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L'arrêt de la cour internationale de justice du 10 octobre 2002 portant règlement de différend frontalier sur la péninsule de Bakassi ( golfe de Guinée )

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par Albert BISSOHONG
Université de Kisangani RDC - Licence de droit, option: droit public 2008
  

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La souveraineté du Cameroun sur la péninsule de BAKASSI sous réserve du droit de passage inoffensif

Pour rappel, la souveraineté de l'Etat est le principe selon lequel l'Etat n'est soumis à aucune autorité supérieure. On dit alors que cet Etat est souverain.

Le verdict rendu le 10 Octobre 2002 par la C.I.J. de la Haye (au Pays-bas) donne la pleine souveraineté de la presqu'île de Bakassi à la République du Cameroun.

En dépit de tout cela, la République du Cameroun est censée se conformer à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, étant donné qu'elle fait partie intégrante des Etats membres des Nations Unies et elle est ipso facto et ipso jure liée à ladite convention.

Le 20e siècle a été marqué par la diversification des usages faits de la mer. Voie de communication, la mer est devenue également un réservoir de richesses (ressources biologiques, mais également ressources minérales contenues dans le fond des mers). Cette prise de conscience a donné lieu à une puissante volonté d'emprise de l'Etat côtier, avec remise en cause de certaines règles du système juridique classique, ce qui a conduit à l'adoption, le 10 Décembre 1982, à Montego Bay, de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer (C.N.U.D.M). Cette convention est entrée en vigueur le 16 novembre 1994, et a été ratifiée par 138 Etats dont la plupart des grandes puissances maritimes (mais pas par les Etats Unies). Elle a été complétée par l'accord relatif à la partie de XI de la convention de 1994 entré en vigueur en 1996 et par l'accord relatif à la conservation et à la gestion des stocks chevauchants et des stocks de poissons grands migrateurs de 1995 entré en vigueur en 2001. Le droit de la mer, qui découle de cette convention mais aussi pour les questions qui ne sont pas réglementées par elle, de la coutume internationale ou des 4 conventions de Genève de 1958, définit en fait un ensemble de régimes juridiques, différents selon qu'ils s'appliquent à des espaces placés ou non sous la juridiction de l'Etat côtier.

La péninsule de Bakassi, objet de la crise frontalière camerouno-nigériane, n'échappe pas à la Convention des Nations Unies sur le Droit de Mer (C.N.U.D.M.).

La presqu'île de Bakassi est un espace marin placé sous juridiction nationale camerounaise, à partir de l'arrêt rendu le 10 Octobre 2002 par la C.I.J.

Le droit de la mer est constitué par l'ensemble de règles relatives à l'utilisation des espaces maritimes, c'est-à-dire « les étendues d'eau salée, en communication libre et naturelle » par les sujets du droit international au premier rang desquels figurent les Etats. Le droit de la mer est au centre d'enjeux géographiques (en titre d'exemple, le différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria).

La souveraineté de l'Etat Camerounais s'étend sur Bakassi, qu'ils agissent des eaux, de l'espace aérien situé au dessus ou du fond et du sous-sol de cette péninsule. L'Etat Camerounais y exerce donc sa souveraineté tout entière, comme sur son territoire, mais avec une limitation découlant du droit de passage inoffensif qui est reconnu aux navires étrangers.

En effet, les articles 17 et 18 de la convention des Nations unies sur le Droit de la Mer disposent que « on entend par passage inoffensif le fait de naviguer de façon continue et rapide dans la mer territoriale aux fins de la traverser ou de se rendre ou de quitter les eaux intérieures » et l'article 19, §1 de ladite convention d'ajouter « sans porter atteinte à la paix au bon ordre ou à la sécurité de l'Etat côtier. La convention de Montegro Bay (Jamaïque) de 1982 précise les conditions de ce passage, qui imposent par exemple aux sous-marins de s'identifier et de faire surface.

La souveraineté de la République du Cameroun sur la presqu'île de Bakassi n'empêche pas conformément à la convention des Nations Unies sur le Droit de la mer, le droit de passage inoffensif d'autres navires étrangers. Ce qui est une limitation qui doit attirer l'attention de l'Etat Camerounais. Le Cameroun est souverain, c'est bel et bien, cependant, il devra coopérer avec d'autres Etats.

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