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La coopérative agricole comme instrument juridique de relance du secteur agricole en RDC

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par Clovis KAMBURUTA
Université libre des pays des grands lacs - Licence 2012
  

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§2. Limites de la loi n°11/022

L'on peut facilement remarquer qu'entre la politique de relance agricole prôné par cette loi et les moyens de sa mise en oeuvre il y a un écart considérable. Certains points nécessitent encore une réflexion approfondie, il s'agit notamment de :

- La modernisation de l'agriculture ;

- L'opportunité de financement de l'agriculture ;

- L'encadrement de la jeunesse en milieu rural ;

- L'accès à la terre.

A. La modernisation de l'agriculture congolaise

En effet, l'agriculture congolaise telle que menée actuellement est un héritage de la tradition. Basée sur une très faible planification ; elle servait avant tout à l'autoconsommation étant donné que les besoins vitaux étaient encore limités et l'influence du modernisme ne se manifestait pas encore. A l'époque la natalité était encore faible, scolarité des enfants non préoccupante, sans opérations d'échanges économiques avec l'étranger.

L'agriculture étant reconnue depuis comme un secteur économique sur lequel repose le développement, elle nécessite d'être soutenue et modernisée pour qu'elle contribue au revenu national.

· Le renforcement et l'encadrement des filières avec une identification des producteurs par spéculation et superficies cultivées, sont nécessaires pour que les activités agricoles soient menées en toute conscience pour une rentabilité évidente. Le secteur agricole regorge des ressources humaines qui fournissent un volume de travail insuffisant avec une faible production.

· Des objectifs clairs à suivre avec des indicateurs précis en ce qui concerne l'augmentation des superficies emblavées, l'augmentation des rendements agricoles ; l'augmentation de la plus-value des productions, par la transformation, le stockage, le conditionnement

· La mécanisation agricole, la facilitation du financement, l'organisation des marchés locaux et l'élimination des tracasseries liées à l'exportation sont autant des pistes d'amélioration.

Pour moderniser l'agriculture, il faut faire d'elle une activité intéressante c'est-à-dire rémunératrice.

Pour cela il est nécessaire de réaliser ce qui suit :

· Faire un état des lieux de l'agriculture dans chaque province pour identifier les besoins d'accompagnement selon les réalités contextuelles de chaque milieu. Une identification des structures paysannes est aussi importante pour une planification selon les avantages comparatifs dans les différents territoires et secteurs selon leurs atouts ; consolidés en plans provinciaux.

· une cartographie participative permettant une meilleure répartition des terres (zonage agricole) par entité de base, accompagnée d'une cartographie précise des actions des partenaires techniques et financiers

· investir dans le secteur agricole selon ses besoins et faire une planification axée sur les résultats.

· Renforcer les capacités institutionnelles et économiques des structures étatiques et celles de la société civile impliquées dans l'accompagnement agricole.

· Soutenir la bonne gouvernance pour permette une collaboration étroite entre l'Etat et les producteurs, la protection de l'environnement, amélioration de l'accès aux marchés et organisations des filières par spéculation en cours (filières café- cacao). Une bonne collaboration, un partenariat entre les agriculteurs et les universités pour la recherche et l'accompagnement technique peut être fructueuse. Une recherche agronomique dont les objectifs sont déterminés par les organisations paysannes.

· Encourager la formation technique des producteurs dans des centres spécialisés au niveau des collectivités et groupements, des formations pratiques de type école aux champs qui répondent aux besoins techniques des producteurs et favorisant l'accroissement de la production dans des conditions écologiques.

· Créer des champs-écoles dans l'optique de la production et non de démonstration. Ces centres seront dotés des outils appropriés pour l'intensification agricole.

· Intégrer les sujets agricoles dans les formations scolaires pour susciter chez les enfants l'intérêt d'entreprendre dans l'agriculture, promouvoir des projets agricoles dans les écoles ; revoir les contenus de cours ; former à l'entreprenariat.

· Organiser l'approvisionnement en intrants agricoles de qualité et faciliter l'accessibilité par les producteurs aux matériels adaptés et allégeant leur travail.

· Organiser les filières vers les marchés cibles, le transport des produits, l'amélioration des systèmes de conditionnement et transformation des produits agricoles.

· Promouvoir les pratiques d'une agriculture respectueuse de l'environnement pour sa rentabilité et sa durabilité et compte tenu de l'enjeu du réchauffement climatique qui se précise (agroforesterie).

B. Des opportunités de financement de l'agriculture en RDC

Les apports des organismes d'aide au développement doivent accompagner les producteurs pour un développement durable, il faut convertir le mandat des humanitaires pour un développement durable. Les humanitaires inhibent les capacités entrepreneuriales des populations actives et démunies. La RDC dispose d'atouts éco climatiques et pédologiques sans équivalent en Afrique.

a. Prendre des initiatives pour disponibiliser les capitaux :

· Taxes sur les exportations des produits agricoles et la commercialisation interne ;

· Taxes spéciales dans les entités territoriales décentralisées pour la promotion de l'agriculture (loi organique NO 08/016 du 7 octobre 2008 portant fonctionnement des ETD) ;

· Création des banques de développement ;

· Tontines et caisses villageoises qui permettent de créer une cohésion entre la population d'une contrée et la focalisation sur leurs activités économiques coopératives financières à vocation agricoles

b. Améliorer la productivité de l'agriculture en accordant une attention particulière aux petits exploitants et aux femmes agricultrices.

· L'accès aux marchés internationaux avec une stabilité des prix qui puissent favoriser les investissements.

· Les milieux ruraux étant les lieux de conservation des ressources naturelles et du patrimoine culturelle, il y a lieu de développer des activités touristiques (agro et éco tourisme) qui peuvent rapporter à l'agriculture dans la mesure où les services étatiques maitrisent désormais le problème des tracasseries.

La bonne gouvernance est l'une des conditions pour financer l'agriculture. Les tracasseries multiples connues dans le secteur agricole dans toute la chaîne des valeurs sont un facteur important dans le sous-développement et dans un contexte d'impunité, ceci ne fait que renforcer le manque de collaboration qui existe entre les institutions et la population civile. Si l'accès à la terre est réglementé, la production accompagnée du semis de la récolte jusqu'à la commercialisation, les producteurs ne peuvent résister de payer leurs impôts et à la rétribution l'agriculture en profite.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote