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Approche systémique des jeux pragmatiques communicationnels.

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par Colin FAY
Université de Rennes 2 - Master LCER 2012
  

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B.1.2. L'environnement cognitif direct

Ainsi, les stimuli sont des phénomènes qui existent au sein de l'environnement du système. Les théories linguistiques utilisent généralement le terme de Ç contexte È pour référer à Ç tout ce qu'englobe l'horizon de la situation ; le fait que ce soient des hommes qui se parlent et s'écrivent, (...) le moment et le lieu comme les raisons qu'ils ont de communiquer et de communiquer ainsi. È (Eluerd,1985:13) Notre travail prenant le tournant de l'étude systémique, nous préférerons le terme d' Ç environnement È, terminologie utilisée dans cette approche. L'environnement du système communicationnel est défini comme l'ensemble des stimuli qui sont manifestes aux interlocuteurs, c'est-à-dire leurs environnements cognitifs.

Il est important de noter que l'interaction du système communicationnel avec son environnement est informationnel : en d'autres termes, nous communiquons sur et non pas par les environnements. Ces environnements étant eux-même des informations sur des perceptions du monde, et non pas le monde, la communication est une production et une compréhension d'informations sur des informations. En effet, comme le souligne Bateson (1980:73), Ç c'est ma perception de la chaise qui est vraie du point de vue de la communication, et ce sur quoi je suis assis n'est pour moi qu'une idée, un message que je crois vrai. È En d'autres termes, les stimuli ne sont pas les choses, mais bien des informations de ce qui est perçu sur ces choses : quand un interlocuteur communique sur la température de la pièce, sur la phrase qu'a produit son interlocuteur ou sur le souvenir de ses dernières vacances, il communique sur les informations perceptibles et perçues sur ces choses, et non pas par ces choses. Cela permet à la communication d'utiliser un processus unique pour le traitement de niveaux de perception différents : les stimuli peuvent être une perception d'une chose comme un perception d'un signe ou d'un élément existant en mémoire, et pourtant, ils sont tous traités de la même façon, dans une boucle infinie de production et de compréhension d'information(s) sur de l'information.

De cela découle le fait que, comme le disent Gauducheau et Cuisinier (2004:334), Ç l'(environnement) ne préexiste pas à l'interaction mais il est coconstruit par les individus au cours des échanges. È En d'autres termes, à l'inverse de la

conception traditionnelle de l'environnement qui est faite dans les théories linguistiques, celui-ci n'est pas prédéterminé et donné au système, en ce sens que c'est la perception continuellement renouvelée des interlocuteurs qui le crée. Celui-ci est donc dans un continuel renouvellement, une continuelle reconstruction et modification de lui-même.

Bien qu'uniforme, nous pouvons diviser l'ensemble de l'environnement en deux sous-environnements. Ces deux sous-environnements ne sont pas entièrement séparés puisqu'ils n'ont pas de frontières imperméables : le processus inférentiel utilise des stimuli d'un environnement en comparaison et en combinaison à des stimuli de l'autre environnement. Le premier de ces sous-environnements cognitifs, que nous allons développer dans un premier temps, regroupe la catégorie des stimuli appartenant à l'environnement cognitif direct, au sens d'un environnement directement perceptible par les interlocuteurs, c'est-à-dire ce que constitue l'ensemble des informations nouvelles utilisées dans le processus inférentiel.

L'environnement cognitif direct peut se diviser en deux sous-environnements. Le premier de ces environnements est l'environnement situationnel. C'est ce qui est qualifié dans la tradition linguistique comme Ç monde È, ou comme Ç extralinguistique È. Cet environnement regroupe l'ensemble des perceptions sur les éléments, les situations du monde extra-communicationnel. Dans un environnement étant partie de l'espace-temps, l'environnement situationnel est l'espace, c'est-à-dire l'ensemble des entités physiques se situant spatialement à la portée de la perception sensorielle des interlocuteurs : le lieu dans laquelle ils se trouvent, les sons qu'ils entendent, la température, etc.

L'environnement cognitif direct est également composé des signes créés par le système, ce que la tradition appelle Ç contexte littéral ou cotexte : l'environnement verbal ou écrit de l'énoncé. È (Eluerd,1985:13) En d'autres termes, c'est l'environnement crée par l'existence sémiotique directement présente dans la communication que sont les stimuli produits, et donc également à la portée sensorielle des interlocuteurs.

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