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La politique monetaire de la banque centrale du congo pour soutenir la monnaie nationale

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par Shaloom Kalombo Tuebana
Université Technologique Bel campus  - Graduat 2009
  

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I. CADRE D'ANALYSE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE DE LA BCC

L'objectif de la politique monétaire menée par la Banque Centrale du Congo est d'obtenir et de maintenir la stabilité du niveau général des prix, à travers l'ajustement de l'offre de monnaie à la demande de monnaie. Cet ajustement suggère un niveau des liquidités qui ne soit ni excessif, ni insuffisant pour assurer un fonctionnement adéquat de l'économie.

Pour mettre en oeuvre la politique monétaire, la Banque Centrale du Congo élabore, depuis 2006, un cadre de pilotage ; lequel permet de surveiller l'évolution de la situation monétaire et de prendre des mesures d'ajustement monétaire le cas échéant, compte tenu de la nature des chocs sur la liquidité et d'autres chocs conjoncturels. En définitive, ce cadre permet de décider de la mesure dans laquelle il convient de resserrer ou d'assouplir les conditions monétaires.

L'élaboration dudit cadre vise à mieux connaître les canaux de transmission de la politique monétaire, la nature des chocs (transitoires ou permanents) résultant des variations des facteurs autonomes de la liquidité et les réactions des facteurs institutionnels, pour atteindre les objectifs (opératoire, intermédiaire et final) de la politique monétaire.

Rappelons que l'influence qu'exerce la Banque centrale sur la liquidité bancaire procède des chocs délibérés de la politique monétaire. C'est pourquoi, elle renvoie à des facteurs institutionnels tandis que les autres actions s'exerçant sur la liquidité bancaire sont qualifiées de facteurs autonomes en ce qu'elles ne relèvent pas de chocs délibérés de la politique monétaire.

Les facteurs de la liquidité bancaire sont considérés comme autonomes lorsque leur évolution ne résulte pas des chocs délibérés de la politique monétaire de la Banque Centrale. Il s'agit des Avoirs Extérieurs Nets, des Créances Nettes sur l'Etat, des Autres Postes Nets hors BTR, de la Circulation Fiduciaire.

Par contre, les facteurs institutionnels de la liquidité bancaire sont ceux qui sont sous le contrôle de la banque centrale. Ils sont aussi appelés facteurs de politique monétaire parce que leur comportement dépend des décisions de la politique monétaire. Il s'agit de la réserve obligatoire (coefficient ou assiette), des BTR ou du refinancement (taux d'intérêt) ainsi que de l'Open Market.

Il convient de noter que trois types de chocs sur la liquidité affectent l'économie congolaise. Il s'agit :

- des chocs permanents : les déficits budgétaires constituent un facteur permanent d'expansion de la liquidité bancaire, car l'Etat n'a comme principale voie de financement de son déficit que les crédits du système bancaire ;

- des chocs transitoires : ces chocs ne s'inscrivent pas dans la durée. Dans l'économie congolaise, la réalisation des excédents budgétaires est un phénomène rare et non durable. Au cours des périodes d'excédents budgétaires, il est observé un assèchement des avoirs libres des banques. Cependant, ces excédents finissent presque toujours par être happés par des déficits. Dans ce cas, les excédents budgétaires constituent des chocs transitoires sur la liquidité bancaire ;

- des chocs cycliques : ces chocs affectent la liquidité bancaire de façon régulière ; par exemple, vers la fin de chaque mois, la liquidité bancaire a tendance à augmenter à la suite des paiements par l'Etat des salaires et avantages sociaux.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de la politique monétaire suppose la connaissance préalable des canaux de transmission des impulsions de la politique monétaire sur l'économie réelle, en particulier sur l'évolution des prix sur les marchés.

En RDC, le mécanisme traditionnel de transmission de l'inflation peut être résumé selon la séquence suivante :

- financement du déficit budgétaire du secteur public ;

- accroissement de la base monétaire ;

- accroissement de la masse monétaire ;

- dépréciation du taux de change ;

- augmentation de l'inflation.

Par contre, un nouveau processus de formation des prix intérieurs est apparu, sous l'effet des crises pétrolière et alimentaire selon la séquence suivante :

- augmentation des cours des matières premières (produits pétroliers et alimentaires) ;

- hausse des prix à l'importation ;

- augmentation des coûts de revient des entreprises ;

- hausse du niveau général des prix.

Le cadre de mise en oeuvre de la politique monétaire de la BCC est constitué de quatre éléments principaux, à savoir : le dispositif institutionnel, la stratégie, les objectifs et les instruments de politique monétaire.

II. LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL

L'indépendance de la Banque Centrale du Congo lui a été conférée par le décret n° 005/002 du 07 mai 2002. Cette indépendance concerne tant le choix des instruments que la définition des objectifs de la politique monétaire jusqu'à l'objectif intermédiaire.

En effet, en ce qui concerne l'objectif final, il est défini en concertation avec le Gouvernement. Cette indépendance permet à la BCC d'observer la règle qu'elle définit et qu'elle entend respecter.

III. LA STRATÉGIE

Depuis 2001, la Banque Centrale du Congo a amorcé un processus d'amélioration de la transparence de sa politique monétaire. Dans ce cadre, elle applique la stratégie de la règle, consistant à l'annonce préalable des objectifs qu'elle entend atteindre et de toutes les mesures qu'elle mettra en oeuvre pour les réaliser, avec un engagement ferme de s'en tenir au dispositif annoncé.

Cette stratégie est attestée par les interventions régulières de Monsieur le Gouverneur sur les médias publics et privés, à travers notamment des discours, des interviews ainsi des communiqués et points de presse.

IV. LES OBJECTIFS

- Objectif final : la stabilité du niveau général des prix ;

- Objectif intermédiaire : la masse monétaire moins les dépôts en devises et les provisions pour importations ;

- Objectif opératoire : la base monétaire. Il s'agit plus exactement de la base monétaire au sens strict.

IV.1. PROCESSUS DE DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Les cibles quantitatives annuelles des objectifs de la politique monétaire (intermédiaire, opératoire et final) sont déterminées à partir d'un exercice de cadrage global lequel couvre les 4 principaux secteurs macroéconomiques, à savoir le secteur réel, les finances publiques, la balance des paiements et le secteur monétaire.

Les cibles de la politique monétaire ne peuvent être déterminées qu'après la projection des éléments ci-après :

- la croissance attendue du PIB réel (sur la base des perspectives sectorielles, de l'évolution future de la conjoncture intérieure et extérieure) ;

- les recettes, dépenses et soldes globaux attendus de l'Etat et de la Banque centrale ;

- les flux extérieurs (flux entrants et sortants^ attendus.

Les projections de soldes de trois secteurs précités permettent de réaliser une programmation monétaire à travers le jeu des relations entre les soldes des finances publiques et de la balance des paiements avec les contreparties de la masse monétaire. A ce niveau, le flux annuel de l'objectif intermédiaire (la masse monétaire M2) est déterminé.

L'objectif opératoire (base monétaire) est déterminé à partir des projections des facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité. Ces projections sont dérivées des prévisions annuelles du budget en devises, du plafond du financement attendu du Trésor public via la Banque centrale et du plan de trésorerie annuel de l'Institut d'émission.

S'agissant de l'objectif final (taux d'inflation), il est déterminé sur la base de l'équation quantitative de la monnaie (MV=P*Pib réel), après avoir formulé des hypothèses sur le comportement attendu de la vitesse revenu de la monnaie.

Tableau n°1 : La variation du niveau des prix obtenue donne la cible annuelle d'inflation.

