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Un monde sans droit d'auteur

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par Chan chamnan THAN
Université Lyon 2 - Master 1 droit 2005
  

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B. Le système de protection renforcé

Pour obtenir le meilleur degré de la protection du droit d'auteur, le législateur français a mis en place un bon nombre de règles décisives, surtout depuis 1985. Elles sont considérées comme palliant des difficultés découlant des anciennes législations vis-à-vis de menaces techniques. Parallèlement, certaines de ces mesures ont été érigées en vue d'améliorer les intérêts des créateurs de l'oeuvre de l'esprit.

Elles varient de l'une à l'autre par leurs nature et but recherché. En fait, elles concernent respectivement la sanction du droit d'auteur (a), les sociétés de perception et de répartition des droits (b) et la rémunération de copie privée (c).

a- La sanction du droit d'auteur

Les oeuvres de l'esprit sont protégées pénalement et civilement contre toutes sortes de violations. Ainsi, ces dernières peuvent consister en utilisation, fixation, reproduction, représentation ou diffusion des oeuvres sans autorisation de l'auteur et au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs (articles L335-2 et L335-3 CPI). Selon ces deux textes, les actes cités constituent un délit de « contrefaçon ». Les auteurs de ladite infraction, commise sur une oeuvre publiée en France ou à l'étranger, sont punis de 3 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. En cas où l'infraction est commise en bande organisée [circonstance aggravante], les peines sont portées à 5 ans d'emprisonnement et 500 000 euros.

La qualification de contrefaçon et l'ensemble des peines mentionnées ci-dessus s'appliquent également aux débits, exportations et importations des oeuvres contrefaites (article L335-2, alinéa 3 CPI).

En matière de contrefaçon, la mauvaise foi du contrefacteur est préalablement présumée. Toutefois, cette « présomption de mauvaise foi » est simple et susceptible d'être renversée par la présentation des preuves contraires. D'ailleurs, pour apprécier l'existence d'une contrefaçon, les juges sont enclins le plus souvent à faire usage du critère de « ressemblance » (entre l'oeuvre authentique et celle prétendument contrefaite).

L'auteur lésé a le choix de recourir à l'action civile ou la poursuite pénale. La première dont la prescription est de 10 ans (article 2270-1 du code civil) a pour but de réclamer la réparation pécuniaire du préjudice, sous forme des dommages-intérêts. La seconde comportant la prescription de l'action publique de 3 ans vise essentiellement à engager les procédures répressives à l'encontre du contrefacteur.

Nous constatons en définitive que l'auteur peut faire jouer certaines procédures préparatoires avant l'audience officielle. A cet égard, nous pouvons soulever notamment le mécanisme de « saisie-contrefaçon » (articles L332-1 et s. CPI) qui permet, d'une part, de faire cesser l'acte de contrefaçon rapidement et, d'autre part, d'en établir des preuves.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand