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La problématique de la délinquance juvénile en Haà¯ti de 1995 à  2005

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par Joseph Théofils René
Université d'état d'Haà¯ti - Licencié en droit 2007
  

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2.1.3-La loi du 24 Novembre de 1984

Le 24 Novembre 1984, une loi vient d'être votée créant le Ministère des Affaires Sociales. Cependant, plusieurs articles sont consacrés aux mineurs. Les articles 138 à 147 sont consacrés à la protection des mineurs. Pourtant, les dispositions prévues par les articles 143, 144 et 147 sur la réhabilitation psycho-sociale, les centres de rééducation et le service de la délinquance juvénile sont dysfonctionnelles pour ne pas dire quasiment inexistante.

Or, la réalité de la délinquance juvénile actuelle du pays vient confirmer la faiblesse de cette loi et des institutions prévues. Disons encore, comment le Ministère des Affaires Sociales prétendait-il de protéger les mineurs alors qu'il ne fonctionne pas et que cette même loi n'a rien apporté de concret en ce qui concerne les moyens et les stratégies à adopter en vue d'accomplir sa mission. De plus, ce Ministère ne contient aucun registre qui pourrait identifier, dénombrer et localiser chaque famille, chaque foyer, ainsi que leur membre vivant chez nous, en Haïti.

2.1.4-La Constitution de 1987

La Constitution haïtienne de 1987 en son article 261 dispose que `'la loi assure la protection à tous les enfants''. Il faut souligner que cet article ne fait aucune distinction entre les enfants, autrement dit, il reconfirme le principe d'égalité de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme.

Cependant, au niveau de l'article 262 de la Constitution une exigence est faite aux dirigeants haïtiens. Cet article prévoit l'élaboration d'un code de famille qui jusqu'ici n'a pas jamais été adopté. Comme de fait, l'Etat haïtien n'assure pas ses principales responsabilités en ce concerne la formation, le développement et l'éducation des enfants selon ce qui a été prévu par l'article 32 de la constitution.

2.1.5-La Convention relative aux Droits de l'enfant

La Convention aux Droits de l'Enfant a été signée en 1990 par l'Etat Haïtien. Quatre années (1994) se sont passées avant sa ratification et trois ans avant sa promulgation (1997). Il reste toujours des lois à élaborer permettant son application. D'ailleurs, cette convention au niveau des articles 34 et 35 recommande aux parties signataires de veiller à la protection de l'enfant contre toutes formes d'exploitations sexuelles, de brutalités physiques ou mentales et de mauvais traitements.

Alors qu'il était attendu que la signature et la ratification de la Convention amènerait tout au moins une amélioration de la situation de cette catégorie d'enfant, pourtant la situation ne fait qu'empirer. Or, une des conséquences est de voir l'Institution Gouvernementale responsable simplement délaisser ce dossier trop sensible. Ainsi, le phénomène des enfants délinquants constitue l'une des violations les plus démonstratives de la Convention relative aux Droits de l'Enfants. De plus, l'Etat haïtien est censé dépassé par les nouveaux défis de la délinquance juvénile puisque la situation des enfants délinquants contraste avec les dispositions de cette convention.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon