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Un monde sans droit d'auteur

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par Chan chamnan THAN
Université Lyon 2 - Master 1 droit 2005
  

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e- Les rapports entre le droit d'auteur et les droits voisins du droit d'auteur

La majorité des oeuvres de l'esprit donnent lieu non seulement aux droits de l'auteur, mais également ceux des autres personnes qui ont participé à leur mise en place. Autrement dit, certaines oeuvres nécessitent, pour être communiquées parfaitement au public, l'assistance matérielle et intellectuelle des autres personnes que l'on dénomme « les auxiliaires de la création ». C'est le cas notamment où un film qui ne peut être réalisé que par la participation des artistes, réalisateur, auteur de scénario etc. Etant donnée cette importance, le législateur français a instauré, par la loi du 3 juillet 1985, un système de protection indépendant de celui du droit d'auteur au profit des auxiliaires de la création. Il est structuré actuellement par les dispositions des Livres II et III du CPI qui consacrent « les droits voisins du droit d'auteur » ou, autrement connus, « les droits connexes ».

De son aperçu, le système des droits voisins ou connexes semble être calqué considérablement sur celui du droit d'auteur notamment le régime de sanction et les catégories des droits et prérogatives reconnus aux titulaires. De toute façon, il comporte aussi certaines particularités pour son propre compte.

La loi a établi une liste limitative des personnes qui peuvent réclamer la qualité du titulaire des droits voisins. Elle comprend des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes ainsi que des entreprises de communication audiovisuelles. Ces trois types de bénéficiaires jouissent d'un droit exclusif qui leur confère la possibilité d'autoriser ou d'interdire l'utilisation et l'exploitation de leurs prestations et d'en percevoir une rémunération. En tout état de cause, la loi précise que l'exercice des droits voisins doit se faire sans préjudice de ceux appartenant aux auteurs (article L211-1 CPI). Cela signifierait que les actes accomplis par les titulaires des droits voisins (par exemple l'exploitation) sur l'oeuvre doivent être conformes aux voeux de l'auteur.

Nous observons en premier lieu que la durée de la protection légale conférée par les droits voisins est plus courte que celle du droit d'auteur. A dire vrai, selon l'article L211-4 CPI, modifié par la loi du 27 mars 1997, la durée de protection des droits voisins n'est que de 50 ans à compter du 1er janvier de l'année civile suivant :

· l'interprétation de l'oeuvre (pour les artistes-interprètes);

· la première fixation du phonogramme ou du vidéogramme (pour les producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes);

· la première communication au public des programmes (pour les entreprises de communication audiovisuelle).

Toutefois, si la fixation de l'interprétation, du phonogramme ou du vidéogramme fait l'objet d'une communication au public, pendant la période précitée, la durée de 50 ans sera décomptée à partir de la date de cette communication.

En second lieu, les prérogatives attachées aux droits voisins sont, comme le droit d'auteur, distinguées en deux sortes à savoir les prérogatives pécuniaires (ou patrimoniales) et celles morales. Les premières sont certes limitées dans le temps (50 ans), tandis que les secondes sont inaliénables et imprescriptibles. De toute façon, nous pourrions remarquer que cette double catégorie des prérogatives, surtout celles morales, semblent exister seulement en faveur des artistes-interprètes qui effectuent leurs propres apports intellectuels dans l'oeuvre (sous forme de l'interprétation). A l'inverse, pour les producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes et les entreprises de communication audiovisuelle, ils recevraient uniquement des avantages et droits pécuniaires sur l'oeuvre à laquelle ils ont apporté des éléments matériels et techniques (sous forme de fixation).

Grâce à l'ensemble des éléments soulevés ci-dessus, nous pouvons estimer que le droit d'auteur français connaît « un régime juridique très subtile ». Cette subtilité serait évidemment confirmée par une certaine série des mesures flexibles, destinées à renforcer ledit système de protection.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore