1.2.3. Indicateurs de la
pauvreté en général
Les indicateurs de la pauvreté se distinguent selon la
nature de la pauvreté. Nombreux d'entre eux ont soit une dimension
monétaire soit une dimension sociale, mais dans les deux cas on ne peut
faire mieux que de partir d'une base relative à chaque
société. Les indicateurs de la pauvreté les plus connus
sont les suivants :
§ Indicateurs normatifs
§ Indicateurs positifs
§ Indicateurs économiques
§ Indicateurs sociaux
1.2.3. Indicateurs normatifs de
la pauvreté
Les indicateurs normatifs de la pauvreté sont
liés à la répartition du revenu. Ils permettent de saisir
la nature de la distribution et l'intensité de l'inégalité
en termes d'utilité du revenu. Toute distribution égalitaire
conduit au maximum d'utilité pour la société, tandis que
toute répartition inégale conduit à une utilité
agrégée, inférieure à la précédente
et elle le sera d'autant plus que la répartition est inégale.
1.2.3.2. Indicateurs
positifs de la pauvreté
Il existe une série d'indicateurs positifs de la
pauvreté mais la plupart d'entre eux reviennent encore à
l'inégalité de revenus. Parmi ces indicateurs, il y a :
§ L'écart maximal relatif : il est
défini comme l'écart le plus grand qui peut exister en termes de
revenus dans la société, ramené à son niveau moyen.
En termes mathématiques, il se calcule de la manière
suivante :
On a l'indicateur noté E = (Max Yi -Min
Yi)
Y
Avec Y= 1 ?
Yi
n
n étant : le nombre d'individus
Yi : le revenu de
l'individu
Y: le revenu moyen
On aura alors E = O, si le revenu est également
distribué et E = n si le revenu est concentré au profit d'une
seule personne.
§ L'écart moyen relatif : celui-ci correspond
à la somme des écarts ramenés au revenu de la
collectivité. Mathématiquement il se présente comme
suit :
On a l'indicateur, noté M = ? (Û
-Yi)
nÛ
avec Yi : le revenu de l'individu
Û : le revenu moyen de l'individu
n : le nombre d'individus
nÛ :le revenu moyen de la
collectivité
Dans ce cas, une distribution absolument égalitaire de
revenu
( Yi = Û ) se traduit par une valeur M =O.
On peut rencontrer d'autres indicateurs positifs de la
pauvreté comme la variance, le coefficient de variation, mais ils sont
moins utilisés.
Le coefficient de GINI est aussi utilisé pour
estimer les inégalités dans la répartition des revenus. Il
indique dans quelle mesure la répartition des revenus entre les
individus et les ménages au sein d'une économie s'écarte
de l'égalité parfaite. Graphiquement ce coefficient dérive
de la courbe appelée courbe de LORENZ et se définit comme
rapport entre d'une part la superficie contenue entre la diagonale à 45%
et la courbe de LORENZ et d'autre part la superficie totale du triangle sous la
diagonale. La courbe se présente comme suit:
% cumulé des ménages ordonnés par
dépenses
Droite de répartition équitable (parfaite)
du revenu dans la société
% des dépenses individuelles ordonnées
GINI
Courbe de Lorenz
La valeur de ce coefficient augmente au fur et à mesure
que la superficie comprise entre la dite diagonale et la courbe de LORENZ
augmente. Plus le coefficient est élevé, plus la
société a des grandes inégalités.
Algébriquement, la relation se présente comme
suit :
avec
G : Coefficient de GINI
H : le nombre d'individus ou de ménages pauvres
Y : le revenu moyen de la population
Yi : le revenu de l'individu avec i =1,.....H
Le coefficient de GINI est compris entre
0(égalité parfaite) et 1 (inégalité absolue).
|