :

- les variables de structure regroupant la surface agricole utile (SAU), la sole fourragère, les bâtiments, l'effectif, la structure génétique et la composition du troupeau et le mode de traite ;

- les variables de conduite, qui rapportent les modes d'alimentation du cheptel bovin, telles que les quantités d'aliments concentrés, et de fourrages consommées par vache, et les performances de la reproduction ;

- les variables de production, représentées par les productions laitières enregistrées à chaque passage à partir desquels a été déterminée la production annuelle totale.

La collecte des échantillons pour la détermination de la qualité du lait se faisait juste après la traite matinale. Deux échantillons ont été prélevés à chaque passage :

- le premier concernant l'aspect physico-chimique, consistait en 0,5 litre de lait de mélange ;

- le deuxième pour la détermination de la qualité hygiénique consistait à prendre dans des flacons en verre de 100 ml, déjà stérilisés dans un autoclave à 120°C et à une pression de 2 bars pendant 30 minutes et fermés hermétiquement, 90 ml de lait de mélange par une louche enflammée par de l'alcool à brûler pour éviter toute contamination externe à l'échantillon.

Les critères physico-chimiques analysés sont les suivants :

- le pH et la température à la ferme (pH-thermomètre de type WTW inolab, pH level 1) ;

- la densité à 20°C, en utilisant un thermo lactodensimètre de type Dornic ;

- le taux butyreux, selon la méthode de Gerber appliquée au lait en utilisant une centrifugeuse de marque Gerber Instruments (Gerber Instruments, Micro II, CH 8307, Effretikon, Confédération Helvétique) ;

- le taux protéique, selon la méthode de Kjeldahl appliquée au lait (protéines totales = N total x 6,38 ; soit 15,67 % d'azote dans les protéines du lait), selon la méthode proposée par AFNOR [1977].

La température et le pH du lait sont mesurés sur place et l'échantillon est réfrigéré dans une glacière de terrain à 6°C pour éviter l'effet de la température ambiante lors du transport vers le laboratoire. A ce niveau, sont déterminés dans les 24 heures, la densité, le taux butyreux et le taux protéique.

La présence de résidus d'antibiotiques dans les échantillons de lait est aussi vérifiée en laboratoire par le test Delvotest®, méthode officielle utilisée dans les pays de l'Union européenne pour détecter la présence d'inhibiteurs de la flore du lait. Elle est corroborée par des enquêtes orales auprès des éleveurs pour s'assurer de la présence ou non de vaches traitées aux antibiotiques le jour des prélèvements d'échantillons de lait.

Le dénombrement de la FMAT (Flore Mésophile Aérobie Totale) a été réalisé sur une gélose pour numération (Plate Count Agar, PCA, fournie par Biokar Diagnostics, France) à 30°C pendant 72 h, selon la méthode standard pour les produits laitiers [INTERNATIONAL DAIRY FEDERATION, 1987].

Les analyses statistiques ont été réalisées en deux étapes complémentaires :

- analyses descriptives pour le calcul des moyennes, des écart types, des maxima et des minima des paramètres étudiés.;

- analyses multivariées visant à mettre en relation une typologie des laits et les pratiques d'élevage, à savoir, une Analyse en Composantes Principales (ACP) sur les variables de la qualité du lait centrées et réduites, suivie d'une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) en utilisant le critère de Ward pour l'analyse hiérarchique.

Ultérieurement, la comparaison des moyennes des paramètres de qualité du lait par rapport à des valeurs considérées comme normales a été réalisée par le test T. de Student [DAGNELIE, 1975].

Le logiciel statistique utilisé est SAS [SAS, 1998].

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