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Problématique du droit de la pétition dans la constitution du 18 février 2006 de la RDC

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par Iddra DUNIA KATEMBESI
Université libre des pays des grands lacs - Graduat 2011
  

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II. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Certes que la constitution reconnait le droit de pétition et que les initiateurs de celle-ci devraient réunir 100.000 signatures au moins à cet effet ; ceci serait possible dans le cadre où la question qui suscite la démarche d'une pétition relèverait du niveau national où la RDC compte environ 70 millions d'habitants actuellement, et dans la mesure où la population congolaise démontre sa maturité politique et ne cède pas aux manipulations politiciennes, partisanes et ethniques, et que pour la réalisation effective de celle-ci, il faudrait parcourir des villes et provinces sur toute l'entendue Nationale. Chose difficile, mais pas impossible de toute façon, même si cela pourrait décourager plus d'un congolais dans une certaine mesure. Cependant, si la question relevait du niveau local, c'est là qu'il y aurait certes un problème de réaliser les 100.000 signatures par les pétitionnaires locaux. Ce qui serait un véritable frein ou blocage à l'exercice effectif du droit de pétition par les citoyens congolais locaux.

La procédure envisagée par la Constitution de la RDC du 18 février 2006 quant à ce qui concerne l'exercice du droit de pétition par les congolais intéressés serait réaliste dans certaine mesure, car nous avons assisté à un cas concret au niveau de Bukavu où la population a fait signer une pétition pour changer le Gouverneur, qui a été envoyée à l'Assemblée Nationale à Kinshasa et où cette dernière a du siéger pour étudier ladite pétition si elle était fondée ou non, et ensuite une décision s'en était suivie, prise au profit des pétitionnaires. Mais, nous réitérons à ce niveau la critique selon laquelle cette procédure serait lourde pour certaines questions pour lesquelles les politiciens pourraient préalablement réussir à manipuler une partie des pétitionnaires à leur guise et profit, ou pour lesquelles les intérêts d'une contrée minoritaire seraient mis en jeux et dont la solidarité nationale ou provinciale n'aurait pas concouru pour la réunion des signatures requises pour que la pétition soit recevable.

Dans d'autres cas où la population a peur du pouvoir en place ou que celui-ci est trop autoritaire et intimidateur vis-à-vis de cette première, la procédure de la pétition ne serait pas non plus réaliste en ce sens que cela dépendrait de la volonté politique des dirigeants en place.

Analysé sous cet angle, nous trouvons que le droit de pétition se présente comme une opportunité que doivent saisir tous les citoyens congolais, sachant que tout développement du pays dépend de la volonté affichée par le peuple vis-à-vis des institutions du pays. Mais, nous déplorons l'attitude qu'affiche le peuple congolais qui est celle qui apparait comme si, ce qui se trouve dans les mains des dirigeants ne le concerne pas et en cela le peuple ne veut pas devrait se saisir de cette liberté fondamentale (opportunité) leur reconnue ou accordée par la Constitution de pouvoir contrôler les institutions du pays.

Pour permettre le bon fonctionnement des institutions, il serait mieux de l'encadrer, c'est-à-dire légiférer sur le droit de pétition en le dotant d'une loi qui l'organise et qui définit sa portée et différents autres aspects dont le titulaire, la qualité des pétitionnaires, le délai dans lequel l'autorité destinataire doit y répondre,... Ainsi donc, l'exercice du droit de pétition devrait faire l'objet d'une réglementation précise et conséquente, car ce n'est pas une simple formalité administrative, mais tout un droit fondamental du peuple, et ce afin d'en fixer la portée dernière, certainement consciente du caractère incontestable d'un argument unique fondé sur la protection des droits de l'homme, pour la conformité de ce règlement en vue de respecter le droit du peuple que la Constitution définit, sinon celle-ci risque d'être une lettre morte.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille