WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La fiscalisation de l'économie informelle comme facteur du développement économique de la République Democratique du Congo; état des lieux et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Christian MUSENGA TSHIMANKINDA
UPC - Licence(master1) en Droit Economique et social 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§3. Importance du secteur informel

L'importance du secteur informel est telle qu'aujourd'hui nul ne peut ignorer sa place dans l'économie de la République Démocratique du Congo ; A Kinshasa les ¾ des activités économiques sont dans l'informel.

En République Démocratique Congo, l'importance de ce secteur surtout sous la forme du petit commerce n'est plus à démontrer. En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens, de services fournis par ce secteur. L'informel agit aussi à la fois comme support de sécurité et amortisseur des chocs sociaux.

Ainsi, il sied de souligner que ce secteur de l'informel a pris son envol en RDC du fait de la situation du non fonctionnement des structures de l'économie formelle. Les congolais se sont lancés dans différentes sortes de débrouillardises imaginables. Si bien qu'aujourd'hui, le pays vit grâce à ces activités. il se fait que ces activités de l'économie informelle qu'exercent les congolais sont confrontées à d'énormes difficultés de financements, la plus part de ceux qui évoluent dans ce secteur, travaillent pour leur propre compte.

§4. Etendue de l'économie informelle

Le secteur informel est constitué non seulement de l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non formellement identifiées par l'Etat, mais également des opérateurs économiques qui se livrent à des activités lucratives échappant à l'imposition.

Ce secteur existe dans toutes les économies modernes du monde entier et chaque gouvernement s'emploie à l'épargner, à la promouvoir en vue de le focaliser. C'est ce qui a amené le pouvoir public congolais à s'intéresser de plus près à ce secteur, le quel concentre la très large partie des activités économiques nationales.

L'ampleur du phénomène s'est remarquée dès le début des années 1970, lorsque le pays a connu des sérieuses difficultés économiques dues à la rupture des équilibres fondamentaux.

Ces difficultés ont à leur tour provoqué une baisse continue du pouvoir d'achat de la population travaillant dans le secteur formelle. D'où l'émergence d'un créneau, du travail au noir, facile, rentable, animé par des personnes cherchant à échapper à la réglementation.

En R.D.C, on cite généralement le cas de ce commerçant dont la mallette constitue à la fois son siège social, son compte bancaire, et contient sa comptabilité, dans le souci bien compris d'être à l'abri de tout regard soupçonneux

Il est clair qu'un secteur plus développé que le secteur formel dénote sinon faillite de l'Etat du moins son incapacité à assurer la promotion des activités économiques et empêche l'interventionnisme Etatique dans la vie économique et sociale. D'où la nécessité d'assurer la promotion des activités économiques en vue de renverser cette prédominance.

Nous sommes du même avis avec le professeur KALONJI NTALAJA quand il affirme que plus un pays est sous développé, plus importante est la part de l'économie informelle dans le PIB. Cette proposition implique que dans cette catégorie de pays, la faiblesse du système de gestion macro-économique serait un des facteurs permissifs de l'ampleur du l'économie informelle. Aussi le sous développement et l'extension de l'économie informelle ne refléteraient qu'une même réalité être tenue par la qualité managériale de l'Etat (8(*)).

* (8). KALONJI NTALAJA, « l'économie informelle dans le tiers monde à l'échelle planétaire, les deux faces de Janus », in notes de conjonctures,  manuel d'analyse économique, Avril-Mai, 1995 p.15.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille