Rechercher sur le site:
 
Web Memoire Online
Consulter les autres mémoires    Publier un mémoire    Une page au hasard

La contactualisation interne à l'hopital national Donka de Conakry


par Arthur Salif Ouedraogo
CESAMES ENA d'abidjan
Traductions: Original: fr Source:

précédent sommaire suivant

CHAPITRE II- LE PROJET DE GESTION

Ici, il s'agira essentiellement de proposer des solutions qui s'articulent autour de la réorganisation du circuit du malade (SECTION I) et du réaménagement de certains aspects de la contractualisation ( SECTION II).

SECTION 1 - LA REORGANISATION DU CIRCUIT DU MALADE

La réorganisation du circuit du malade vise d'une part à améliorer le recouvrement des coûts des actes et à favoriser la collecte d'informations sanitaires pertinentes qui permettront un suivi-évaluation plus efficace des contrats d'objectifs et de moyens. Il portera essentiellement sur l'entrée et la sortie du malade.

A- Le bureau des entrées

La réorganisation du bureau des entrées doit s'appuyer sur une mise en lumière claire des missions de l'hôpital national Donka. Il convient de rappeler qu'en tant que Centre Hospitalo-Universitaire, notre structure est investie d'une mission de centre de référence tertiaire. C'est ainsi que tout devrait commencer par le filtrage des patients qui se présentent à l'hôpital de sorte que seul les patients référés seront autorisés à accéder aux services médicaux à l'exception des urgences chirurgicales ou la plupart des cas qui se présentent à l'hôpital, ne peuvent être pris en charge que par celui-ci.

Pour la mise en oeuvre de cette solution nous retiendrons la démarche suivante : dorénavant le bureau des entrées devrait assurer des permanences de nuits et des permanences de jours non ouvrables. Rappelons que jusqu'à ce jour le bureau des entrées se ferme dès 14 heures. Ce qui a pour inconvénient de favoriser les payements occultes qui grèvent les recettes des consultations et des actes médicaux. Cette solution pour sa mise en oeuvre efficace nécessitera un personnel supplémentaire. Il s'agira notamment d'adjoindre des agents médicaux au personnel du bureau des entrées pour faciliter l'orientation des malades dans les différents services pour la prise en charge de leurs pathologies. L'orientation adéquate des malades est d'autant plus importante que cela peut éviter aux malades les doubles payements.

Du fait de l'augmentation de la charge de travail du personnel du bureau des entrées consécutive à cette réorganisation, il serait nécessaire de recruter deux nouveaux agents dans le court terme. Il faudra surtout insister, dans la formation du personnel du bureau des entrées, sur le fait que seuls les patients porteurs d'un titre de référence d'une autre structure sanitaire de la ville de Conakry ou des Centres Hospitaliers Régionaux du pays seront autorisés à être pris en charge. Aussi, afin d'éviter que certains patients échappent à cette nouvelle rigueur, la Direction devra procéder à la suppression pure et simple des guichets implantés à l'entrée des services.

Cette réorganisation présente des avantages au triple point de vue du recouvrement des coûts, de la gestion des effectifs et de la gestion de l'information médicale.

Sur le plan du recouvrement des coûts, on assistera à une réduction sensible des pertes de recette dues aux problèmes de malversation et de payements occultes.

Sur le plan de la gestion de l'information médicale, les données seront plus pertinentes en ce qui concerne le volume réel des activités et le niveau de recette des différents services. Ce qui aura pour conséquence immédiate de mieux déterminer la charge de travail des agents des différents services et donc permettra une répartition optimale du personnel médical et soignant. Il permettra également une allocation plus rationnelle des ressources à chaque service sur la base du véritable volume d'activité. En effet, nos recherches nous ont permis de comprendre que dans plusieurs services, le volume d `activité est très élevé du fait des pris en charge de cas pathologiques pouvant être pris en charge par les structures sanitaires du niveau inférieur. C'est le cas notamment de la maternité et du service de chirurgie maxillo-faciale.

Dans le premier cas cité, les accouchements simples effectués représentent plus des deux tiers du volume d'activité de ce service. Un accouchement simple n'étant pas un cas référé, il ne rentre pas dans le cadre de la mission de l'hôpital Donka. Ces parturientes peuvent directement se présenter dans les centres médicaux communaux de la ville de Conakry. Du fait que les services cherchent à maximiser leurs recettes, ceux-ci ne refusent donc pas ces patients même quand leur prise en charge ne relève pas de leur mission. Ce qui vient donc renforcer la proposition selon laquelle il faut renforcer le tri et les orientations dès le bureau des entrées et des urgences. Rappelons que lorsqu'un hôpital prend en charge des cas qui excèdent les limites de sa mission il sera plus facilement confronté à une insuffisance de ressource financière et humaine. En effet les subventions accordées par l'Etat tiennent compte du fait que la plus part des cas pathologiques sont prises en charge par les structures sanitaires de base.

Dans le deuxième cas, les extractions simples de dents représentent près de la moitié du volume d'activité de ce service. Tout comme dans le premier cas, les centres médicaux communaux de la ville de Conakry disposent de services de stomatologie qui ont essentiellement pour mission d'effectuer les extractions simples de dents. Ceux-ci peuvent efficacement prendre en charges ces patients sans qu'ils n'aient besoin de se présenter à l'hôpital Donka.

Cette réorganisation du bureau des entrées telle que nous la concevons dans le projet de gestion aura pour conséquence de réduire les recettes. Mais en revanche, elle permettra à l'hôpital DONKA de se focaliser sur sa mission et ainsi donc il pourra utiliser de manière optimale les ressources allouées par les pouvoirs publics. Le coût de cette réorganisation portera essentiellement les salaires des deux agents supplémentaires qui seront recrutés par l'hôpital comme contractuels. Des informations reçues auprès de la Direction des affaires administratives nous indiquent que chaque agent contractuel devra percevoir une somme de 200 000 francs guinéens par mois. Cette solution peut être mise en oeuvre dans le court terme dès la signature et l'adoption du projet d'établissement par les autorités compétentes.

précédent sommaire suivant








® Memoire Online 2007 - Pour tout problème de consultation ou si vous voulez publier un mémoire: webmaster@memoireonline.com