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La prime pour l'emploi (PPE) un outil de politique publique à  fonctions multiples, un sujet permanent de réforme et de redéfinition.

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par Thierry GATINES
UPMF Grenoble 2  - Master 2 Evaluation et management des politiques sociales 2015
  

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b - Stimulation de l'emploi

Selon Hagneré et alii en 2003, il existe six modèles où interviennent, d'une manière tantôt substituable tantôt complémentaire, trois facteurs de non-emploi : la faiblesse des incitations financières, une productivité inférieure au coût du SMIC et des dysfonctionnements du marché du travail (Hagneré et al., 2003). La PPE s'attaque à l'incitation financière.

Les modèles français de simulation (« Myriade » pour la CNAF et « Ines » pour l'INSEE) n'intègrent pas les réactions comportementales des agents (anticipations) et ne permettent donc pas d'évaluer ex ante les effets de la PPE sur l'offre de travail des individus (Périvier, 2003).

A ce stade, seul un questionnement de la population concernée peut révéler les effets de la PPE sur l'offre de travail des individus. En effet, s'agissant de la stimulation à l'emploi, le point essentiel à vérifier est celui de la connaissance même du dispositif par la population concernée (condition indispensable à la production d'une stimulation) (Annexe 6, 7, et 8 ; Cour des comptes, 2006).

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La Direction de l'animation de la recherche, des études, et des statistiques (DARES) et la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) ont conduit à cet effet une enquête auprès des bénéficiaires potentiels de la Prime pour l'emploi en 2007 (cible : les personnes âgées de 23 à 55 ans qui percevaient, en 2005, des revenus d'activité inférieurs à 1,5 SMIC net). Environ 90 % des personnes interrogées déclaraient avoir déjà entendu parler de la Prime pour l'emploi. Une majorité d'entre elles connaissait également les grands principes de ce dispositif. Les règles précises de fixation du montant de la PPE, comme le seuil minimum de revenu requis pour la percevoir ou le fait que la PPE versée dépendait pour partie des revenus du conjoint, échappaient cependant à la majorité des répondants. Les bénéficiaires mettaient en outre du temps à s'adapter aux modifications réglementaires des modalités de la PPE. Par exemple, l'augmentation de 30 % du barème de la PPE en 2006 n'était pas encore connue de la plupart des répondants plus d'un an après son application (Bonnefoy et al., 2008 - 1).

En résumé de cette enquête, une majorité d'enquêtés connaissait les grands principes de la Prime pour l'emploi, cependant les règles précises de fixation du montant de la PPE leur échappaient. De plus, l'augmentation récente du barème de la PPE n'était pas encore connue par la plupart. Il a été observé que les bénéficiaires de la PPE avait une connaissance du dispositif légèrement meilleure que celle des non-bénéficiaires (Bonnefoy et al., 2008 - 1). Ces résultats ont largement été vérifiés, en réponse d'ailleurs à l'interrogation de la Cour des comptes en 2006, lors des trois enquêtes « terrain » présentées en annexes 6, 7, et 8 (une menée à Pôle-Emploi de Saint-Chamond (Loire) les 6 et 7 août 2015 ; la seconde menée sur le réseau Network « LinkedIn »58, finalisée le 6 août 2015 ; et en fin la troisième menée sur le réseau Network « Viadeo »59 finalisée le 7 août 2015). Les enquêtes « terrain » réalisées (annexes 6, 7, et 8) ont démontré une faible connaissance du dispositif, particulièrement en catégorie « employés et ouvriers » (essentiellement le coeur de cible de la PPE).

En théorie, un crédit d'impôt sur l'offre de travail permet de rendre l'accès à l'emploi plus attractif financièrement pour les travailleurs faiblement qualifiés, et donc de les inciter à prendre un emploi. Cependant, il peut également générer des conséquences négatives sur l'offre de travail de certaines catégories de travailleurs. D'une part, il peut induire une incitation à la réduction de l'offre de travail des individus qui, déjà en activité, ont un revenu situé dans la tranche où l'aide diminue. D'autre part, il est susceptible de jouer un rôle négatif sur l'emploi du travailleur le moins bien rémunéré dit « travailleur secondaire » dans le couple. Imposer un taux marginal relativement élevé sur le salaire de ces deux catégories d'individus est difficile à éviter (Périvier,

58 « LinkedIn » est un réseau social professionnel en ligne créé en 2003 à Mountain View. Début 2014, le site revendique plus de 300 millions de membres à travers plus de 170 secteurs d'activités, et ce dans plus de 200 pays

59 « Viadeo » est un réseau social professionnel lancé en France en 2004. En 2015, il compte 65 millions de membres à travers le monde (dont 10 millions en France). Viadeo s'implante avec une stratégie multi-locale.

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2003). Cette mesure, centrée sur les emplois à temps plein, a donc globalement des effets incitatifs faibles, comme on peut l'appréhender au travers de la modification limitée qu'elle induit sur le profil du revenu total en fonction du revenu d'activité (Conseil de l'Emploi, des Revenus et de la Cohésion Sociale, 2001).

L'analyse grandeur nature réalisée à partir du logiciel de micro simulation SYSIFF98 en 2003 confirme que les taux marginaux effectifs de prélèvement et les gains financiers à la reprise d'emploi font que, déjà à cette époque, et malgré les premières réformes et revalorisations, la PPE n'atteint que modestement ses objectifs incitatifs. D'autre part, la majoration pour les salariés à temps partiel reste également trop modeste pour rendre vraiment intéressante une reprise d'activité à mi-temps (Bargain, Terraz, 2003 ; Courtioux, Le Minez, 2004).

Enfin, la PPE est perçue tous les ans dans le cadre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Cette modalité de versement rend le dispositif moins apparent pour les individus qui, de fait, sont moins enclins à ajuster leur offre de travail. Le versement d'un acompte simplifié directement sur le salaire mensuel pourrait améliorer le caractère incitatif de la PPE, d'autant plus que l'aide est élevée dans son montant, mais cette mesure reste peu sollicitée60 (Périvier, 2003), alors que « la question financière, sans être un frein déterminant à la recherche d'emploi, constitue un sujet de préoccupation central » (Bonnefoy et al., 2008 - 2 : p. 5).

Au final, il apparaît que « la Prime pour l'emploi ne profite pas majoritairement aux plus pauvres et incite les employeurs à multiplier les emplois paupérisants » (Clerc, 2006).

1 - L'emploi en général

Il semblerait que le faible caractère incitatif de la PPE sur l'emploi s'expliquent d'une part par la faiblesse des montants distribués, particulièrement en 2001, et d'autre part sans doute aussi, par le décalage important entre la reprise d'une activité et le versement effectif de la PPE (qui peut atteindre jusqu'à 18 mois), ce fait réduisant sa visibilité61 (Arnaud et al., 2008 ; Attali, 2008 ; Cahuc et al., 2008 ; Cour des comptes 2006 ; Cour des comptes 2011). Enfin, la population concernée, comme vu précédemment, n'a pas assez connaissance du dispositif (par manque d'information selon la Cour des comptes en 2006) (Annexes 6, 7, et 8 ; Cour des comptes, 2006). L'ensemble de ces éléments fait que « la PPE est particulièrement diluée, ce qui est largement dénoncé » (Hirsch, 2008 : p. 197).

60 « Alors que près de 90 % des personnes n'ayant pas fait la demande de mensualisation pour 2007 (possibilité introduite dans la loi de finances de 2006 au titre des revenus de 2005 et qui a concerné en 2006 17 % des bénéficiaires) déclarent connaître cette nouvelle disposition » (Bonnefoy et al., 2008 - 2 : p. 4).

61 Cependant, et comme observé à l'étranger, la mensualisation (introduite par la loi de finances 2006), offrant la possibilité de contrecarrer cet inconvénient temporel, n'intéresse dans les faits que peu de bénéficiaires (Bonnefoy et al., 2008 - 1).

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En complément, et en toile de fond, il est important de souligner que « l'effet favorable sur l'emploi de réformes fiscales incitatives à l'offre de travail dépend fortement des conditions de fonctionnement du marché du travail et de son état. Dans des pays souffrant d'un taux de chômage élevé des travailleurs peu qualifiés et en présence d'un salaire minimum (ce qui est le cas de la France), il y a peu de chance que l'instauration d'un crédit d'impôt ayant pour but d'accroître l'offre de travail permette de réduire le taux de chômage. Par ailleurs, s'agissant de stimuler l'emploi des personnes peu qualifiées, il semble que ce segment du marché du travail souffre davantage d'un problème de demande que d'un problème d'offre. » (Périvier, 2003 : p. 308).

Enfin, des trappes à inactivité demeurent pour certains groupes d'individus. A titre d'exemple, malgré l'introduction de dispositifs incitatifs en faveur de l'emploi (dont la PPE), les incitations, pour une personne appartenant à un ménage avec deux enfants, à accepter un emploi rémunéré au salaire minimum sont toujours faibles (Anne et l'Horty, 2002), même sans tenir compte des transferts locaux car le taux marginal effectif d'imposition est élevé (Jamet, 2006).

Les flux d'entrants ou de sortants du dispositif de la PPE représentent chacun environ 30 % du nombre de bénéficiaires chaque année. L'entrée se fait majoritairement « par le bas ». C'est le cas des foyers jeunes qui entrent pour la première fois sur le marché du travail ou des reprises d'activité après une période chômée. La sortie du dispositif est équitablement répartie « par le haut et par le bas » du barème, faisant suite à une progression ou à une diminution des revenus, par exemple, et dans ce dernier cas, après une perte d'emploi ou une mise à la retraite. Cependant, d'autres facteurs, indépendants du marché du travail, peuvent entrer en jeu dans l'accès au dispositif : la modification de la structure du foyer fiscal et/ou la revalorisation des seuils du barème (Duval, 2010).

En conclusion et globalement, tant pour le retour que pour le maintien dans l'emploi, « la PPE ne semble pas être un facteur déterminant » (Bonnefoy et al., 2008 - 2 : p. 5).

2 - L'emploi des femmes

« Le quotient familial est depuis sa création en 1946, le coeur du dispositif assurant la familiarisation de l'impôt sur le revenu français. A ce titre, il fait l'objet de fréquentes critiques. Les plus anciennes et les plus nombreuses discutent de son incidence redistributive soulignant qu'il confèrerait aux familles bénéficiaires un avantage croissant avec le revenu et le nombre des enfants. Plus récemment, des travaux s'inscrivant dans une perspective de genre ont contesté son influence sur les choix des femmes en matière d'emploi. En effet, selon les approches courantes en termes de genre qui étudient les dispositifs sociaux en fonction de leur incidence sur les comportements féminins de participation au marché du travail, les droits dérivés tels que le quotient familial, exercent une influence défavorable sur l'activité professionnelle des femmes. Le quotient familial apparaît d'une certaine manière comme exemplaire des problèmes posés par la non-individualisation des droits sociaux » (Monnier, 2010 : p. 2).

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L'insertion professionnelle des femmes a été favorisée par l'élévation de leur niveau de formation, mais elle a des caractéristiques qui lui sont également propres. La croissance de l'activité féminine s'est faite en partie grâce au développement du temps partiel, cependant les conditions d'emploi et de rémunération des femmes sont en moyenne moins favorables que celles des hommes. Dans les pays développés, dont la France, les femmes gagnent en moyenne 18 % de moins que les hommes. (Châteauneuf-Malclès, 2011).