 

PIB

(Variation

en%)

Solde Finances publiques (mias de CDF)

Solde BCC (mias de CDF)

Solde Balance courante (mios de USD)

M2

(Variation

en%)

BM

(Variation

en%)

Taux inflation (Variation en %)

Cible

5,2

14,8

-30,0

1.783,0

38,5

17,3

23,8

Réalisations

5,9

-28,5

- 35,8

1.047,5

42,7

32,5

27,6

Ecart

-0,7

13,7

5,8

735,5

4,2 |

15,2

-3,8

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC

V. LES INSTRUMENTS

La Banque Centrale dispose de trois types d'instruments de régulation de la liquidité. Il s'agit de :

- taux d'intérêt débiteurs, à savoir le taux directeur (taux d'intérêt sur les prêts à court terme) et le taux d'intérêt sur les facilités permanentes ;

- billets de trésorerie (BTR) émis par appels d'offres hebdomadaires ;

- la réserve obligatoire (coefficient ou assiette) appliquée sur les dépôts de la clientèle des banques, tant en monnaie nationale qu'en devises.

VI. ETAT DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE EN 2008

1. CONTEXTE

Au cours de l'année 2008, la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a été mise en oeuvre dans un contexte marqué par des chocs d'origine, d'une part, internes de nature permanente et transitoire et, d'autre part, externes exacerbés par les chocs pétroliers, des prix des produits alimentaires sur le plan international et enfin la crise financière internationale. La politique monétaire a été globalement restrictive.

Le comportement de la politique monétaire est subdivisé en trois sous périodes, à savoir :

- De janvier à février 2008, la hausse du taux de change et des poussées inflationnistes, liées au financement monétaire du Trésor et au phénomène cyclique de reconstitution des encaisses en devises, a conduit la BCC à opérer un relèvement du taux directeur ;

Tableau n°2 : Etat de la politique monétaire

 

2008 (milliards de CDF)

Ière Sous période

IIème Sous -période

IIIème Sous -période

Janv.

Févr.

Mars

Avril

mai

Juin

Juil.

août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Solde du Trésor

-6.7

53

33,6

3,6

5,5

4,8

-0,1

6,1

-2,4

-1,6

-213

-55,4

Solde de la BCC

0,2

-3,4

-2,4

-3,3

-2,7

-4,7

-2,9

-4,9

-2,9

-3,9

-0,5

-4,1

Solde consolidé du secteur public

-6,5

1,8

31,2

03

2,8

0,1

-3,0

13

-53

-5,4

-21,7

-59,6

Facteurs Autonomes

- AEN

- AIN

-363,9 630,8

-363,3 645,5

-359,2 648,9

-338,7 650,6

-334,6 631,6

-335,9 648,1

-346,1 6583

-3143 638,4

-329,9 659,1

-306,7 633,9

-317,8 652,4

-385,7 765,8

Facteurs Institutionnels

- BTR

- Réserves obligatoire

44,8

21,1

333 20,1

30,5 17,4

15,2 19,9

25,1 21,8

283 25,7

26,5 19,7

33,5 25,6

43,1 20,6

46,3 22,1

27,5 23,9

47,0 25,1

Masse Monétaire (M2)

704,7

747,2

772,4

797,3

819,1

851,5

889,5

884,1

903,3

908,7

908,6

940,5

Taux directeur

24

24

24

24

24

30

30

30

30

30

30

40

Taux de change

(CDF/1USD)

548,8

555,1

559,2

560,2

5592

561,9

5613

562,4

568,4

579,4

598,5

629,8

[Taux de l'inflation

1,4

1,1

1,0

2,1

43

4,6

3,5

1,1

0,4

0,4

13

3,4

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC

De mars à août 2008, en dépit du resserrement monétaire et de l'évolution positive de la politique budgétaire, la Banque Centrale du Congo a dû faire face à l'inflation par les coûts, en raison des chocs liés à l'offre, à savoir la hausse des prix des produits pétroliers et alimentaires sur le marché international ainsi que les goulots d'étranglement dans divers secteurs de production, principalement celui du ciment. Ces chocs ont réduit la portée de la politique monétaire ;

A partir du deuxième semestre 2008, l'économie congolaise a été affectée par la crise financière et économique internationale et les problèmes sécuritaires à l'Est du pays. En effet, ces deux chocs ont eu aussi un impact négatif sur la conduite de la politique monétaire. Cette situation a conduit à la dépréciation par palier de la monnaie nationale par rapport aux autres devises et à la réapparition de l'inflation d'origine monétaire. La BCC a procédé à l'augmentation du taux directeur et du coefficient de la réserve obligatoire.

Il convient de rappeler que l'économie congolaise est entrée en récession au cours de ce second semestre. Ce choc négatif supplémentaire a considérablement affecté la mise en oeuvre de la politique monétaire. En effet, cette dernière a été confrontée à la dégradation de la position nette du Gouvernement expliquée par la contraction de ses ressources, en raison de la baisse de l'activité économique, et à la montée de certaines dépenses, notamment sécuritaires.

2. COMPORTEMENT DES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

En 2008, la BCC a mené les actions ci-après :

- flexibilité accrue du taux directeur (22,5 % à fin 2007, 24 % en janvier 2008, 30 %, 28 % et 40 % tout au long de Tannée) ;

- vente des BTR, la ponction s'est située à 14,1 milliards de CDF en 2008 ;

- stérilisation par la réserve obligatoire d'un import de 13,5 milliards de CDF en 2008.

3. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Au cours de l'année en revue, les résultats en termes d'objectifs se déclinent comme suit :

Tableau n°3 : Taux de croissances en 2008

Taux de croissance en 2008 (en %)

 

Objectif

Réalisations (2008)

Ecart

Base monétaire

17,0

31,8

14,8

Masse monétaire

16,0

41,8

25,8

Masse monétaire corrigée

10,4

19,4

9,0

Taux d'inflation (*)

23,8

27,6

3,8

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC.

(*) L'objectif initial, établi à 12%, a été révisé au cours de l'année à la suite de la montée de l'inflation induit par le choc externes des prix des produits pétroliers et alimentaires

Les chocs internes et externes se sont ressentis sur les objectifs de la politique monétaire, lesquels ont connu de dépassement par rapport aux cibles fixées dans la programmation monétaire 2008.

Les dépassements des agrégats monétaires amorcés dès octobre ont induit la réapparition de l'inflation monétaire et surtout amplifié l'inflation par les coûts déjà existante.

En termes de résultat, l'efficacité de la politique monétaire a été contrastée au regard de l'écart entre le taux d'inflation et son objectif qui, du reste, a du être révisé à trois reprises pour tenir compte de l'environnement international.

VII. ETAT DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE AU PREMIER TRIMESTRE 2009

La politique monétaire de la BCC, au cours de la période sous examen, a été centrée sur la réduction de l'expansion de la base monétaire notée aux derniers mois de l'année 2008.

Cet objectif cadre avec la réalisation d'un taux d'inflation annuel de 24,8 % d'ici à fin décembre 2009. Cependant, l'échéance fiscale du mois de mars se clôture par un faible excédent du Trésor, soit 2,51 milliards de CDF.

De ce fait, l'ajustement attendu de la politique budgétaire en vue de permettre un retrait des liquidités excédentaires estimées à environ 40 milliards de CDF, soit 48,0 millions d'USD, n'est pas encore effectif.

Tableau n° 4 : Etat de la politique monétaire au premier trimestre 2009

 

2009

 

Janv.

Févr.

Mars

Solde du Trésor

3,1

3,3

2,5

Solde de la BCC

-2,0

-2,6

-1,7

Solde consolidé du secteur public

1,1

1,7

2,5

Taux de change (CDF/lUSD)

710,37

747,07

823,51

Taux de l'inflation annualisé

133,6

121,8

120,6

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC

Au cours du premier trimestre de l'année 2009, le taux d'inflation cumulé a atteint 21,42 % contre une cible annuelle provisoire de 24,8 %. En projection annuelle, le taux d'inflation s'est situé à 120,62 %. Cette inflation a été principalement impulsée par la détérioration de 28,81 % de la valeur du Franc Congolais par rapport au Dollar américain.

La dépréciation de la monnaie locale procède à la fois de l'expansion de la demande des devises, alimentée par le déficit du secteur public, et de la baisse de l'offre des devises induite par la contraction des flux extérieurs. Aussi, pour un repère de 700,2 Franc congolais le dollar US à fin décembre 2008, le taux de change à fin mars s'est établi à 820,20 FC/US.

1. COMPORTEMENT DES FACTEURS AUTONOMES

La base monétaire a connu une contraction de 4,4 % à la suite principalement de la baisse du facteur APN hors BTR et subsidiairement de celle du crédit net à l'Etat. Ces baisses ont compensé l'expansion observée du facteur autonome Avoirs Extérieurs Nets.

Il convient de relever que les évolutions respectives des APN et des AEN sont expliquées par l'appui financier de 200,0 millions d'USD reçu du Fmi au cours du mois de mars 2009 dans le cadre de la Facilité de Protection contre les Chocs Exogènes.

2. COMPORTEMENT DES FACTEURS INSTITUTIONNELS

La politique monétaire a contribué au retrait de la liquidité de la manière ci-après au cours du premier trimestre de Tannée :

Tableau n°5 : Comportement des facteurs institutionnels

 

Fin Décembre 2008

Fin Mars 2009

Ponction

1. Réserve obligatoire

28,9

31,7

2,8

2. Encours BTR

47,0

54,2

7,2

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC.

Cependant, il convient de relever un gonflement du volume de la Facilité permanente de 17,64 milliards de CDF. Il en résulte, en rapprochant ce dernier montant à la ponction globale, une injection nette de 7,64 milliards de CDF à travers la politique monétaire. Les prêts à court terme, quant à eux, sont devenus inexistants à fin mars 2009.

S'agissant du BTR, les adjudications ont induit à un retrait de liquidité de 7,2 milliards de CDF.

En ce qui concerne l'évolution du taux d'intérêt, il convient de noter que le taux d'intérêt de la BCC est négatif en termes réels (57,05 %) et que le rapprochement du taux moyen pondéré sur le BTR au taux d'inflation rend cet instrument peu attractif.

Le coefficient de la Réserve Obligatoire, qui a été relevé à 7%, a été ramené à 5%, en raison de son coût excessif dans le chef des banques commerciales. Son encours est passé de 28,9 milliards de CDF à 31,72 milliards.

VIII. PERSPECTIVES

La politique monétaire de la BCC restera prudente, car l'Institut d'Emission n'envisage pas d'augmenter son taux directeur : ceci pour éviter d'augmenter le coût du BTR et de ce fait creuser le déficit de la BCC et, par ricochet, celui du secteur public.

Cependant, les interventions de la BCC au niveau du marché de change doivent être conséquentes et ne pourront contribuer à la stabilisation du cadre macroéconomique que dans un contexte d'ajustement budgétaire.

Il convient de relever que, fixé initialement à 12%, la cible d'inflation a été révisée à 24,8% au 21 mars 2009, à 31,2 % à fin avril 2009 et à 48,7% en novembre 2009 suite à la perturbation du cadre macroéconomique traduite notamment par la dépréciation de la monnaie locale.

Cette dernière procède, d'une part, de la baisse de l'offre des devises induite par la contraction des flux extérieurs (en raison de la crise financière internationale) et, d'autre part, des effets décalés de l'expansion de la demande des devises, alimentée par le déficit du secteur public aux derniers mois de l'année 2009.

Aussi, pour un repère de 850,0 CDF le dollar US à fin décembre 2009, le taux de change au cours de la période sous analyse s'est établi à 902,6 CDF/XJSD. Cette dépréciation du taux de change est observée depuis le début du mois de juillet 2009.

Ainsi, malgré les ventes de devises par voie d'adjudication pour un import de 124,6 millions d'USD, les pressions sur le marché de change persistent en raison de l'apparition des chocs permanents d'origine budgétaire.

VII.1.. COMPORTEMENT DES FACTEURS INSTITUTIONNELS

La Banque Centrale a mis en oeuvre une politique monétaire restrictive, en faisant passer le taux directeur respectivement de 55 %, 65 % et à 70 % l'an. Le taux de la réserve obligatoire a connu aussi une modification passant de 5 % à 7 % au courant de l'année 2009.

La politique monétaire et de change a contribué au retrait de la liquidité de la manière ci-après au cours de l'année 2009 :

Tableau n°6 : Comportement des facteurs institutionnels

 

Fin Décembre 2008

Fin Décembre 2009

Ponction (+)/injection

(-)

1. Réserve obligatoire

25,11

59,01

33,9

2. Encours BTR

47,00

56,73

9,73

3. Ponction Politique de change

-

92,8

92,8

4. Ponction totale politique monétaire et de change

 
 

136,43

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC.

Cependant, il convient de relever un gonflement du volume de la Facilité permanente de 161,80 milliards de CDF. L'encours des prêts à court terme, quant à lui, s'est établi à 61,5 milliards de CDF à fin décembre 2009 contre une programmation de 49,0 milliards.

S'agissant du BTR, les adjudications ont induit une ponction de liquidité de 9,73 milliards de CDF.

En ce qui concerne l'évolution du taux d'intérêt, en termes réels, le taux d'intérêt de la Banque Centrale est redevenu positif depuis le 14 juin. A fin décembre 2009, cette positivité s'est affermie (soit 17 points contre 6,7 points à fin juin) en raison de la décélération de l'inflation.

VIII.2. CONSIDÉRATIONS FINALES

Au courant de l'année 2009, les interventions de la Banque Centrale, à travers ses instruments de politique monétaire et de change, ont permis la maîtrise tant soit peu de l'expansion de la base monétaire active en évitant la perturbation du cadre macroéconomique.

IX. TABLEAU DE CALIBRAGE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

 

Réal

Déc-08

Réal

Déc-09

Ecart

Déc. 09

Déc.08

A. FACTEURS AUTONOMES

 
 
 

AEN

AIN

-475,9

892,2

-573,6

1035,5

-97,7

143,2

CNE

Créances S/BCM : Cptes RME

Autres créances en MN

APN hors BTR

272,4

5,4

3,0

611,4

204,7

11,0

4,1

815,7

-67,7

5,6

1,1

204,3

Circulation fiduciaire

320,3

394,4

74,2

Total fact. Auto. Avec Circ. Fid

736,7

856,3

119,7

TOTAL FACTEURS AUT. Sans Circ. Fiduc.

416,4

461,9

45,5

B. FACTEURS INSTITUTIONNELS

 
 
 

B1 Ponction

75,9

207,5

131,6

Vente des devises (flux net)

Encours BTR

Réserves obligatoires

0

47,0

28,9

92,8

56,5

58,5

92,8

9,5

29,2

B2 Injection

14,3

72,9

58,6

Refinancement

14,3

72,9

58,6

TOTAL FACTEURS INSTITUT. (*) (2-1)

(*) + Ponction ; - Injection

61,6

134,6

73,0

C. ECART (FACT INSTITUT - FACT AUTON

-354,7

-327,6

27,5

D. BASE MONETAIRE ACTIVE

354,8

420,6

65,8

Base monétaire active au sens strict

Circulation fiduciaire

Avoirs libres (liquidité bancaire)

Autres dépôts en MN

Dépôts en Dé et Prov.

Base monét active sans action pol mon et chang

349,2

320,3

27,3

1,6

5,6

430,7

410,6

394,4

11,8

4,3

10,3

430,7

61,4

74,2

-15,5

2,7

4,4

197,4

E. Base monétaire (pm)

383,7

478,8

95,1

Source : Données recueillies par nous-mêmes à la BCC.

CONCLUSION

Nous voici arrivé au terme de notre travail portant sur « la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo pour soutenir le Franc Congolais ».

En abordant ce travail, notre réelle préoccupation était de connaître les normes prudentielles exigées par la banque centrale du Congo stratégie de la politique monétaire.

Pour ce faire, il nous a fallu d'abord définir quelques notions sur banques, la monnaie et un bref aperçu sur la politique monétaire.

Dans le deuxième chapitre, nous avons décrit l'historique de la Banque Centrale du Congo.

Le troisième chapitre, à porté sur le respect des normes prudentielles de la politique monétaire.

Etant donné que nous voyons de plus en plus l'infraction monétaire dans notre pays qui est plutôt un mauvais signe pour notre économie.

En guise de suggestion, nous tenterons à la Banque centrale du Congo de garder l'équilibre monétaire sur place et sur pièce en vue de plus sécuriser le Franc congolais.

Cependant, il nous est conscient de dire que nous n'avons nullement la prétention d'avoir épuisé tous les aspects liés à cette étude ; néanmoins, nous avons la nette conviction d'avoir développé l'essentiel.

Ainsi donc, nous sollicitons l'indulgence de nos lecteurs pour les éventuelles imperfections que cette oeuvre humaine pourrait contenir en dépit de toute notre attention.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

AVANT-PROPOS III

INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse 2

0.3. Choix et intérêt du sujet 2

0.4. Délimitation du sujet 3

0.5. Méthodologie 3

0.6. Canevas de l'étude 3

CHAPITRE PREMIER : LES DEFINITIONS DE CONCEPTS DE BASE 4

1.1. LA MONNAIE 4

1.1.1. DÉFINITION 4

1.1.2. HISTORIQUE DE LA MONNAIE 5

I.1.3. Les fonctions et les formes de la monnaie 7

I.1.3.1. Les fonctions de la monnaie 7

I.1.3.2. Les formes de la monnaie 8

1.2. LA POLITIQUE MONÉTAIRE 9

1.2.1. DÉFINITION 9

1.2.2. RÔLE DE POLITIQUE MONÉTAIRE 9

I.2.3. Les instruments de la politique monétaire 11

1.3. BANQUE 12

1.3.1. DÉFINITION 12

1.3.2. FONCTION D'UNE BANQUE 13

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 15

I.1. RAPPEL HISTORIQUE 15

I.1.1. La première implantation bancaire au Congo 15

I.1.2. La « Banque du Congo Belge » : exécutante de la « Charte d'émission monétaire » (1911-1952) 17

I.1.3. L'avènement de la « Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi 1951-1960 » 18

I.1.4. Les transformations de l'Institut d'Emission à partir de 1960 19

I.2. MISSIONS DÉVOLUES À LA BCC 20

1.3. NIVEAU DU CAPITAL SOCIAL 21

1.4. ORGANISATION ACTUELLE 21

I.5. RÉSEAU DE 46 PONTS D'EXPLOITATION 22

I.6. EFFECTIF DU PERSONNEL 22

I.7. POLITIQUE MONÉTAIRE ET DE CHANGE 22

I.7.1. POLITIQUE MONÉTAIRE 22

1.1. Objectifs 23

1.2. Instruments 23

I.7.2. POLITIQUE DE CHANGE 23

I.8. LES DIRIGEANTS DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 23

I.8.1. Les dirigeants de la banque centrale de l'époque coloniale 23

I.8.2. Les dirigeants de la banque centrale d'âpres l'indépendance 23

ORGANIGRAMME DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 25

CHAPITRE TROISIEME : LA POLITIQUE MONETAIRE DE LABANQUE CENTRALE DU CONGO POUR SOUTENIR LA MONNAIE NATIONALE 26

I. Cadre d'analyse de la politique monétaire de la BCC 26

II. LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL 28

III. LA STRATÉGIE 29

IV. LES OBJECTIFS 29

IV.1. PROCESSUS DE DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE 29

V. LES INSTRUMENTS 31

VI. ETAT DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE EN 2008 31

1. CONTEXTE 31

2. COMPORTEMENT DES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE 33

3. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE 34

VII. ETAT DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE AU PREMIER TRIMESTRE 2009 35

1. COMPORTEMENT DES FACTEURS AUTONOMES 36

2. COMPORTEMENT DES FACTEURS INSTITUTIONNELS 36

VIII. PERSPECTIVES 37

VII.1.. COMPORTEMENT DES FACTEURS INSTITUTIONNELS 38

VIII.2. CONSIDÉRATIONS FINALES 39

IX. TABLEAU DE CALIBRAGE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE 39

CONCLUSION 40

TABLE DES MATIERES 41

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