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Nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais.

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par Chrispin BOTULU MAKITANO
Université de Kisangani - Licence 2014
  

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CONCLUSION GENERALE

La question de la peine de mort a longtemps divisé les opinions : d'un côté les abolitionnistes et de l'autre les rétentionnistes. Une controverse doctrinale sur cette question a suscité en nous l'élaboration de cette recherche qui a porté sur la « Nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais », car nous devrions y prendre une position.

L'intérêt majeur a consisté, sur le plan théorique, à appréhender une large compréhension du pourquoi de la rétention et de l'exécution de cette peine dans le contexte congolais, et d'élucider la valeur fondamentale et le caractère sacré de la vie humaine que consacrent la constitution du pays et les instruments juridiques internationaux ratifiés, ce qui constituera enfin une référence pour des futures recherches en droit pénal qui seraient orientées vers la question de la peine de mort. Et sur le plan pratique, cette recherche sert d'un instrument pour les praticiens de la justice et pour les élaborateurs des textes juridiques de disposer d'un acquis considérable sur la nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort.

En abordant largement cette recherche, l'objectif principal a consisté à démontrer l'état de lieu et la nécessité qu'il y a de la rétention et de l'exécution effective de la peine de mort en droit positif congolais. Outre cet objectif principal, les objectifs spécifiques ont consisté à :

· Déterminer le flou que revêtent les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC et la position du législateur congolais sur la question de la peine de mort, afin de prendre une position concluante ;

· Présenter les conséquences fatales que pourraient subir nos populations si la RDC admettait l'abolition de la peine de mort dans son arsenal juridique.

Cependant, la controverse sur la question de la peine de mort n'étant pas résolue, les abolitionnistes se fondent sur le caractère sacré qu'accordent le législateur congolais et plusieurs instruments juridiques à la vie humaine, et par contre les rétentionnistes se fondent sur la montée de la criminalité en RDC, notamment les assassinats, les associations des malfaiteurs et les autres crimes les plus graves portant atteinte aux vies humaines.

De même, paradoxalement aux rétentionnistes qui estiment que cette peine n'est pas expressément abolie en RDC, les abolitionnistes soutiennent qu'elle est déjà tacitement abolie en vertu du moratoire de fait pris en 2006 qui suspend son exécution et en vertu des instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC qui semblent abolir la peine de mort.

Le constat sur les crimes les plus graves avec une gravité des faits infractionnels auxquels la société fait face, notamment les meurtres, les assassinats, les associations des malfaiteurs et les crimes les plus graves qui touchent presque l'ensemble de l'humanité, fait en sorte que la peine de mort paraisse comme un châtiment le plus efficace et coercitif en vue de dissuader tous les criminels éventuels portant atteinte aux vies humaines.

Aussi, certains individus disposant d'énormes potentialités économiques et financières se croient plus intouchables en jouissant seuls de ce droit à la vie au détriment de celui des moins fortunés.

Néanmoins, bien que retenue dans les codes pénaux congolais, la peine de mort demeure non exécutée à cause du moratoire pris en 2006 qui suspend son exécution, même si requise par l'officier du ministère public et prononcée par le juge répressif, alors que la finalité d'une décision judiciaire c'est l'exécution afin que la victime de l'infraction soit rétablie dans ses droits.

Donc, la question a gravité autour de l'utilité de l'abolition ou de la rétention de cette peine en RDC.

Face à cette préoccupation, une question principale a été retenue : en quoi se dégage la nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais ?

Cette question principale a engendré deux autres questions spécifiques :

· Vu différents traités internationaux qu'a ratifiés la RDC en rapport avec la vie humaine et vu la position du législateur congolais face à la question, la peine de mort est-elle vraiment abolie ?

· Quelles en seront les conséquences une fois la peine de mort abolie en RDC ?

Par rapport à cette série de questions, une hypothèse principale a été formulée en ce sens que la nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais se dégagerait par le taux de la criminalité en RDC occasionné par la mentalité non humanisée des citoyens qui se sentent pécuniairement puissants pour sacrifier des vies humaines.

Ensuite, viennent deux hypothèses spécifiques :

· En analysant certains instruments internationaux ainsi ratifiés par la RDC en rapport avec la question de la peine de mort, la peine de mort ne serait pas expressément abolie, et ce serait donc une controverse doctrinale sur l'interprétation de toutes ces dispositions.

· Les conséquences seraient fatales une fois la peine de mort abolie en RDC, ce qui occasionnerait une impunité totale et la justice ne serait pas faite si à la mort de la victime ne répondant pas, en écho, la mort du coupable.

Ainsi, pour atteindre les objectifs et vérifier les hypothèses, la méthode juridique d'interprétation a été utilisée, soutenue par la technique documentaire et la consultation de certains sites Internet.

La recherche a été repartie en trois chapitres : le premier a porté sur l'aperçu général sur la peine de mort en droit positif congolais ; le deuxième a confronté la peine de mort aux instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux ; et le troisième enfin a abordé la controverse doctrinale sur la question de la peine de mort.

Après une large réflexion et après la collecte des informations, nous avons arrêté qu'on devrait s'occuper des récupérables, quant à ceux qui se sont abaissés jusqu'à occasionner la perte des vies humaines. Ceux-là, il faut les éliminer complètement parce qu'ils sont des indésirables dans la société. L'être qui vit en société doit éviter tout ce qui peut compromettre la vie de son semblable ; sinon, il doit subir une vraie sanction conforme à son acte.

Les crimes pour lesquels la peine de mort a vocation de s'appliquer sont si affreux qu'il serait tout à fait injuste que le meurtrier puisse réintégrer la société ou rester en vie en prison, alors que la victime se trouve la bouche sous terre, et ses proches en privés à jamais et, la population choquée par le crime, tous ont besoin que la justice les soulages.

La plupart des partisans de la peine de mort ont démontré que dans la mesure où la mort est plus effrayante que toutes les autres peines, les criminels potentiels n'en sont que d'autant plus dissuadés à recourir aux atteintes à la vie, en particulier pour commettre d'autres infractions similaires. Ils se sont appuyés statiquement sur le fait que le taux d'homicide aux Etats-Unis a baissé alors que les exécutions augmentaient.

Donc, la peine de mort est nécessaire dans la société congolaise. Elle sert d'un instrument efficace de coercition et de dissuasion pour des criminels potentiels. Et enfin, la justice ne sera jamais faite si à la mort de la victime ne répondant pas, en écho, la mort du coupable.

Par-delà de cette opinion, les hypothèses du départ ont été confirmées, et les suggestions sont formulées à l'endroit de l'Etat congolais, des préposés de la justice et des ONG de défense des droits de l'homme :

· De lever le moratoire de fait qui a suspendu l'exécution de la peine de mort depuis 2006 afin de rendre la justice aux plus faibles à la merci des plus forts qui se croient plus intouchables ;

· D'appliquer la peine de mort en toute rigueur afin d'humaniser la mentalité des congolais, parce que l'expérience a montré que dans les cieux où la peine de mort est abolie, la mentalité a été humanisée à la suite des exécutions en toute rigueur ;

· De respecter la souveraineté de l'Etat congolais dans sa politique pénale, parce que la RDC ne peut pas appliquer des mesures légales pour faire plaisir à qui que ce soit, si pas protéger efficacement les vies humaines innocentes.

N'ayant pas épuisé toute la matière quant à la question de la peine de mort qui laisse toujours couler d'encre et salive parmi les doctrinaires, d'autres pistes de recherches peuvent être tracées en vertu des insuffisances qui en résultent.

L'humanité étant caractérisée par l'imperfection, l'élaboration de cette oeuvre ne peut jamais y échapper. En cela, toutes critiques constructives et édifiantes sont les bienvenues.

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