Une partie des inégalités professionnelles entre femmes et hommes prend racine en dehors du contexte professionnel. L'insertion massive des femmes sur le marché du travail s'est traduite par la « double journée de travail » puisque les femmes ont continué à prendre en charge l'essentiel des responsabilités au sein du foyer. Cette situation les a poussées à développer des stratégies de conciliation vie entre vie professionnelle et vie familiale : « choix » (sous contrainte) de temps partiel, interruptions de carrière pour certaines (notamment facilitées par les congés parentaux), carrières plus modestes que celles auxquelles elles peuvent prétendre avec leur niveau de formation, préférence pour des secteurs ou des professions avec des organisations plus adaptées à la vie familiale) (Châteauneuf-Malclès, 2011).

Selon Olivier Thévenon62, il faut distinguer trois types de politiques familiales favorisant la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale : les politiques d'aides financières sous forme de prestations ou d'avantages fiscaux (dont la PPE) ; les politiques d'offre de services en matière d'accueil de la petite enfance ; et les politiques d'aides en temps, sous forme d'octroi de congés parentaux ou d'autorisation en matière de temps partiel et de flexibilité des horaires de travail (Châteauneuf-Malclès, 2011). Il est intéressant à ce titre d'observé que sur ces trois types de politiques familiales, une seule est financière (en référence aux capablités de Sen en 2003).

La PPE est un dispositif impactant la fiscalité du foyer (annexe5). A une très grande majorité, au sein du ménage, l'homme a des revenus prépondérants. Or, dans une famille, l'impôt sur le revenu dépend du revenu du foyer fiscal et pas du revenu individuel. En conséquence, dans un couple dont les niveaux de revenus sont très différents, le taux marginal d'imposition de la personne qui a le plus bas revenu (majoritairement la femme) peut être beaucoup plus élevé que pour une personne seule au même niveau de revenus. En considération du coût de la garde d'enfants, de la pénibilité du travail ou du manque de temps libre, le salaire de réservation accepté peut excéder le gain à attendre de l'exercice d'un emploi (Jamet, 2006). De plus, certaines analyses montrent que le chômage et le faible taux d'activité de certains groupes, notamment celui des femmes ayant de jeunes enfants, peuvent s'expliquer pour partie

62 Olivier Thévenon est chercheur à l'Institut national d'études démographiques (INED). Ses domaines de recherche sont les politiques familiales et la conciliation emploi-famille dans les pays de l'OCDE, l'activité des femmes et la formation de la famille en Europe, et la comparaison des systèmes d'emploi et de protection sociale.

par la faible incitation à prendre un emploi (Laroque et Salanié, 2000). Les femmes ayant un faible niveau de qualification sont concernées en premier lieu. Pour elles, le risque est grand de tomber durablement dans une trappe à inactivité (Jamet, 2006 ; Margolis, Starzec, 2005). Enfin, une question se pose vis-à-vis des effets pervers de la PPE, qui, s'ils incitent au travail certains individus, peuvent peser sur l'activité des femmes ou favoriser le temps partiel (OFCE, 2003).

Une évaluation sur la sensibilité de l'offre de travail des femmes en France à la PPE a révélé que l'offre de travail des femmes est discrète et maximise l'utilité du ménage, sous contrainte budgétaire, et compte tenu de leurs chances de trouver un emploi. Dans cette évaluation, le revenu disponible du ménage, pour chaque horaire de travail, est évalué à l'aide du modèle de micro simulation « Ines », qui impute sur barème les transferts socio-fiscaux de la législation française aux ménages des enquêtes « Revenus fiscaux de l'INSEE ». L'élasticité de l'offre de travail au revenu d'activité est ainsi estimée à 0,3 pour les femmes isolées et 0,8 pour les femmes en couple et l'impact de la PPE demeure limité (Fugazza et al., 2003).

