WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les affrontement et le transport maritime


par Said youssouf Abdourahim
Université Nelson Mandela de Dakar - Master 2 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : La prescription des actions nées du contrat d'affrètement

Qu'il s'agisse d'un affrètement coque nue, à temps ou au voyage, « la prescription des actions nées du contrat d'affrètement est d'un an qu`il s`agit de droit français ou du droit sénégalais à compter :

- de la date du débarquement complet de la marchandise, ou de l'événement qui a mis fin au voyage, en cas d'affrètement au voyage ;

- de l'expiration de la durée du contrat ou de l'interruption définitive de son exécution en cas d'affrètement à temps ou « coque nue » ;

- pour le sous-affrètement, dans les conditions réglées ci-dessus selon que le sous affrètement est au voyage ou à temps ».

C'est ce qui est prévu par l'article 460 du CDMMS. Elle est interrompue ou suspendue et produit ses effets conformément au droit commun des états membres étant donné qu'en matière internationale, le contrat d'affrètement est régi par la loi du pavillon du navire, sauf convention contraire des parties» (L.18 juin 1966. Art .4). Cette durée est identique à celle qui s'applique en matière de transport de marchandise.

Comme nous venons de le voir le contrat d'affrètement diffère assez profondément du contrat de transport maritime de marchandise en ce sens que dans le contrat de transport de marchandise une personne qui veut qu'une telle chose déterminée, soit prise en charge en un endroit donné, pour, à l'issu de son transport par mer, être remise à un endroit précis.

Dans cette hypothèse le demandeur est dénommé chargeur. Il contracte avec un transporteur qui s'engage moyennant une contrepartie que l'on nomme prix.

Le contrat d'affrètement maritime peut connaitre quelques soucis de compromis entre les parties signataires ; ce qui renvoie au mode résolution de litige qui fera l'objet de la section 2.

Section 2: Les modes de résolution de litige dans le cadre d'un contrat d'affrètement

Tout contrat connait quelques confusions, et des règlements existent pour les résoudre comme en droit commun.

Paragraphe 1 : L'arbitrage maritime

L'arbitrage maritime est un mode juridictionnel privé de résolution des conflits, comme en droit commun. Il consiste à soumettre, par voie contractuelle, un litige né ou à naître entre une ou plusieurs personnes physiques ou morales à la juridiction d'un tiers, l'arbitre ou le tribunal arbitral (quand plusieurs arbitres le composent), indépendant et impartial, à charge pour ce dernier de trancher le litige en application des règles de droit et des usages du commerce maritime qui lui sont applicables. L'arbitre rend alors une décision, appelée sentence arbitrale, qui à force obligatoire entre les parties (fréteur et l'affréteur), ce qui signifie qu'elle s'impose à elles et met fin au litige. La caractéristique essentielle de l'arbitrage est d'être une juridiction à part entière, une juridiction privée, mais une juridiction dont les décisions vont s'imposer aux plaignants.  Recourir à l'arbitrage est donc accepter de soumettre le règlement d'un litige né de l'exécution ou de la non-exécution d'un contrat d'affrètement à des particuliers choisis par les parties au contrat. Dans les domaines commerciaux à spécificité forte, comme le transport maritime, lorsque naissent des divergences d'interprétation sur la signification d'une obligation contractuelle, armateurs, affréteurs, chargeurs, assureurs vont préférer recourir au jugement de professionnels avertis. Cette volonté sera encore plus forte si les parties au contrat sont de nationalité différente et n'ont qu'une connaissance limitée de l'organisation judiciaire du pays de leur cocontractant. Ils vont d'autant plus préférer faire régler leur différend par leurs pairs qu'ils pourront choisir l'un des arbitres. Enfin, ils savent que ce choix apportera une solution plus rapide et moins onéreuse qu'un procès.

Pour ces raisons, l'arbitrage est devenu dans le transport maritime le mode le plus courant de résolution des litiges. L'essor considérable de l'arbitrage maritime dans le monde depuis les années soixante est lié au développement des relations internationales, le résultat a été la création de très nombreux centres d'arbitrage.Il est bien évident que l'arbitrage ne pourra avoir une réalité juridique que si les traités internationaux et la loi nationale de chaque pays reconnaissent son existence et fixent les règles qui lui sont applicables. Sur le plan international, la commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI) a proposé, en 1985, aux organisations internationales et aux États une loi type que chaque pays est invité à prendre en considération dans sa loi nationale.  Dans de nombreux pays, une décision d'arbitrage est susceptible d'appel devant une Cour d'appel. La législation française est très favorable à l'arbitrage et reconnaît son caractère autonome. Les parties peuvent ainsi renoncer à l'appel. Le seul recours possible devant une Cour d'appel est le recours en annulation qui n'est accordée que de manière très restrictive, dans des cas énumérés par l'article 1502 du Code de procédure civile, et encore si la sentence est annulée le litige est à nouveau soumis à la Chambre arbitrale.

En ce qui concerne la Chambre arbitrale maritime de Paris, cette renonciation est inscrite dans le règlement et l'appel est interne par la mise en oeuvre de la procédure du second degré qui donne aux parties la possibilité de demander un second examen de l'affaire devant un tribunal arbitral autrement composé. En droit OHADA, soumit au Senegal l'arbitrage est un mode juridictionnel de règlement des litiges sans intervention du juge étatique ; il s'agit d'un mode alternatif assimilé à une sorte de « justice privée » dont les caractères le distinguent des autres modes de règlement des différends ou de régulation des relations contractuelles. Elle revêt une double nature ; il est contractuel et juridictionnel ; il y a un mélange des deux et le tout est basé sur la volonté des parties qui se manifeste à travers la convention d'arbitrage.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote