![]() |
||
|
Acteur 6 : Conseil Local de Toyota de la Fédération des Syndicats Ouvriers du Département d'Aichi (CLFS : Rengô Aichi Toyota Chikyô)Caractère général de l'acteurLa Fédération des Syndicats Ouvriers (Rengô) est aujoud'hui l'organisation majoritaire dans le monde syndical japonais581(*). Le CLFS est une branche locale chargée du territoire de la Ville de Toyota, qui regroupe une grande majorité des syndicats présents dans ce territoire appartenant au Rengô d'Aichi. Il fédère ainsi une grande majorité des syndicats ouvriers présents dans la Ville de Toyota en formant la plus grande organisation dans la Ville de Toyota ayant près de 70 000 adhérents. (Cf. Le nombre d'adhérents de la CAT est de 25623 personnes en 2005) Missions du CLFS : niveaux global et localLe CLFS a deux types de missions : l'une est globale et l'autre locale. Sa mission globale est principalement l'implication politique via notamment les activités électorales. Il a pour but d'augmenter aux niveaux municipal, départemental et national, le nombre des députés représentant l'intérêt du Rengo582(*), afin de renforcer l'influence de leurs opinions dans le monde politique. Et c'est via ces activités électorales que le CLFS est intégré aux structures supérieures du Rengô (départemental et national) tant au niveau institutionnel qu'au niveau de ses représentations et de ses actions. Sa mission locale concerne la coopération avec les collectivités territoriales dont notamment la Municipalité de Toyota, dans divers domaines y compris la politique agricole. Dans le cadre de cette coopération, Monsieur Y, vice-directeur (jichô) du secrétariat du CLFS, participe, en tant que représentant du monde syndical de la Ville de Toyota, au comité pour l'élaboration du Plan fondamental de l'agriculture depuis 2006583(*). Il s'implique également dans le domaine de l'Aménagement de la Ville (machizukuri) telle que l'organisation du Festival estival de la Ville de Toyota. Au travers de toutes ces activités locales, le CLFS essaie ainsi de renforcer ses rapports avec les petite localités de la Ville de Toyota et la population locale. Monsieur Y nous a expliqué comme ci-dessous cette intention du CLFS : « [Enquêteur : Essayez-vous ainsi de renforcer notamment votre rapport avec les localités ?] Oui. Même si cela n'a pas encore atteint le niveau suffisant, on exerce toujours nos activités avec ce sentiment-là. J'imagine la scène où nos camarades mènent leurs activités non seulement au niveau global de la `Ville de Toyota', mais aussi au niveau des plus petites localités comme les quartiers ou les villages. Il s'agit de ne pas enfermer la vie de nos salariés dans leur entreprise, mais d'essayer de pouvoir mieux communiquer avec la population locale via diverses occasions possibles ». Cette intention de renforcer le rapport entre les adhérents (salariés de la Ville de Toyota) et les petites localités ainsi que la population locale, est liée à la thématique d'Ikigai aussi bien pour les salariés que pour les retraités salariés. Ainsi, une des grandes thématiques actuelles du CFLS est d' « élargir la variété d'activités d'Ikigai pour les retraités salariés ». C'est également cette thématique qui a conduit le CLFS à collaborer avec la Municipalité pour le Projet Nô-Life. Nous l'aborderons plus bas en détail. * 581 C'est en 1989, que quatre grandes fédérations syndicales dont Sôhyô qui représentait principalement les syndicats du secteur public, et Dômei, Shinsanbetsu et Chûritsu qui représentaient également les syndicats du secteur privé dans les différents secteurs industriels, se fédérènt pour former Rengô. Aujourd'hui, elle soutient manifestement leParti démocrate japonais (Minshu-tô). Le nombre d'adhérents est 6 726 000 en 2004, ce qui fait 19.2 % des employés au Japon en 2004 (selon le Ministère de la Santé publique et du Travail (Kôsei rôdôshô) : http://www.jtuc-rengo.or.jp/news/weekly/no669/print.html). Par ailleurs, les syndicats plus radicaux n'ayant pas rejoint le mouvement de la fédération de Rengô en 1989, ont formé deux fédérations minoritaires des syndicats ouvriers (zen-rôkyô; zen-rôren) liées respectivement au parti communiste japonais (Kyôsan-tô) et au partis socio-démocrate japonais (Shamin-tô : l'ex-parti socialiste japonais). Leur nombre d'adhérents est environ 300 000 (zen-rôkyô) et 1 000 000 (zen-rôren). * 582 Ces députés appartiennent aujourd'hui au Parti Démocrate Japonais : Minshu-tô. * 583 La première réunion générale a eu lieu le 1er août 2006, et la deuxième réunion générale le 29 novembre 2006 où l'enquêteur (rédacteur) a été présent en tant que public. |