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Francophonie et médiation des crises politiques en Afrique francophone: le cas de Madagascar

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par Rodrigue TASSE MOTSOU
Institut des Relations Internationales du Cameroun et en cotutelle avec l'Université Jean Moulin de Lyon III en France - Master II en Science politique option Relations Internationales 2012
  

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 :Accord politique de Maputo............................................................98

Annexe 2 : Acte additionnel d'Addis-Abeba à la charte de la transition malgache.........104

Annexe 3 : Guide d'entretien ........................................................................111

Annexe 4 : Un extrait de la charte de la Francophonie de Hanoï (1997)......................112

Annexe 5 : Un extrait du plan d'action du sommet de Hanoï (1997)..........................113

Annexe 6 :Un extrait de la charte rénovée de la Francophonie d'Antananarivo (2005)...113

Annexe 7 : Un extrait de la déclaration de Bamako (3 novembre 2000) .....................115

Annexe 8 : Un extrait de la déclaration de Saint-Boniface (14 mai 2006).....................118

Annexe 9 : Carte de Madagascar......................................................................119

Annexe 10 : Photos des chefs de file des mouvances politiques malgaches..................120

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE............................................................................1

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA MEDIATION DE LA FRANCOPHONIE DANS LA CRISE MALGACHE 2

CHAPITRE I: LES FONDEMENTS DE L'ACTION DE LA FRANCOPHONIE EN FAVEUR DE LA MEDIATION DES CRISES POLITIQUES EN AFRIQUE FRANCOPHONE 22

Section I : Les fondements historico-politiques 22

Section II : La francophonie et la mise en place d'une paix durable 30

CHAPITRE II : ACTIONS ET STRATEGIES DE LA FRANCOPHONIE DANS LA CRISE MALGACHE 42

Section I : Le soutien au processus de transition et de sortie de crise à 44

Madagascar 44

Section II : l'accompagnement du processus électoral et de sortie de crise à Madagascar 52

II EME PARTIE : LES LIMITES ET MESURES CORRECTIVES ENVISAGEABLES DANS LA MEDIATION FRANCOPHONE DE LA CRISE MALGACHE 60

CHAPITRE III : LES LIMITES DU ROLE DE LA FRANCOPHONIE DANS LE GROUPE INTERNATIONAL DE CONTACT ET L'EQUIPE CONJOINTE DE MEDIATION A MADAGASCAR. 62

Section I : De l'inefficacité de la stratégie de la Francophonie à Madagascar 62

Section II : Des moyens d'intervention limités en faveur de la médiation 66

CHAPITRE IV : LES AMENAGEMENTS POSSIBLES DU ROLE DE LA FRANCOPHONIE DANS LA MEDIATION DES CRISES POLITIQUES EN AFRIQUE FRANCOPHONE 75

Section I : Pour une stratégie francophone plus efficace dans la médiation de la crise malgache 75

Section II : une participation francophone plus active en faveur de la paix 81

CONCLUSION GENERALE 88

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 91

ANNEXES 97

TABLE DES MATIERES...........................................................................121

INTRODUCTION GENERALE

Introduire signifie présenter succinctement les éléments les plus déterminants de la littératurethéorique en science politique.1(*)Une telle démarche exclut dès lors l'exhaustivité car elle impose des choix guidés par un souci méthodologique. Dans ce sens, notre étude s'intéresse à la Francophonie et la médiation des crises politiques : le cas de Madagascar. Pour traiter cette thématique, notre introduction s'articulera autour des axes suivants : le contexte et la justification de l'étude (I), la clarification conceptuelle (II), la revue de la littérature(III),intérêts du sujet (IV), la délimitation du sujet(V), la problématique (VI), les hypothèses (VII), les objectifs de l'étude(VIII), l'explication théoriqueet méthodologique(IX), et l'annonce du plan de travail (X).

I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE

La plupart des organisations internationales, qu'elles soient à vocation universelle ou régionale, interviennent de plus en plus dans le règlement des conflits qui éclatent entre ou au sein de leurs Etats membres.Il en est ainsi des organisations internationales à caractère politique comme l'ONU, l'UA, l'UE que des organisations internationales à vocation culturelle, telles la ligue des Etats arabes, le Commonwealth et surtout la Francophonie2(*).

Autrefois, organisation avec pour but unique la promotion de la langue française, la Francophonie va connaître de nos jours une mutation majeure de son action, dépassant même les missions historiquement fixées par la convention de Niamey portant création de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) du 20 Mars 19703(*).Comme organisation internationale, la Francophonie ne va plus se limiter à l'élaboration d'une politique de promotion linguistique, de coopération technique ou de coordination des réseaux francophones. Elle devient un acteur dans le système des relations internationales et ajuste un agenda qu'elle veut commun à tous ses membres au plus près des réalités de la gouvernance mondiale4(*).

Ce tournant politique de la Francophonie est dû à l'avènement de nouveaux défis tels que la promotion de la démocratie, l'Etat de droit et la résolution des conflits dans l'espace francophone.

Ainsi, la Francophonie va se doter d'instruments, de mécanismes de prévention et de sortie de crises, pour s'imposer à côté de l'ONU et d'autres organisations internationales et régionales comme acteur incontournable dans la médiation des conflits.Cette implication de la Francophonie dans la prévention et la résolution des conflits s'accroît progressivement dans les années 90 avec la chute du mur de Berlin (1989), la fin du monde bipolaire, le processus de démocratisation en Afrique et la montée en puissance de la conflictualité en Afrique francophone.

Malgré ces avancées incontestables, l'Afrique, foyer de naissance du projet francophone avec une trentaine d'Etats et gouvernements membres de l'Organisation internationale de la francophonie reste l'épicentre de l'instabilité dans le monde avec quelques 120 conflits entre 1946 et 20055(*).

L'Afrique francophone est déchirée par des calamités, des conflitsinternes, interétatiques, l'instabilité de ses régimes politiques (Mali, Guinée Conakry, Côte d'Ivoire, RCA, Madagascar...), des coups d'Etat, des génocides, des crises politiques,des guérillas, la lutte pour le contrôle et l'exploitation des ressources naturelles, la corruption, la fragilité des institutions ... entrainant dans cette partie de la planète de nombreux réfugiés. De nos jours, la façon de traiter les crises politiques a, ces dernières années, beaucoup évolué. Le recours à la force se fait plus rare, comme si la transformation des équilibres géopolitiques depuis la fin de la guerre froide et les décolonisations, la multiplication des démocraties, l'interdépendance économique avaient rendu l'idée de guerre obsolète6(*). Au rôle traditionnel des diplomaties étatiques s'ajoutent ou se substituent de plus en plus fréquemment des modes d'intervention plus consensuels. Alors que les tentatives de médiation concernaient 20 % des conflits entre 1945 et 1962, elles sont recensées dans 34 % d'entre eux dans la période 1963-1989 et dans 64 % entre 1990 et 19967(*). La médiation est devenue, un outil indispensable dans la prévention et la résolution des conflits internationaux, régionaux et intra étatiques. Elle s'impose davantage comme une des notions centrales du discours politique international dans un monde traversé par de multiples menaces. La quasi-totalité des conflits récents ont été résolus par la médiation et non par une intervention militaire8(*).

La crise de Madagascar de 2009, avec de violentes émeutes et la démission forcée de Marc Ravalomanana le 17 mars du poste de Président de la République a suscité la réactionde la Communauté internationale qui a aussitôt condamné cette prise anticonstitutionnelle du pouvoir par Rajoelina. De nombreuses organisations internationales se sont activées à la recherche de solutions notamment, l'Union Africaine (UA), la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC), l'Organisation des nations unies (ONU) et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).C'est ainsi, qu'il estcrée sous les auspices de l'Union africaine à Madagascar le 16 avril 2009, un Groupe international de contact (GIC) sur Madagascar9(*). Le GIC, tient sa première réunion à Addis-Abeba en présence des représentants de la Francophonie, de la SADC, de l'ONU, de la COI, de l'ONU, du COMESA, de l'UE ainsi que des membres permanents du Conseil permanent de sécurité de l'ONU et des pays africains y siégeant (Libye, Ouganda et Burkina Faso). Le GIC décide ensuite de créer une équipe conjointe de médiation (ECM) composée de représentants de la Francophonie, de la SADC, de l'UA et de l'ONU qui sont chargés de mener les négociations.

Au regard de l'expérience de la Francophonie et son rôle stratégique dans la médiation des crises politiques en Afrique francophone , nous avons trouvé opportun parmi les multiples organisations internationales (UA, SADC, ONU, OIF ) constituant l'équipe conjointe de médiation de nous intéresserau rôle joué par l'Organisation internationale de la francophonie dans la résolution de cette crise étant donné que, la République de Madagascar est membre de cette organisation internationale depuis 1989. En outre, la présente étude s'inscrit donc en droite ligne de notre parcours de science politique, option relations internationales spécialisation Francophonie et Mondialisation, d'où notre thème : « Francophonie et médiation des crises politiques en Afrique francophone : le cas de Madagascar ».

II-CLARIFICATION CONCEPTUELLE

Lesmots ou concepts clés qui font l'objet de notre étude sont : Francophonie, médiation, crises politiques, Afrique francophone.

* 1 MONIERE (D), Introduction aux théories politiques, Québec, les classiques des sciences sociales, 1987, P. 12

* 2 ATANGANA AMOUGOU (Jean- Louis), « Francophonie et résolution des conflits en Afrique », la Revue internationale des mondes francophones, no. 2, Printemps-Eté, 2010, p.39

* 3 Cette convention a été signée sous l'impulsion de Léopold SEDAR SENGHOR du Sénégal, Hamani DIORI du Niger, Habib BOURGUIBA de Tunisie, du Prince Norodom SIHANOUK du Cambodge et les représentants de 21 Etats et de gouvernements, elle est chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d'intensifier la coopération culturelle et technique entre eux.

* 4 MAÏLA (Joseph), « la notion de crise en Francophonie : entre dispositif normatif et traitement politique », la revue internationale des mondes francophones, no. 2, Printemps-Eté, 2010, p.17

* 5 VETTOVAGLIA (Jean- Pierre) et al, Médiation et facilitation dans l'espace francophone : Théorie et pratique, Bruxelles, Bruylant, 2010, Vol 1, p.4

* 6Vennesson (Pascal), « Renaissance ou obsolète ? La guerre aujourd'hui », Revue française de science politique, 48 (3-4), juin-août 1998, p.515-534 cité par Faget (Jacques), « les métamorphoses du travail de paix : Etat des travaux sur la médiation dans les conflits politiques violents », Revue française de science politique, Vol.58, No 2, avril 2008, p.309

* 7Faget (Jacques), « les métamorphoses du travail de paix : Etat des travaux sur la médiation dans les conflits politiques violents », Revue française de science politique, Vol.58, No 2, avril 2008, p.309

* 8 VETTOVAGLIA (Jean- Pierre) et al, op.cit., p.2

* 9 International Crisis Group, Madagascar : sortir du cycle de crises, Rapport Afrique no. 156, 18 mars 2010, p. 26.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus