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Le réviseur comptable face à  la fraude (contexte congolais- RDC )

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par Grégoire KALONJI TSHINTU
Institut des réviseurs comptables RDC - Attestation des réviseurs comptables  2011
  

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2.3. Commentaires et observations

- Il faut attendre que le dossier judiciaire soit clos pour connaître la responsabilité de KPMG dans cette affaire.

- Mais pour André KILESSE président de l'IRE à l'époque, s'il était prouvé qu'il y avait eu une fraude, le réviseur de l'entreprise KPMG aurait dû avertir le Conseil d'Administration et l'Assemblée Générale de la Sabena. Si l'enquête devait prouver que KPMG a sciemment ignoré une fraude qu'il aurait dû remarquer et dénoncer à l'occasion de l'examen des comptes de la Sabena, des poursuites sont possibles.

- En plus explique André KILESSE, au niveau disciplinaire, un dossier est ouvert et une enquête est menée. Et si les faits sont avérés, le réviseur est renvoyé devant les instances disciplinaires. voir section 5.1

Par ailleurs, en cas de fraude, des sanctions seront prises à l'égard des particuliers (les cadres de la Sabena) qui auraient caché la perception de certains montants au fisc.

2.4. Autre affaire KPMG/Sabena

Selon le curateur de la Sabena, Christian van Buggenhout, les réviseurs de KPMG ont commis des fautes, en approuvant en 2002 un plan de sauvetage de la Sabena avec la Swissair complètement irréalisable.

Blue Sky contenait des engagements impossibles à tenir par le partenaire suisse et les réviseurs auraient dû tirer le signal d'alerte en mars 2001. Ils ne l'ont pas fait et la situation est devenue sans issue. (38)

3. Extraits sur le cas : Scandale Parmalat et Deloitte & Touche et Grant Thornton

3.1. Scandale Parmalat

« Vive l'éthique dans les affaires ! » « Vive l'entreprise morale ! » Entendus lors du Forum économique mondial de Davos, ces cris traduisent un voeu : que le capitalisme rebondisse sur des bases assainies. Ce sera dur. Car, au moment même où ce désir s'exprimait, l'énormité de l'affaire Parmalat éclatait au grand jour. Qualifié de plus grand scandale financier en Europe depuis 1945, il laisse présager des ondes de choc semblables à celles, désastreuses, que provoqua en décembre 2001 la faillite frauduleuse du courtier en énergie Enron.

Parmalat était l'exemple d'une réussite impulsée par la dynamique de la mondialisation libérale. Petite firme familiale de distribution de lait pasteurisé établie dans les environs de Parme dans les années 1960, elle s'est développée grâce à l'habileté de son fondateur M. Calisto Tanzi, et aux généreuses subventions de l'Union Européenne. Dès 1974, Parmalat se mondialisait et s'installait au Brésil, puis au Venezuela et en Equateur. Elle multiplia les filiales et créa des sociétés relais dans des territoires offrant des facilités fiscales (île de man, Pays-Bas, Luxembourg, Autriche, Malte), puis dans des paradis fiscaux (îles caïmans, îles vierges britanniques, Antilles néerlandaises). En 1990, elle entrait en Bourse, s'affirmant comme le septième groupe privé d'Italie et occupant la première place mondiale sur le marché du lait de longue conservation. Ce colosse employait quelque 37 000 salariés dans plus de trente pays, et son chiffre d'affaires atteignait, en 2002, 7,6 milliards d'euros, une somme supérieure au produit national brut d'Etats comme le Paraguay, la Bolivie, l'Angola ou Sénégal...

Ce formidable succès valait au dirigeant, M. Tanzi, d'être considéré comme l'une des figures de l'establishment italien, membre de la direction de la Confindustria (le Medef local). Et à l'action Parmalat d'être une des valeurs sûres de la Bourse de Milan.

Jusqu'au 11 novembre 2003. Ce jour-là, des commissaires aux comptes expriment des doutes sur un investissement de 500 millions d'euros effectué sur le fonds Epicurum, basé aux îles Caïmans. Aussitôt, l'agence Standard & Poors abaisse la notation des titres Parmalat. L'action chute. Au même moment, la Commission des opérations de bourse demande des clarifications sur la manière dont le groupe compte rembourser des dettes qui arrivent à échéance fin 2003. L'inquiétude s'empare des créanciers et des détenteurs d'actions. Dans le but de rassurer, la direction de Parmalat annonce alors l'existence d'une cagnotte de 3,95 milliards d'euros déposés dans une agence de la Bank of America aux îles Caïmans. Et présente un document, établi par cette banque américaine, attestant la réalité du montant indiqué. La direction joue à quitte ou double. Soit chacun se tranquillise, l'action remonte et les affaires reprennent, soit la méfiance demeure et l'effondrement menace.

A cet instant décisif, la Bank Of America affirme que le document exhibé par Parmalat pour prouver l'existence des 3,95 milliards d'euros est... un faux ! Un document à en-tête approximatif, grossièrement falsifié au scanner ! L'action s'effondre. En quelques jours elle ne vaut plus rien. Plus de 115 000 investisseurs et petits épargnants se retrouvent floués, certains ruinés. On va vite apprendre que l'endettement de Parmalat s'élève à 11 milliards d'euros ! Et que comme dans les scandales Enron, Tyco, worldcom, Ahold, etc. ; il a été sciemment dissimulé, depuis des années, au moyen d'un système frauduleux ; à base de malversations comptables, de faux bilans, de documents truqués, de bénéfices fictifs et de pyramides complexes des sociétés offshore emboîtées les unes dans les autres de manière à rendre impossible la traçabilité de l'argent et l'analyse des comptes.

Permanente, la fraude restait indétectable, au point que, la veille encore du scandale la Deutsche Bank par exemple avait acquis 5,1 % du capital de Parmalat, et que des analyses recommandaient fortement («  strong buy ») l'achat de titres du groupe ... Des cabinets d'audit comme Grant Thornton ou Deloitte & Touche, de grandes banques comme Citigroup sont accusés de complicité. Et la nocivité des paradis fiscaux une fois encore soulignée. L'affaire prend une ampleur planétaire.

Après la faillite d'Enron, les partisans de la mondialisation libérale affirmaient que c'en était fini des patrons voyous, des entreprises fripouilles et de l'horreur économique. Et que cette affaire avait été en fin de compte bénéfique, puisqu'elle aurait permis au système de se corriger. Le scandale Parmalat prouve qu'il n'en est rien. Par Ignacio Ramonet. (39)

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore