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3 Ajustement du programme de la formation Nô-LifeTroisièment, suite à la modification de l'orientation globale du Projet Nô-Life proposée précédemment, nous proposerons de réorienter le programme de la formation Nô-Life. Il s'agirait de proposer un mode de production propre à l'agriculture de type Ikigai à promouvoir dans le cadre du Projet Nô-Life. L'objectif de revenu annuel dont le montant sera baissé à trois cent milles yens permettra aux agriculteurs de type Ikigai de se distinguer plus substantiellement, d'un côté du modèle de l'agriculture de type Industriel destiné au grand marché organisé, de l'autre côté, de celle de type « jardinage » destinée exclusivement à l'autoconsommation ou au loisir. Pour ce faire, se distinguer des modèles dominants de l'agriculture de manière exclusivement quantitative sera insuffisant - car leur vision est fondamentalement économique - mais il faut introduire d'autres types de repères plus qualititatifs. A cet effet, nous proposerons d'introduire une référence environnementale dans la méthode agricole enseignée dans la formation Nô-Life. Parce qu'actuellement c'est de ce type de référence que le programme de la formation manque dans le Projet, alors que la politique agricole de la Municipalité de Toyota l'abordait fortement en terme de la multifonctionnalité de l'agriculture dans le Plan 96. Et, jusqu'à aujourd'hui, nous ne constatons pas de réalisations remarquables dans les mises en oeuvre de la politique agricole de la Municipalité769(*). De plus, un bon nombre de stagiaires ont montré leurs intérêts potentiels sur un style de vie ou un mode de production agricole respectueux de l'environnement. A cet effet, nous avons déjà un exemple de « réussite » des anciens élèves de l' « Ecole de l'agriculture vivante » (lancée en 2000 par la CAT à la demande du BPA) qui se sont constitués en groupement de producteurs de l'agriculture biologique au sein de la CAT. Les membres de ce groupement n'ont pas seulement pour objectif d'exercer la vente commune de leurs produits mais également d'organiser un apprentisage collectif de la méthode de l'agriculture biologique via des réunions régulières. Ce groupement est essentiellement composé de personnes âgées féminines comme masculines originaires de foyers agricoles pluriactifs. Il serait intéressant pour les stagiaires de la formation Nô-Life, de prendre contact et avoir un rapport d'échange et de coopération avec ce groupement dans le cadre du programme de la formation Nô-Life. Ce qui pourrait davantage inspirer les stagiaires. Et ceci sera même efficace pour rétablir le décalage entre le Centre Nô-Life et la CAT, d'autant plus que c'était Monsieur S, directeur des activités agricoles de la CAT, qui était responsable de l'Ecole de l'agriculture vivante et de sa « réussite » ! Nous savons même qu'il y a quelques agriculteurs biologiques célèbres dans le territoire de la Ville de Toyota qui, nous semble-t-il, pourraient apporter des contributions à la formation Nô-Life. Par exemple, organiser une visite collective de leurs exploitations serait intéressant. Puis, le recours réduit aux traitements chimiques hautement spécialisés permettrait d'intensifier et d'enrichir les activités des stagiaires dans le programme. Car avec moins de traitements chimiques, ils devront effectuer par eux-mêmes plus de soins alternatifs pour les cultures, et ainsi avoir plus de connaissances en la matière. L'intensification des activités dans le programme est l'une des demandes des stagiaires les plus fréquentes que nous avons constaté dans le résultat de l'enquête par entretien. Ceci nous semble important d'autant plus qu'actuellement, ce sont souvent les personnels du Centre Nô-Life, lorsque les stagiaires sont absents, qui effectuent les traitements chimiques préventifs sur les cultures gérées pour les cours pratiques. Mais nous pouvons évoquer qu'il y a déjà quelques stagiaires qui s'engagent pleinement à une pratique culturale de type écologique en employant des produits naturels pour la fertilisation, la prévention des maladies et des insectes nuisibles (comme Mme. Kawamura) Cette proposition d'ajustement de la formation Nô-Life vise à envisager l'agriculture de type Ikigai dotée d'une identité propre dépassant les catégories dichotomiques de l'amateurisme et du professionnalisme. * 769 Ce point est expliqué dans l'évaluation finale faite en 2006 par les responsables du BPA sur les projets réalisés dans le cadre du Plan 96. L'agriculture de type Ikigai telle qu'elle était prévue dans ce plan prévoyait deux types de production : production destinée au marché local ; production susceptible de contribuer à la préservation de l'environnement. |