1.1.11. Evolution des
Coopératives au Rwanda
Le mouvement coopératif au Rwanda a
évolué en cinq étapes :
Première étape : Avant
l'indépendance (1962) C'est la naissance timide du mouvement
coopératif. La première ordonnance datant de 1949 limitait la
durée d'une coopérative à cinq ans au Rwanda et la seconde
de 1956 la prolongea de cinq à trente ans. Cette période
était caractérisée par des coopératives
initiées de l'extérieur par rapport aux membres, contrairement au
système traditionnel créé par ses membres.
Deuxième étape de
1962-1970 : Durant cette période, c'est la faible intervention de
l'état. L'état a créé des zones destinées
à être des pôles de développement de l'artisanat
appuyées par des bailleurs de fonds. C'est dans ce contexte que les
coopératives artisanales ont été initiées, ce qui
permet aussi la création des coopératives de ramassage et
d'écoulement de café ainsi que la coopérative de
thé. La mission catholique avait quant à elle, mis en place deux
coopératives, l'une pour la réhabilitation des handicapés
physiques à Kigali et l'autre pour résoudre les problèmes
d'emploi et de revenu à Butare.
Troisième étape de
1970-1980 : Une très forte intervention de l'Etat qui intervient
directement tant dans la création que dans la gestion des
coopératives.
Quatrième étape de
1980-1994 : Confusion des
concepts « coopérative »et
« association ».
Cette option socio-politique de confondre les
coopératives avec les associations a continué à semer la
confusion. Il importe de signaler que le concept
« coopérative »se distingue du concept
« association ». La première poursuit les buts
économiques alors que la seconde les buts philanthropiques à
savoir : la défense des intérêts des ses membres, la
culture, la religion, la politique, etc. Durant cette période, on
assiste à la naissance de diverses sortes d'associations qui n'ont
souvent aucun trait d'une coopérative. On note aussi à cette
époque un changement de ministères en charge des
coopératives.
Cinquième étape, après
le génocide de 1994 : Comme les autres secteurs
socio-économiques du pays, les coopératives ont également
souffert des effets néfastes du génocide par des pertes en vies
humaines et en matériels, notamment la perte du capital-confiance.
Toutefois certaines coopératives ont pu se relever notamment l'IABM et
d'autres ont vu le jour après cette période tragique.
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