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le marketing: comment créer, conquérir, positionner et dominer sur un marché concurrentiel; démarche du marketing management. Cas des cartes bancaires par la BCDC (Banque Commerciale Du Congo ) de 2009 à  2011

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par Fabrice NGABO BINEGURO
Université pédagogique nationale RDC - Licence 2011
  

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3.4.2. La réalisation d'une étude de marché

Une étude bien menée s'articule en six phases : la définition du problème à résoudre, le plan d'étude, la collecte d'informations sur le terrain, l'analyse des données, la présentation des résultats et la prise de décision.

8 http://www.wikipedia.org/société d'études/portail: marketing management.

1) La définition du problème

Le problème à résoudre doit être défini soigneusement, de manière ni trop large, ni trop étroite. Si, par exemple, le responsable marketing d'une compagnie aérienne cherche à rassembler « toutes les informations possibles sur les voyageurs de la classe affaires )), il collectera de nombreuses informations inutiles. A l'inverse, la question « Y a-t-il suffisamment de voyageurs en classe affaires sur des vols Paris-Tokyo prêts a payer 25€ pour une connexion internet à bord pour atteindre le point mort en un an ? )) correspond à une vision trop étroite.

Une définition plus pertinente du problème pourrait être : « A quel prix faut-il facturer une connexion internet a bord, 1O€, 25€, 50€, un autre prix ? )) ou « Quelle est la valeur ajoutée associée à ce service et est-elle susceptible de faire venir à notre compagnie aérienne des clients qui, habituellement, optent pour les concurrents ? )) ; « L'activité générée par un tel service est-elle susceptible de couvrir les couts d'installation qu'il provoquerait ? )).

Pour bien définir le problème et faciliter les étapes ultérieures, il faut commencer par préciser les décisions à prendre. Dans notre exemple : « Faut-il offrir une connexion internet ? Si oui, faut-il le faire seulement en première classe, ou également en classe affaires, touriste ? Quel prix facturer ?

Sur quel type de vols et d'avions offrir cette prestation ? )). On peut ensuite définir les objectifs de l'étude en dressant la liste des questions auxquelles elle doit permettre de répondre. Plus les questions sont précises, plus l'étude a de chances d'être utile. Une exception toutefois : les études exploratoires qui visent a comprendre la nature d'un problème et a suggérer des idées nouvelles.

2) Le plan d'étude

La phase de définition du problème doit normalement aboutir a l'élaboration d'un cahier des charges. A ce stade, le chargé d'étude se trouve confronté a une grande variété d'approches possibles.

Les choix concernent a la fois les sources d'information, les approches méthodologiques, les instruments de collecte des données, le plan d'échantillonnage et les méthodes de recueil des informations, que nous étudierons successivement dans les pages suivantes.

3) La collecte de l'information

Une fois le plan d'étude défini, il faut collecter les données. Cette étape est généralement la plus coûteuse et la plus sujette aux erreurs. Certaines personnes contactées peuvent être absentes ou refuser de répondre. Il peut survenir des biais du fait de l'interviewé, qui peut donner des réponses évasives ou erronées, ne serait-ce que pour en finir avec l'interview, ou de l'interviewer qui, même à son insu, peut générer certaines réponses du fait de son âge, de son sexe, de son comportement ou de son intonation.

Le développement des technologies informatiques et de communication améliore la collecte de l'information. Ainsi dispose-t-on aujourd'hui de standards téléphoniques perfectionnés qui permettent de composer au hasard les numéros de téléphone et de saisir les réponses en direct, éliminant de nombreuses erreurs de codage et générant des analyses statistiques automatiques.

Le WATI (Web Assistant Telephone Interviewing) est une méthode de recueil des informations par téléphone assistée par ordinateur, par laquelle l'intervieweur et l'interviewé se connectent au même écran en direct et se parlent au téléphone. La télévision interactive permet aux téléspectateurs de répondre à un questionnaire en appuyant sur les touches de leur télécommande.

4) L'analyse des résultats

Cette phase consiste à dégager la signification des résultats obtenus. On commence par analyser les réponses obtenues sur chaque variable afin de mettre en relation deux ou plusieurs d'entre elles. Dans les enquêtes quantitatives, cela passe par des calculs de fréquences, de moyennes et d'écarts types, puis par des tableaux croisés afin de faire apparaitre les relations significatives entre variables ; il faut ensuite calculer les coefficients de corrélation et procéder aux tests d'inférence statistique.

5) La présentation des résultats

Cette étape consiste a rédiger un rapport présentant, dans l'optique de l'utilisateur, les principaux résultats et recommandations.

Mais au contraire lui montrer en quoi les résultats réduisent son incertitude quant à la décision à prendre. On demande de plus en plus aux sociétés d'études de jouer un rôle de consultant en traduisant les données collectées sous forme d'analyses conduisant a des recommandations quant aux décisions à prendre.

6) La prise de décision

Cette ultime étape dépend de la confiance des responsables marketing dans la fiabilité et la validité de l'étude réalisée. C'est pourquoi il est essentiel qu'ils soient conscients des limites de la méthodologie employée. L'étude doit apporter un éclairage aussi utile que possible sur la décision à prendre. L'encadre ci-dessous résume les caractéristiques d'une bonne étude.

 

Les sept caractéristiques d'une bonne étude de marché

1.

Le recours à la méthode scientifique : une

5. La mesure de la valeur et du coût de

 

étude sérieuse doit observer les règles de la

l'information : un bon chargé d'études

 

méthode scientifique : observation

compare la valeur de l'information obtenue a

 

approfondie, formulation d'hypothèses, prévision et test.

son coût. Le coût d'une étude est relativement facile à mesurer. La valeur

2.

La créativité : une étude doit également

dépend de la validité et de la fiabilité des

 

s'efforcer d'être créative, c.à.d. d'innover

méthodes ainsi que des enjeux financiers de

 

dans la façon d'appréhender le problème

la décision à prendre.

 

posé.

6. Un sens critique développé : un responsable

3.

La multiplicité des approches : un bon chargé

marketing compétent n'hésite pas a remettre

 

d'études se méfie des approches mono

en cause les idées toutes faites et les a priori

 

méthodes dans l'analyse d'un problème. Il est

sur la manière dont le marché réagit à tel ou

 

plus prudent de recueillir les données a l'aide

tel type d'opérations.

 

de différentes techniques afin d'accroître la

7. Des procédures éthiques : les procédures

 

confiance dans les résultats obtenus.

employées vont parfois a l'encontre du bien-

4.

L'interdépendance des modèles et des

être des consommateurs, notamment

 

données : les données ne parlent pas d'elles-

lorsqu'elles constituent des démarches

 

mêmes. Il faut utiliser des modèles pour en

commerciales déguisées en études. La plus

 

tirer toute la signification.

part des sociétés d'études adhèrent à un code de déontologie élaboré par la profession.

Sources : KOTLER Ph., Marketing Management, 13è éditions, éd. Pearson Education, 2012, p136

Lors de cette étape, de plus en plus d'entreprises ont recours a la modélisation et aux outils d'aide a la décision.

7) Les freins à la réalisation des études de marché

En dépit de l'usage extensif des études de marché, de nombreuses entreprises hésitent encore à y avoir recours ou les utilisent de manière inefficace. Cinq écueils doivent être surmontés :

? une conception restrictive des études : de nombreux responsables d'entreprises réduisent les études a la phase de collecte de l'information.

Le chargé d'étude doit souvent concevoir le questionnaire, choisir l'échantillon, effectuer les entretiens et analyser les résultats sans qu'au départ le problème ait été défini clairement. Il s'ensuit que les résultats

ne sont pas vraiment utiles, ce qui ne fait que renforcer l'opinion du praticien sur l'intérêt limité d'études.

> Une mauvaise définition du problème : on définit parfois le problème de manière trop étroite ou biaisée, ce qui conduit à des résultats erronés. C'est pourquoi il est utile, dans la première phase de l'étude, d'expliciter

les présupposés sur lesquels repose l'enquête pour déterminer s'il convient de les remettre en cause.

> Un niveau de professionnalisme variable dans les services d'études : certains chefs d'entreprise considèrent les études de marché comme une activité quasi-administrative. Ils recrutent donc des chargés d'études a faible potentiel et les résultats parviennent trop tard pour être pris en

compte dans les décisions qu'ils étaient censés éclairer. Lorsque les budgets sont serrés, la qualité de l'information s'en ressent.

> Des différences de mentalité : il y a souvent un fossé entre le pragmatisme du praticien et la prudence du scientifique. Les rapports d'étude paraissent parfois abstrait, complexe et peu opérationnels au

praticien qui attendait du certain, du simple et du concret. Dans les entreprises en pointe, le chargé d'études est intégré aux équipes de gestion de la marque, ce qui améliore sa compréhension des problématiques et l'utilité de son travail pour les décisions.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore