3.2. Commentaires et
observations
- Le scandale Parmalat est qualifié du plus grand
scandale financier en Europe depuis 1945 et prend les proportions d'un scandale
Enron à l'européenne ;
- Alors que le chiffre d'affaires s'élevait à
7,5 milliards d'euros à juin 2002 le trou de l'endettement
s'élevait lui, à 11 milliards d'euros et a été
dissimulé, depuis des années, au moyen d'un système
frauduleux à base de malversations comptables, de faux bilans, de
documents truqués, de bénéfices fictifs et de pyramides
complexes des sociétés offshore emboîtées les unes
dans les autres de manière à rendre impossible la
traçabilité de l'argent et l'analyse des comptes. Ceci a
floué plus de 115.000 investisseurs et petits
épargnants ;
- Des cabinets d'audit du groupe comme Grant Thornton ou
Deloitte & Touche sont accusés de complicité et doivent
répondre dans l'enquête pénale à l'encontre des
dirigeants du groupe, de leur complicité présumée dans la
faillite du groupe agro-alimentaire. voir 5.1.2
4.
Extraits sur le cas : Assurance chômage du canton de
Fribourg
En 1997, le chef de la section des finances de l'assurance
chômage se dénonce spontanément après avoir pris
connaissance du programme d'audit du contrôle fédéral des
finances.
Il avait ouvert un compte bancaire intermédiaire sur
lequel transitaient en quelques jours les sommes versées par la
confédération à la caisse de chômage du canton de
Fribourg. Les intérêts versés sur ce compte et
détournés à des fins privées représentaient
une somme de CHF 377.000.
Ce cas présente la particularité d'être le
fait d'une « bande », car des collaborateurs de la caisse
Fribourgeoise ont eu connaissance et ont profité de ces
détournements. (40)
4.1. Commentaires et
observations
Ce cas a été facilité par la
complexité des procédures de l'assurance chômage, l'absence
de contrôle des supérieurs de l'auteur et une trop grande
délégation de compétences ayant permis à un
fonctionnaire d'ouvrir seul et sans lien avec la comptabilité
fédérale un compte bancaire.
En RDC, vers les années 1982-83, la GECAMINES avait
suspecté la SOZACOM, la société qui commercialisait ses
produits miniers de faire transiter sur des comptes bancaires
intermédiaires, les produits de vente avant de créditer ses
propres comptes et de bénéficier des intérêts ainsi
générés à des fins très souvent
privées des dirigeants.
Les cabinets d'audit internationaux qui auditaient les deux
sociétés de l'Etat n'ont pas sonné l'alerte.
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