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La participation des collectivités territoriales décentralisées à  la protection de l'environnement au Cameroun, en Belgique et en France.

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par Guy Laurent KOUAM TEAM
Université de Limoges (France) - Master en droit international et comparé de l'environnement 0000
  

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II- Au Cameroun : Une situation quasi similaire à la Belgique

Au Cameroun, le cadre institutionnel local et les outils de mise en oeuvre surtout financiers sont encore insuffisants, les textes d'application de la décentralisation sont progressivement mis en place et l'effectivité des transferts se fait également petit à petit à un rythme efficient, selon les autorités. En réalité au Cameroun, les autorités locales sont encore des acteurs secondaires de protection de l'environnement .Mais la situation qui est visible au niveau de la tutelle aujourd'hui augure déjà des difficultés énormes que seront celles des collectivités quand elles auront demain, toutes les cartes en main.

Nous allons pour être précis relever deux faits majeurs qui nous semblent importants. D'une part les difficultés financières, d'autre part un manque de réalisme des autorités locales.

Sur les difficultés financières, il n'est plus à démontrer la situation de pauvreté que vivent les pays africains parmi lesquels le Cameroun. Cette situation se retrouve accentuée au niveau local où les élus locaux sont très souvent dans une précarité financière ne couvrant parfois pas leurs dépenses de fonctionnement. Commet dès lors comprendre que ces derniers s'occupe en priorité des problèmes environnementaux alors que se développe dans leur territoire des problèmes sociaux caractérisées par la situation dans certaines municipalités de cessation de paiement des fonctionnaires locaux et l'extrême pauvreté des populations. Bien plus, en intégrant les principes du développement durable dans leur fonctionnement, les collectivités camerounaises bien que volontaires, se retrouvent devant un obstacle, celui du coût financier non négligeable qu'il impose. Dans un rapport publié en 1996 sur le plan national de gestion de l'environnement, le ministère de l'environnement et des forets insistait déjà sur ce point en ces termes : « L'organisation d'un séminaire ou d'une concertation avec tous les concernés par un projet ou une décision environnementale nécessite en effet des moyens financiers plus ou moins importants suivant le niveau de concertation que l'Etat et encore moins les collectivités locales ne sont pas toujours en mesure de fournir eux-mêmes »228(*).

L'action conjointe est la seconde difficulté majeure que nous avons voulu soulever dans le cadre de notre travail pour le Cameroun comme l'un des problèmes qui peut freiner la mise en place de politiques environnementales efficaces. En effet, la culture de l'intercommunalité n'existe pas encore vraiment au Cameroun. Bien qu'au Cameroun la nouvelle loi sur la décentralisation ait ouvert de nouvelles perspectives en matière de syndicats de communes, on peut craindre le pire si le transfert de certaines compétences environnementales se faisait sans une préparation efficace des communes pour la gestion des domaines liés à l'environnement. D'une part se pose le problème de la conscience véritable des communes camerounaise sur le rôle qu'elles ont à assumer pour le bien être des populations et dans l'amélioration du cadre de vie, d'autre part les cicatrices de l'échec des intercommunales sur l'ancien régime communal restent encore présentes et profondes. Le professeur Kaptué229(*) dira à ce propos: «La réticence d'élus locaux à engager leur commune dans l'intercommunalité est liée aux échecs des précédents syndicats intercommunaux. La mauvaise gestion, l'opacité des transactions, l'illégitimité des dirigeants imposés par l'État, l'absence de réflexions stratégiques ont entraîné l'échec des syndicats intercommunaux du Cameroun et toute tentative de regroupement demeure suspecte aux yeux d'élus locaux ».Les autorités locales camerounaises dont l'expérience en matière de décentralisation est encore embryonnaire peuvent profiter des expériences françaises et belges pour s'armer et mieux affronter les problèmes environnementaux qui se poseront à eux. Les lois sur la décentralisation au Cameroun donnent plus d'autonomie aujourd'hui aux intercommunales dans la liberté de constitution, dans le choix de leur compétences et même dans le choix des dirigeants de l'intercommunale.

* 228 - Le Ministère de l'environnement et des forets (cellule de coordination du PNGE). Plan National De Gestion De L'environnement volume i. op cité. p186.

* 229 - KAPTUE, Lazare. « L'intercommunalite pour le développement du tourisme durable sur différents sites au Cameroun ». p. 13 (page consulté le 25 juillet 2010) <www.sommets tourisme.org/f/prix/2004/8.pdf.>

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