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La coopérative agricole comme instrument juridique de relance du secteur agricole en RDC

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par Clovis KAMBURUTA
Université libre des pays des grands lacs - Licence 2012
  

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CONCLUSION

L'agriculture demeure incontestablement le principal vecteur d'un développement durable de la RDC, c'est pourquoi nous nous sommes proposé, en tant que finaliste de la faculté de droit économique et social de traiter un sujet touchant ce secteur en vue d'envisager des pistes de solutions à notre niveau.

La problématique du développement du secteur agricole en RDC est un pertinent sujet de réflexion ; sujet qui constitue la une du secteur de l'économie et de développement ; sujet qui, d'ailleurs, a fait rencontrer un groupe des scientifiques congolais et belges réunis le 15 septembre 2010 en Belgique dans la pleine prise de conscience que, comme pour tous les pays, le Congo ne pourrait décoller qu'avec ce préalable53(*).

Ces scientifiques congolais et belges ont réfléchi sur l'enjeu du développement de l'agriculture en République démocratique du Congo. Au cours de cette conférence scientifique, les participants se sont fixé comme objectifs, entre autres, l'implication de l'agriculture congolaise dans le développement du continent africain. Cette réflexion a visé la conscientisation de l'opinion tant nationale qu'internationale, sur l'avenir du secteur agricole en RDC ainsi qu'en Afrique.

Dans son intervention, Pol Charles a circonscrit un aperçu du secteur agricole en République démocratique du Congo précolonial et post colonial. Cet ancien agronome des huileries du Congo-belge a mis un accent particulier sur ce qu'il qualifie de « difficiles conditions de travail » des agents locaux de l'époque. Critiquant cette pratique d'agriculture et d'élevage « d'autosuffisance » qui n'était à mesure de nourrir une grande partie du pays. Après un parallélisme entre la politique agricole avant l'indépendance et celle d'après l'indépendance, il a invité toutes les personnes intervenant dans le secteur agricole à un sens de responsabilité. Il a, ensuite, fait savoir qu'il se situe dans le camp de toute personne qui prône une relance active et durable de l'agriculture en RDC.

Une relance, a-t-il fait savoir, dont la République démocratique du Congo a besoin pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. « Il faut tout mettre en oeuvre pour réduire l'extrême pauvreté ainsi que la faim », a-t-il recommandé. Selon lui, la RDC occuperait la septième place dans le rang des pays pauvres, alors qu'il regorge un potentiel agricole énorme. « La RDC comporte à l'état naturel 90 pour cent de son sol qui n'est pas mis en valeur », a-t-il ajouté, avant de faire remarquer que ce qui empêche la RDC à décoller n'est rien d'autre que l'absence de la bonne gouvernance.

Quant à Alain Huart, il a constaté que la RDC est un pays bien placé, au regard de sa position géostratégique. Et que par conséquent, il doit être en mesure de nourrir des milliers de personnes à travers le monde, le comble de l'horreur est que le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans ce pays est très élevé. Il touche près de 16 millions d'habitants », a-t-il indiqué, avant de révéler la dépendance extérieure accentuée de la RDC sur le plan alimentaire : la RDC importerait, en moyenne, 150.000 tonnes de poissons congelés et 80.000 tonnes de poulets et autres vivres surgelés par an.

C'est pourquoi, dans le cadre de l'amélioration de la sécurité alimentaire, la République démocratique a signé la charte du Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA) le 21 mars 2011 à Kinshasa. Cet évènement a réuni les représentants du gouvernement congolais, les partenaires techniques et financiers de la RDC, le secteur privé et les délégués de la Société civile. Evènement dans lequel l'Ex ministre Norbert Bashengezi a, toutefois, reconnu que des efforts doivent être déployés davantage pour atteindre cet objectif. Selon lui, les avancées réalisées par la RDC dans la préparation du PDDAA " devraient rassurer les partenaires quant à la volonté du gouvernement d'accorder une attention soutenue au développement du secteur agricole et rural ".

Toutes ces initiatives constituent la preuve que le secteur agricole a encore des problèmes quant à ce qui concerne son essor. C'est dans ce même angle que nous avons fait ce travail espérant, tant soit peu, d'apporter notre petite contribution scientifique après ces quelques années passées à la faculté de droit.

Dans le présent travail, il ne s'agissait pas d'épuiser tous les problèmes qui sévissent ce secteur, ni non plus de prétendre que la formule coopérative soit le miracle qui sauvera les pays de tous ses maux. Cependant, la coopérative demeure une alternative très intéressante pour la création d'emplois et la revalorisation de l'agriculture et des zones rurales dans un contexte de globalisation des économies caractérisé par une concurrence plus accrue et le libre marché. Qui plus est, il faut reconnaître que les pays dits du Tiers-monde, et inclusivement leurs populations rurales devraient d'abord compter sur eux-mêmes. Par conséquent, les entrepreneurs locaux devraient être prêts à investir leurs capitaux sur place plutôt que d'attendre que d'autres personnes de l'extérieur ou le seul gouvernement viennent créer des emplois et augmenter la valeur des produits en implantant des entreprises de transformation et de mise en marché sources de développement du capital local. Dans cette perspective, l'expérience connue des entreprises coopératives ailleurs dans le monde est une raison suffisante pour tenter de favoriser ce type d'entreprises dans ce secteur, et ce, de manière plus structurée, rigoureuse et efficace en tenant compte des aspirations de populations locales et du contexte socio-économique.


* 53 Données disponibles sur le site http://www.digitalcongo.net/article/70382, consulté mardi 22 mai 2012.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld