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Un processus stratégique...Ce processus nous montre, du point de vue de rapports entre représentations que le BPA mobilisent pour le Projet Nô-Life et ses actions de ce projet, non seulement un processus politique et pragmatique vers la réalisation concrète du Projet, mais également un processus complexe de mobilisation de différents types de moyens déterminants des actions du Projet Nô-Life. En effet, ont été mobilisé de différents types de moyens qui impliquent à la fois des éléments culturels (dans le sens de valeurs, par exemple « Ikigai » ; « agriculture comme bien commun » etc), juridiques (opérations juridiques via déréglementation), économiques (financement public) et sociaux (mobilisation de divers acteurs et du public). Et tous ces moyens sont orientés vers la réalisation de l'objectif du Projet. Ce processus de la Ville de Toyota pour la qualification comme « Zone spéciale », fut amorcé suite au constat d'un problème juridique qui faisait obstacle à la réalisation de l'objectif de la politique agricole du BPA (installation agricole à petite échelle : plus de 0.1ha mais moins que 0.4ha). Et c'était une action de type spontané de la part du BPA et de la Municipalité, puisque cette déréglementation lui paraîssait logique et évidente par rapport à la démarche historique de sa politique de la dernière décennie (étapes progressives pour la promotion de l'agriculture de type ikigai), plutôt que par rapport à la stratégie de l'Etat dans sa politique des « Zones spéciales de la Réforme structurelle » amorcée depuis 2002. C'était par nécessité et pour saisir l'opportunité offerte par l'Etat que la Municipalité a « réagit » à l'action de l'Etat. Puis, cette action de la Municipalité était une adaptation par rapport à un nouveau contexte socio-économique qui est le vieillissement de la population non seulement rurale mais également urbaine : arrivée massive de nouveaux retraités du secteur industriel, et notamment ceux de la génération baby-boom nés entre 1947-1952390(*). Au cours des années 90, cette thématique n'attirait pas autant d'attention qu'au début des années 2000 ni au sein de la municipalité ni parmi la population. Quels éléments de représentations ont-ils alors été mobilisés dans ces procédures pour la « Zone spéciale » ? Dans une présentation officielle de la « Zone spéciale pour la Création de Nô-Life »391(*), on voit d'abord deux éléments en situation de crise être mis en avant : l'aggravation de la situation agricole et le vieillissement massif de la population urbaine. Ensuite, l'idée d'Ikigai des personnes âgées est ajoutée aux deux mesures de la politique agricole (prévention des friches et conservation de terrains). * 390 Le nombre de population de cette génération est 30721 soit 8.6% par rapport à la population totale de la Ville en 2003 (Ville de Toyota, 2003b : 7.). * 391 Ville de Toyota, 2003a : 1. « Dans la Ville de Toyota, nous commençons le `Projet du Centre pour le soutien aux activités agricoles (Einô Shien Center Jigyô)' (nom provisoire) qui a pour but d'effectuer des stages de techniques culturales, l'entremise des terrains que d'emplois agricoles dans des exploitations agricoles aux citoyens de tendance agricole. Ceci en tant qu'un système qui a l'intention de fusionner les `ressources foncières' qui sont les terrains agricoles dont constitue un souci une augmentation de terrains en friche ou en jachère, avec les `ressources humaines' qui sont les citoyens de tendance agricole parmi lesquels le nombre de retraités va rapidement augmenter dans les prochaines années à venir. A cet effet, suite aux deux applications de déréglementation, à savoir la baisse de la surface minimum d'installation et le droit d'ouverture de jardins citoyens, nous metterons en place des systèmes d'entremise de terrains agricoles adaptés aux compétences physiques de retraités, et également d'entremise d'aidants d'exploitations agricoles. Ceci afin de les contribuer à la prévention des friches, à la conservation de terrains agricoles et aux mesures pour Ikigai des personnes âgées » |