L'élasticité de l'offre de travail des femmes est plus élevée que celle de l'ensemble de la population. En effet, et selon des contraintes qui leur sont propres, elles peuvent être amenées à choisir de ne pas travailler, ou de travailler à temps plein ou partiel (Arnaud et al., 2008). « La garde des jeunes enfants freine l'activité des mères : face à la pénurie de places en crèche, et au coût souvent prohibitif des autres modes de garde, elles renoncent à l'activité. L'exclusion du marché du travail jusqu'à la scolarisation de l'enfant compromet leur retour à l'emploi, surtout en l'absence de programmes de formation adaptés » (Allègre, Périvier, 2005 - 1 : p. 2).

Une étude proposée par Laroque et Salanié en 2001 offre une lumière indicative sur l'emploi des femmes, comme le montre le tableau 8. Ils simulent les conséquences de la PPE sous le barème de 2003 (tel qu'il était prévu par le gouvernement Jospin), « rétropôlé » pour l'année 1999 sur l'emploi des femmes (Périvier, 2003).

Tableau 8 : Effet de la PPE sur l'emploi des femmes (en milliers)

Source : Laroque et Salanié, 2001, in Périvier 2003 : p. 303.

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Globalement, selon cette étude, la PPE aurait un effet positif sur l'emploi des femmes dans la mesure où 9 000 d'entre elles prendraient un emploi à mi-temps pour

4 000 femmes, et à plein temps pour les 5 000 autres. Mais eu égard la taille de l'échantillon analysé (5 029 000 personnes), cet effet est extrêmement faible. La PPE ferait passer 10 000 femmes du non-emploi à un emploi à plein temps, mais parallèlement, elle impliquerait que 5 000 femmes qui avaient un emploi à plein temps quittent le marché du travail et que 2 000 femmes réduisent leur temps de travail pour prendre un emploi à mi-temps (Périvier, 2003). Ces résultats démontrent les effets théoriques attendus, dans la mesure où celles qui augmentent leur offre de travail sont celles qui se situent à l'entrée du barème et, par ailleurs, les femmes mariées à un travailleur bénéficiant de la PPE réduisent leur offre de travail. Ceci démontre également que l'effet du caractère individuel de la PPE est compensé par l'effet du caractère familial de la condition de ressources. De ce fait, et de la même façon que le WFTC ou que l'EITC, le travailleur secondaire du couple est désincité à travailler (Périvier, 2003 ; OFCE, 2003).

A contrario, selon une étude menée en 2008, il n'apparaît pas d'effet significatif de la PPE sur l'emploi, y compris en se focalisant sur l'emploi des femmes mariées (Arnaud et al., 2008). En « utilisant les données des enquêtes sur l'emploi réalisées par l'INSEE entre 1999 et 2002, et limitant son analyse à l'examen des effets de la PPE sur le taux d'emploi des femmes, Stancanelli en 2006 trouve que ce dispositif fiscal n'a eu aucun effet significatif. Il aurait même eu un effet négatif, quoique statistiquement non significatif, sur l'offre de travail des femmes mariées » (Fougère, 2006 : p. 29).

« Ainsi, les effets théoriques d'un crédit d'impôt sur l'offre de travail sont d'une part une stimulation de la participation au marché du travail et d'autre part une réduction des heures de travail des individus qui travaillaient déjà et un effet négatif sur l'emploi du travailleur secondaire au sein du couple. La résultante sur l'emploi total est donc indéterminée » (Périvier, 2003 : p. 301). De plus, et selon l'étude de Laroque et Salanié sur le temps partiel féminin et les incitations financières à l'emploi, il apparaît que la Prime pour emploi induit des transitions très faibles concernant essentiellement des mouvements entre non-emploi et temps plein. Les transitions inverses sont le fait de femmes dont le mari travaille. A ce titre, selon les auteurs, la Prime pour l'emploi doit être considérée plus comme une mesure redistributive que comme une mesure d'incitation au travail des femmes (Laroque, Salanié, 2002).

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera